David Parnham, 36 ans, signait ses lettres « Muslim Slayer » (le « tueur de musulmans », en français). Il est connu pour avoir envoyé des lettres d’incitation à la haine à l’ancienne Première ministre Theresa May, à deux évêques, à des mosquées et à des centaines d’autres personnes. L’homme vient d’être condamné à 12 et demi de prison pour avoir notamment envoyé une fausse lettre empoisonnée à la reine Elizabeth II, dans laquelle il l’avait menacée.
David Parnham avait envoyé une fausse lettre à l’anthrax à la reine
Il y a quelques plus d’un an, la reine Elizabeth II avait reçu une lettre d’un certain « Muslim Slayer », qui avait déclenché une réponse positive lors des tests NRBC (arme nucléaire, radiologique, biologique et chimique). Cette lettre qui contenait de la poudre blanche et qui devait faire croire à de l’anthrax, indiquait simplement : « The Clowns R Coming 4 You » (« Les clowns viendront vous chercher », en français). Cela fait référence à des attaques de malfaiteurs qui ont sévi, il y a quelques, déguisés en clowns.
Ce suprémaciste a envoyé plus de 300 lettres à des personnalités
Par le passé, celui qui a été identifié comme étant David Parnham, un analyste informatique originaire de Lincoln, avait déjà envoyé plus de 300 lettres à des mosquées ou à des personnes publiques. Ses messages faisaient chaque fois part de ses intentions de provoquer des attaques envers des musulmans, lors de ce qu’il qualifiait de « Jour de punition pour les musulmans ». Il avait envoyé, en février 2017 une lettre à la mosquée de Bekerley Street à Hull, dans laquelle il avait dessiné un sabre sur lequel était gravée une croix gammée, près d’une tête décapité. Il avait également écrit : « Vous allez bientôt vous faire massacrer ».
Riaz Ahmed, un juriste musulman, plaignant lors du procès, a lui aussi témoigné en présentant la lettre qu’il a reçue du suprémaciste. Celle-ci se présente comme un jeu où il attribue des points en fonction des sévices commis, allant de l’insulte envers un musulman, en passant par la décapitation, jusqu’au châtiment ultime : « Nuke Mecca » (qui veut dire, « atomiser La Mecque »).
Il a été condamné à plus de 12 ans de prison, après un passage par un hôpital psychiatrique
Les centaines de lettres ont été écrites et envoyées entre juin 2016 et juin 2018. Il vient d’être jugé hier. Le juge Anthony Leonard s’est adressé à l’accusé lors du procès : « Vous allez devoir vous rendre compte maintenant du sérieux de ce que vous avez fait. » Le tribunal a jugé que l’homme souffrait de troubles mentaux mais qu’il était tout de même pleinement conscient de ses actes. Il a été reconnu coupable de 15 crimes comme l’incitation au meurtre, la création de fausses lettres empoisonnées et de faux matériels explosifs. L’homme a été condamné à 12 ans et demi de prison. Avant d’être incarcéré, il devra être admis dans un hôpital psychiatrique.