Le prince Siméon de Bulgarie a plus d’une corde à son arc et l’a encore prouvé cet été. Le petit-fils du roi Siméon II s’est rendu en Corée du Sud avec ses parents, la princesse Kalina et Kitín Muñoz, pour se perfectionner en taekwondo. Alors qu’il progressait de manière fulgurante auprès de maîtres coréens, au même moment, ses parents œuvraient à la reconnaissance de ce sport de combat auprès de l’UNESCO, rêvant d’un rapprochement des deux Corées par le biais du taekwondo, véritable lien culturel entre le Nord et le Sud.
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Le prince Siméon de Bulgarie se perfectionne à Taekwondowon
C’est au sein des Trois royaumes de Corée, bien avant le Moyen-Âge, que de nombreux arts martiaux ont vu le jour, dans un territoire allant de la péninsule coréenne à la Mandchourie. La confrérie militaire de Hwarang dans le royaume de Silla ainsi que les guerriers du royaume de Koguryo ont développé le takkyeon, un art martial fluide et léger aux jeux de jambes rythmés. Au fil des siècles, les techniques se sont développées, aussi au contact avec le karaté Shotokan, lorsque la Corée sera occupée par le Japon, au début du 20e siècle.


Ces arts martiaux, dont la pratique va bien au-delà de la maîtrise du sport, se vivent véritablement en étant plongé dans leur berceau, en Corée. Cet été, le prince Siméon, âgé de 16 ans, a participé à un stage de taekwondo de deux semaines au Pays du matin calme. L’adolescent a vécu une expérience exceptionnelle à Taekwondowon, le parc dédié au taekwondo, situé dans le comté de Muju, au cœur du pays, dans l’ancien royaume de Silla.



La princesse Kalina et Kitín Muñoz engagés pour la valorisation du taekwondo
En suivant la discipline et la rigueur de Maître Park Sang-Huyn, le prince Siméon a perfectionné la pratique de ce sport de combat auquel il a été initié dès l’âge de 12 ans. Ses parents, la princesse Kalina et Kitín Muñoz, étaient également en voyage en Corée du Sud. L’explorateur Kitín Muñoz, ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO depuis 1997, souhaite faire inscrire ce sport au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Son épouse, seule fille des cinq enfants du dernier tsar des Bulgares, le seconde dans cette tâche. La princesse a elle-même été nommée ambassadrice mondiale du taekwondo pour la jeunesse, au cours d’une grande cérémonie organisée durant son séjour à Séoul.



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Le taekwondo est véritablement né vers les années 50, d’une volonté politique de créer un sport national coréen, issu des techniques ancestrales d’arts martiaux pratiqués dans les Trois royaumes. Ce sport se différencie ainsi des techniques d’arts martiaux de l’occupant japonais. Sa politisation va s’accélérer dans le contexte de la scission de la Corée et des tensions entre le Nord et le Sud. Aujourd’hui, ce sport est pratiqué dans les deux parties de la péninsule, offrant une lueur d’espoir d’utiliser à nouveau cette idéologie commune pour tenter un rapprochement autour du sport.

Le jeune prince Siméon apprend le taekwondo au contact de maîtres coréens
Auprès de Maître Park Sang-Huyn, le prince Siméon a vite progressé, ainsi qu’au contact d’autres professeurs et d’autres élèves. Ce séjour riche en rencontres lui aura aussi permis de croiser la route de Maître Shin-Chul Kang, figure mondialement connue du taekwondo, lorsque le prince visitait la forteresse de Hwaseong, dans la province de Gyeonggi, au nord du pays.



La princesse Kalina, Kitín Muñoz et leur fils ont voyagé dans le pays, à la découverte de temples dans des provinces montagneuses ou se laissant imprégner par la vie urbaine au cœur de Séoul. Même lorsqu’ils étaient en escapade découverte, le taekwondo n’était jamais bien loin puisque le prince Siméon et ses parents ont aussi assisté à la cérémonie d’ouverture du World Taekwondo Hanmadang, la manifestation mondiale la plus importante de ce sport, organisée à Seongnam.

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Examen de certification à Séoul et découvertes culturelles
La famille s’est notamment rendue dans la capitale pour assister à des cérémonies officielles et recevoir leurs certificats de promotion de taekwondo. Après être passé devant le jury, le prince Siméon est parti à la découverte des rues animées de Séoul, notamment dans le quartier de Myeongdong.


Au dojang de Kukkiwon, le siège mondial du taekwondo, le jeune prince a passé un examen, lui permettant de décrocher son 1e dan. Lorsqu’il avait débuté son séjour en Corée, il portait une ceinture jaune, qu’il a pu changer en cours de formation contre une ceinture verte, avant d’obtenir son 1er dan.



L’été fut très sportif pour le petit-fils du roi Siméon II, qui après son dépaysement total en Asie en juillet, a rejoint le Vieux continent pour vivre une première expérience militaire. Discipline, rigueur et maîtrise de soi étaient aussi au programme du mois d’août, alors que Siméon intégrait pour la première fois un camp d’initiation militaire en Espagne.