Il y a quelques jours, le roi Siméon II de Bulgarie a gravi le mont Chipka avec son petit-fils, le prince Siméon. Le dernier tsar des Bulgares a assisté à la cérémonie commémorative des batailles de Chipka, au pied du monument que son père, Boris III, avait inauguré il y a 90 ans. Le roi Siméon a vécu un moment fort, devant le mémorial érigé en mémoire des combattants ayant perdu la vie pour la libérer les Bulgares du joug ottoman.
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Le roi Siméon II au pied du mémorial de Chipka, 90 ans après son inauguration par son père
Il y a 90 ans, le 26 août 1934, le roi Boris III inaugurait le mémorial de Chipka, aussi appelé le monument de la Liberté, érigé au sommet du col de Chipka, dans la chaîne des montagnes des Balkans. Le mémorial peut être vu à des dizaines de kilomètres à la ronde, en raison de sa localisation et de sa hauteur. Il mesure 31,5 m et représente une tourelle de fortification. Il faut grimper un chemin de 890 marches pour arriver face au monument, dont l’entrée est gardée par un lion, emblème de la Bulgarie. Au rez-de-chaussée de cette mini-forteresse reposent les restes des combattants des batailles de Chipka.
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Le roi Siméon II, 87 ans, dernier tsar des Bulgares, s’est rendu au pied du mémorial avec l’un de ses petits-fils, le prince Siméon, 17 ans, fils de la princesse Kalina. Une cérémonie était organisée à l’occasion du 90e anniversaire de l’inauguration du monument, en plus de la cérémonie annuelle organisée pour commémorer les combattants des batailles. Les batailles de Chipka désignent plusieurs combats qui ont eu lieu dans cette zone, entre 1877 et 1878. Quatre grands affrontements ont eu lieu entre les insurgés bulgares, soutenus par l’armée de l’Empire russe, et l’Empire ottoman. Ces affrontements se sont déroulés durant la Dixième Guerre russo-turque.
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Une cérémonie en mémoire des héros tombés pour la liberté bulgare
La quatrième bataille, du 5 au 9 janvier 1878, a finalement vu la victoire de l’Empire russe. Cette victoire est l’un des déclencheurs de la libération définitive des Bulgares du joug imposé par les Ottomans depuis 1396. Le 3 mars 1878, avec la signature du Traité de San Stefano, la principauté de Bulgarie est créée. Un premier prince, Alexandre 1er, de la famille Battenberg, sera désigné comme souverain du nouvel État. Le souverain est renversé en 1886, l’assemblée bulgare élit en 1887 un nouveau souverain, Ferdinand 1er, de la famille de Saxe-Cobourg-Gotha. En 1908, la Bulgarie est élevée au rang de royaume et Ferdinand 1er devient donc le premier roi. Ferdinand 1er est le père de Boris III, et donc le grand-père de Siméon II.
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Le communiqué de la famille royale rapporte que le roi Siméon II a déclaré aux journalistes que « ce lieu est l’un des plus importants de l’histoire bulgare ». Il a déclaré : « Mes sentiments sont à la fois personnels, patriotiques et historiques. C’est un endroit très spécial, je n’étais pas venu ici depuis 12 ans, donc j’ai aussi pu vivre ça. » Le lieu est à l’origine de la liberté bulgare et de tout ce qui en découlera, dont l’installation de son ancêtre en tant que roi. Le roi Siméon est également très attaché et admiratif de son défunt père, disparu mystérieusement lorsqu’il était enfant, l’obligeant à monter sur le trône à l’âge de 6 ans. Le roi Siméon a donc vécu un moment très émouvant, en se tenant face à ce monument, inauguré il y a 90 ans par son père.
La vice-présidente Iliana Iotova était présente à la cérémonie et a prononcé un discours. Les hauts responsables du pays présents ont déposé des couronnes de fleurs au pied du mémorial. Le métropolite Grigoriy, évêque de Veliko Tarnovo, a dirigé le service commémoratif. La célébration s’est terminée par une reconstitution théâtrale, au cours de laquelle les batailles de Chipka ont été recréées.
