Le roi Charles III a reçu en audience Ursula von der Leyen, au château de Windsor ce lundi 27 février 2023. La présidente de la Commission européenne était de passage à Windsor pour finaliser les accords post-Brexit avec les autorités britanniques. La rencontre entre le roi Charles III et l’aristocrate allemande a été vivement critiquée outre-Manche.
Ursula von der Leyen reçue au château de Windsor après l’accord post-Brexit pour l’Irlande du Nord
Le roi Charles III a rencontré Ursula von der Leyen ce 27 février 2023 au château de Windsor. Habitué à rencontrer les leaders internationaux de passage au Royaume-Uni, cette rencontre n’a pourtant pas plu aux politiciens britanniques. La présidente de la Commission européenne était à Windsor pour rencontrer le premier ministre Rishi Sunak où elle a signé un des derniers accords post-Brexit.
« C’est le début d’un nouveau chapitre dans nos relations », a déclaré le premier ministre britannique Rishi Sunak, alors que l’Unione européenne et le Royaume-Uni sont tombés sur un accord, signé à Windsor. En 2020, un protocole qui régit la circulation des biens entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni était à l’origine du blocage des institutions nord-irlandaises. « L’accord de Windsor devrait considérablement réduire les contrôles douaniers nécessaires sur les marchandises de Grande-Bretagne arrivant en Irlande du Nord. Il va aussi réduire l’application de réglementations de l’UE dans la province britannique », explique Le Monde.
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Une invitation critiquée par certains politiciens britanniques
Alors que la journée de la présidente de la Commission européenne aurait pu s’arrêter là, elle a été reçue en audience par le roi Charles III. Au vu du caractère très politique de la visite d’Ursula von der Leyen, certains Britanniques sont montés au créneau. Le souverain britannique ne peut être impliqué dans les affaires politiques du pays. On sait déjà que la famille royale, et la reine Elizabeth II en tête de file, n’était pas vraiment favorable au Brexit.
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« Certains politiciens ont fait part de leurs inquiétudes quant au fait que le monarque, qui constitutionnellement n’est pas censé être impliqué dans les affaires politiques, était entraîné dans le débat sur le Brexit par le gouvernement, ce qui pourrait donner l’impression qu’il approuvait un accord en acceptant de rencontrer le président de la Commission européenne », explique l’agence Reuters, qui relaie des inquiétudes provenant de politiciens britanniques.
Pour sa part, le palais a répondu via un porte-parole : « Le roi est heureux de rencontrer n’importe quel dirigeant mondial s’il visite la Grande-Bretagne et le gouvernement lui conseille de le faire ». Le porte-parole du premier ministre a précisé : « C’est au palais de décider, et finalement au roi de décider, s’il veut rencontrer des individus. Sa Majesté a rencontré un certain nombre de dirigeants étrangers récemment. Il n’y a rien de différent ici. » Le porte-parole du gouvernement a ajouté que le gouvernement lui-même conseillait régulièrement le souverain d’organiser certaines rencontres afin qu’il soit suffisamment au courant de certains développements politiques. Une source proche ajoute que durant la rencontre, les discussions ont aussi porté sur l’aide européenne à l’Ukraine et le changement climatique.