La reine Mathilde ouvre un colloque consacré à la précarité infantile

Très engagée auprès des enfants, la reine Mathilde a participé ce mercredi 16 novembre à un colloque à Wavre, dédié à la précarité infantile. L’occasion pour la souveraine, qui a exercé le métier de logopède avant son mariage, d’alerter sur les conséquences de la précarité sur le développement des enfants en bas âge et d’inciter les professionnels de la petite enfance à la prévention le plus tôt possible.

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La reine Mathilde s’élève contre la précarité infantile

Vêtue d’un ensemble rose à carreaux, la reine Mathilde a pris place dans la salle de conférence de La Sucrerie aux côtés de la Ministre Valérie Glatigny, avant de prononcer un discours introductif. Elle a tout d’abord indiqué que les familles monoparentales, les familles d’origine étrangère ou encore les familles à faible intensité de travail sont davantage exposées au risque de pauvreté, mais qu’il suffit parfois d’un aléa de la vie pour y basculer.

(Photo : Abacapress)

La reine a poursuivi en expliquant les dégâts que la précarité peut causer sur de très jeunes enfants « Il est ainsi démontré qu’un enfant issu d’une famille défavorisée accumule à l’âge d’1 an, un retard moyen d’1 mois dans son développement par rapport à un enfant qui connaît un environnement favorable. Et ce retard sera même de 2 mois dans le cas d’une famille défavorisée d’origine étrangère. Vers l’âge de 3 ans, l’enfant qui vit dans la précarité connaît en moyenne 400 mots, alors qu’il devrait en maîtriser 1200 » mais également que la précarité infantile a été aggravée par l’épidémie de coronavirus et par les crises énergétique et économique actuelles.

La souveraine a ensuite précisé l’importance de la prévention de la précarité « Il est donc important que les professionnels qui s’occupent de la petite enfance soient formés à reconnaître les premiers signes de précarité car ceux-ci ne sont pas toujours facilement détectables. La prévention doit intervenir avant même l’entrée à l’école, si on veut corriger les disparités et éviter que la pauvreté ne se transmette d’une génération à l’autre. Les interventions correctrices ultérieures sont plus souvent coûteuses et moins efficaces. La mise en place d’une politique de prévention favorise la réversibilité des séquelles causées à l’enfant. »

La reine Mathilde a conclu son discours en s’adressant aux membres des différentes organisations présentes à ce colloque, telles que l’Office de la Naissance et de l’Enfance, la Fondation Roi Baudouin ou encore Viva For Life, en soulevant les deux questions sur lesquelles vont s’appuyer les débats. « D’abord celle de l’affiliation des familles aux services d’accueil et d’accompagnement (…) et deuxièmement, celle de la construction d’un lien de confiance avec les familles de manière à pouvoir mener une action dans la durée » et en exprimant « le vœu que la journée internationale des droits de l’enfant que nous célébrons dans 4 jours soit l’occasion de sensibiliser encore davantage les décideurs et le grand public à cette problématique essentielle. »

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Une souveraine engagée dans la lutte contre la précarité

La précarité est un sujet qui tient particulièrement à cœur à l’épouse du roi Philippe.
En juillet 2020, la reine Mathilde a visité un camp de vacances organisé par l’association Kadee, pour les enfants défavorisés ne pouvant pas partir en vacances avec leur famille.

L’épidémie de coronavirus ayant accentué cette problématique, la reine a présidé une réunion sur la précarité en septembre de la même année, au cours de laquelle elle a indiqué vouloir faire de la précarité l’une de ses priorités.
Un mois plus tard, la souveraine a visité une banque alimentaire à Liège, afin de découvrir son fonctionnement, ses besoins mais également son mode d’adaptation pendant la pandémie de coronavirus.

Un an plus tard, le 31 mars 2021, c’est à la Solidarithèque de Namur qu’elle s’est rendue, une épicerie solidaire à destination des étudiants. Plus récemment, le 18 janvier dernier, c’est de nouveau à Namur que la reine Mathilde a effectué un engagement, en visitant le refuge des Trois Portes qui fête cette année ses 50 ans d’existence et qui accueille temporairement des personnes confrontées à une situation de grande précarité.

Pour rappel, la reine Mathilde est l’une des 18 membres du groupe des Défenseurs des Objectifs de développement durable des Nations Unies, dont les principaux objectifs sont l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes et dans tous les pays, la protection de la planète et la garantie de la prospérité pour tous.

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Isaure Dovilliers

Isaure Dovilliers est passionnée des familles royales, du Gotha et des têtes couronnées depuis son enfance. Isaure contribue à apporter l'actualité des royautés du monde entier sur Histoires Royales;