La ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé la disparition progressive des animaux sauvages dans les cirques. Cette nouvelle loi, dont l’agenda d’exécution n’a pas été précisé, va bouleverser le monde du cirque itinérant. La princesse Stéphanie de Monaco, présidente du Comité d’organisation du Festival international du cirque de Monte-Carlo, a réagi à la nouvelle, attristée par cette décision.
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La condition des animaux domestiques est comparable aux animaux de cirque selon Stéphanie de Monaco
La princesse Stéphanie de Monaco a vécu de 2001 à 2002 avec le dresseur d’éléphants Franco Knie. Stéphanie vivait avec ses enfants, dans sa caravane, et ensemble, ils ont parcouru le monde. En 2003, Stéphanie a épousé l’acrobate Adans Lopez Peres, membre du cirque Knie. Ils divorcent en 2004. La sœur du prince Albert a le cirque dans le sang et chaque année, elle préside fièrement le Festival international du cirque de Monte-Carlo. Elle possède également l’éléphante Baby (Népal étant mort en 2017), rescapée de l’euthanasie, qui vit sur la propriété des Grimaldi au mont Agel.
Monaco Matin est allé à la rencontre de la princesse Stéphanie, suite à l’annonce de l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques. En 2018, le cirque célébrait les 250 ans d’existence des dressages de fauves et animaux sauvages. Des animaux que la princesse considère comme « des membres de la famille. Ils ne sont pas dressés ni maltraités, ils sont juste aimés. Nourris. Choyés. » La princesse Stéphanie explique également la dure vie des circassiens, qui vivent 24 heures sur 24 dans le seul but de s’occuper de leurs animaux, sans possibilité de prendre des vacances.
La princesse Stéphanie parle de l’absurdité de cette interdiction, alors qu’il existe toujours des courses hippiques, que des agriculteurs élèvent des animaux pour l’abattoir et que certaines personnes ont un animal de compagnie qui ne se promène que deux fois par jour dehors. Elle rappelle qu’aujourd’hui « les choses sont bien faites. Je serais la première à condamner s’il y avait des abus. Nous sommes transparents, nous avons mis en place des règles à l’échelle européenne, tous les gens de cirque ont les portes ouvertes, on peut rentrer, rien n’est caché. »
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« Le monde du cirque a évolué, ce n’est plus la chaise et le fouet.
Concernant la condition de vie des animaux, la princesse donne l’exemple du lion, qui dort 20 heures par jour et n’a en réalité pas besoin de beaucoup de place pour vivre. La plupart de ses déplacements en milieu naturel ont lieu pour trouver de la nourriture. Elle parle également de tests salivaires qui ont révélé qu’un lion en captivité était beaucoup moins stressé qu’un lion dans la nature, qui lui craint un prédateur à tout moment.
« Des fauves qui naissent dans la caravane de leur propriétaire depuis six ou sept générations sont aimés, au même titre qu’un animal domestique. Peut-être que certains d’entre eux sont maltraités. Mais il ne faut pas faire une généralité. Si un restaurant sert des crevettes avariées, faut-il les retirer du menu de toutes les tables de la ville ? », explique Stéphanie de Monaco au journal local.
La princesse Stéphanie explique également que certains numéros plus dangereux ont été retirés des spectacles à juste titre, comme les sauts dans les cerceaux de feu. « Le monde du cirque a évolué, ce n’est plus la chaise et le fouet. Quand je vois que des villes interdisent même les numéros de chiens, mais pourquoi ? Qu’est-ce que cela vous embête que des chiens s’amusent en piste et sautent par-dessus des barrières ou marchent sur les pattes arrière ? On essaie tous de le faire faire à nos chiens quand on est à la maison ! ».
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Source : Monaco Matin