Le roi Philippe souligne l’importance de l’Europe dans son discours devant les corps constitués

Ce 30 janvier 2024, le roi Philippe de Belgique organisait la quatrième et dernière réception de Nouvel An au château de Laeken. La dernière réception est toujours réservée aux autorités du pays. Lors de ce rendez-vous, le roi Philippe prononce notamment un discours, qui cette année soulignait l’importance de la cohésion européenne en période de conflits géopolitiques.

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Le roi Philippe aborde les conflits géopolitiques devant les corps constitués

Le roi Philippe de Belgique, 63 ans, organise chaque année quatre réceptions de Nouvel An au cours du mois de janvier. La quatrième réception est toujours réservée aux corps constitués. La reine Mathilde, 51 ans, assiste habituellement elle aussi à ces événements de début d’année. En 2024, en raison de travaux au Palais royal de Bruxelles, ce n’est pas dans la salle du Trône du Palais mais au château de Laeken, le domicile des souverains, que se déroulent les réceptions.

La quatrième réception est aussi l’occasion pour le chef de l’État de s’exprimer face aux plus hauts représentants du pays. Après avoir transmis ses vœux de début d’année à ses invités, le roi Philippe a abordé le premier point de son discours, à savoir « les conflits géopolitiques qui se multiplient et aux tensions grandissantes dans le monde ». Face à cette situation, le souverain assure que « l’Europe reste un socle solide, construit sur les principes d’intégration et de coopération, et non de domination ».

Le roi Philippe prononce son discours annuel devant les autorités du pays, ce 30 janvier 2024 (Photo : ABACAPRESS.COM)

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Durant le premier semestre de 2024, c’est la Belgique qui préside le Conseil de l’Union européenne. Les dirigeants européens « nous font confiance », se réjouit le roi des Belges. « Sans doute parce que nous comptons parmi les États membres où l’adhésion au projet européen reste vive. Mais aussi parce que nous avons développé chez nous un savoir-faire basé sur le pragmatisme et la recherche de solutions. À nous maintenant, à l’occasion de la présidence belge, de montrer que l’Union européenne s’attaque aux problèmes des citoyens et obtient des résultats ».

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L’économie, la cohésion sociale et l’intelligence artificielle

Le roi Philippe a ensuite listé quelques ambitions pour cette année 2024, comme le rapprochement des secteurs public et privé dans le domaine de l’éducation. «Des champs d’action comme la formation en alternance et la formation continue restent à développer. La prochaine législature offre de belles perspectives dans ce domaine. Je continuerai à les suivre avec intérêt et à les encourager ». Une deuxième ambition pour le souverain serait de soutenir l’économie et faire face aux changements de notre époque. « De nouveaux modes de production et de consommation bousculent nos habitudes. Voyons ces changements comme de réelles opportunités et mobilisons nos forces pour transformer notre économie. »

Après avoir cité l’économie circulaire, le recyclage, la production locale, la création d’emploi, le roi Philippe a présenté sa troisième ambition, qui concerne la cohésion sociale. « Notre pays obtient de bons résultats au niveau international en termes d’égalité des chances mais la précarité subsiste, voire augmente, en partie à cause du changement climatique et de la crise énergétique. Trop de familles vivent encore dans des logements insalubres, qui consomment trop d’énergie et manquent d’équipements de base, parfois même d’eau courante. Nous devons mettre fin à ces situations au plus vite. Avec mon soutien actif, la Reine continuera à s’investir pleinement dans la réalisation des objectifs du Développement durable des Nations Unies, dont la lutte contre la précarité fait intimement partie. »

Enfin, le roi Philippe a accordé quelques lignes de son discours à l’intelligence artificielle, qu’il qualifie de « défi de taille ». « Elle influencera en profondeur tous nos domaines d’activité : l’éducation et la formation, le travail, les soins de santé, l’innovation », met en garde le roi. « À très court terme, il s’agit d’une part de sensibiliser les utilisateurs de cette intelligence – ce que nous sommes tous, en fin de compte. Mais il est aussi de la responsabilité des autorités, aidé en cela par l’Europe, de bien encadrer ces évolutions ».

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr