Le roi Charles III et la reine Camilla sont actuellement en visite d’État aux Samoa, un archipel polynésien, où se déroule actuellement la réunion bisannuelle des chefs de gouvernement du Commonwealth. Le souverain Tuimalealiʻifano Vaʻaletoʻa Eti Sualauvi II, chef d’État des Samoa, a accueilli le roi Charles III en organisant une cérémonie du ‘ava en son honneur.
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Le roi Charles III et la reine Camilla accueillie aux Samoa avec une cérémonie du ‘ava
Après l’Australie, le roi Charles III et la reine Camilla sont arrivés aux Samoa, ce mercredi. Durant son séjour à Sydney, le roi Charles agissait en tant que roi d’Australie, tandis que ce séjour aux Samoa est officiellement considéré comme une visite d’État et en respecte les codes. Durant cette visite d’État, le roi Charles III devra aussi assister à des événements liés à la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, qui se déroule actuellement aux Samoa.


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Ce jeudi 24 octobre, la journée a débuté par une cérémonie d’accueil, dans le respect des traditions locales. Tuimalealiʻifano Vaʻaletoʻa Eti Sualauvi II avait organisé une cérémonie du ‘ava à l’université nationale des Samoa. La cérémonie du ‘ava est l’une des traditions les plus importantes de Polynésie, réservée à l’accueil d’un monarque sur l’archipel. Entre des danses, des chants et des déclamations de poème, le rituel le plus important est celui de la présentation d’une coupe de ‘ava.

Le ‘ava est un breuvage amer concocté à base de racines. Les participants ont tous un rôle précis à jouer et chaque objet qui est utilisé porte un nom. Les invités doivent boire le ‘ava à la coupe. La plus grande partie du rituel se déroule assis par terre en tailleur. Dans d’autres régions polynésiennes, le breuvage est orthographié kava, la première lettre étant un son guttural.

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Vaʻaletoʻa Eti Sualauvi II accueille le roi Charles III dans la pure tradition samoane
Le roi Charles III a eu droit à cette cérémonie traditionnelle, comme ce fut aussi le cas pour sa mère, lorsqu’elle avait visité les Samoa dans le cadre de la tournée de son Jubilé d’argent, en 1977.
Le roi Charles III et la reine Camilla étaient assis à côté du souverain des Samoa, Vaʻaletoʻa Eti Sualauvi II. Les Samoa ont été colonisés par les Allemands, puis dès 1914 ont été intégrés à la Nouvelle-Zélande, dont ils se sont séparés le 1er janvier 1962. À cette époque, Elizabeth II était la reine de Nouvelle-Zélande. En prenant leur indépendance, les Samoa ont choisi un régime de monarchie parlementaire. La monarchie samoane est un peu particulière puisqu’elle est élective.
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Les Samoa comprennent quatre îles habitées (dont deux principales) et six îlots inhabités, situés dans le sud du Pacifique. Cet archipel polynésien compte un peu plus de 200 000 habitants, dont 36 000 vivent à Apia, la capitale. Le souverain porte le titre de O le Ao o le Malo, ce qui signifie littéralement « chef d’État » en samoan. Certaines traductions abusives lui donnent le titre de roi. Comme de nombreux chefs d’État, Vaʻaletoʻa Eti Sualauvi II a un rôle symbolique et des fonctions de représentation. Le pouvoir exécutif est véritablement aux mains du chef de gouvernement. La première ministre actuelle est Fiame Naomi Mata’afa. Les matai, soit les aînés et chefs de clan aristocratiques, ont également une influence morale sur la population. Nombreuses sont les fonctions, dans les différentes structures de l’État, qui ne peuvent être assurées que par des personnes ayant le titre de matai.

La monarchie samoane a réussi à mêler le système de chefferie traditionnelle à un système de gouvernance plus moderne et plus habituel, au regard des autres pays du monde. Le chef d’État est élu par le parlement samoan, composé de 51 députés qui ne peuvent être que des matai, pour effectuer un mandat de cinq ans. Vaʻaletoʻa Eti Sualauvi II, comme ses prédécesseurs sont issus de la dynastie Malietoa. Il a été élu en 2017 et il a été réélu pour un second mandat en 2022.