En mai 1825, la France vit son dernier sacre, celui de Charles X. Durant des mois, le roi de France a stimulé l’artisanat et a fait travailler l’industrie française pour concevoir du mobilier, des objets et des décors qui feront de son sacre l’un des plus somptueux de l’histoire. Ce jeudi soir, le prince Jean d’Orléans et le prince Luis Alfonso de Bourbon avaient mis leur querelle dynastique de côté pour assister à la présentation de l’exposition « Le dernier sacre », dont le commissaire général n’est autre que Stéphane Bern.
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Le prince Jean et le prince Luis Alfonso réunis au Mobilier national pour visiter l’exposition « Le dernier sacre »
Le 29 mai 1825, le roi Charles X fut sacré roi de Frans à Reims. Charles X, connu comme le comte d’Artois jusqu’à son accession au trône en 1824, fut le petit-fils de Louis XV, et le frère cadet des rois Louis XVI et Louis XVIII. Charles X sera le dernier roi de France. Il abdique en août 1830 et son successeur sera Louis-Philippe 1er, qui accepta le titre de roi des Français. Du 11 avril au 20 juillet 2025, une exposition immersive exceptionnelle permettra aux visiteurs de revivre le sacre de Charles X à la Galerie des Gobelins du Mobilier national à Paris.
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Ce jeudi 10 avril, Stéphane Bern, commissaire général de l’exposition « Le dernier sacre » a présenté l’exposition aux premiers visiteurs. Parmi eux se trouvaient le prince Jean d’Orléans et le prince Luis Alfonso de Bourbon. Les deux princes sont les deux prétendants actuels au trône de France. L’un descend directement de Louis-Philippe 1er, tandis que le second descend du roi Louis XIV par son petit-fils, monté sur le trône d’Espagne en tant que Philippe V. Souvent présentés comme des rivaux, en raison de la querelle dynastique qui les oppose, le comte de Paris et le duc d’Anjou étaient réunis par l’amour de l’histoire de leurs ancêtres communs ce jeudi à Paris. Le prince Eudes d’Orléans, duc d’Angoulême, frère du comte de Paris, était également présent avec son épouse, la princesse Marie-Liesse.
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Stéphane Bern et Jacques Garcia s’associent pour faire revivre le dernier sacre de France
Le futur roi Louis-Philippe, alors encore connu comme le duc d’Orléans, était au x premières loges lors du sacre de son cousin. Après le « Vivat Rex in aeternum » proclamé par Mgr Jean-Baptiste de Latil, archevêque de Reims, le roi Charles X se tourna vers ses proches pour leur faire une accolade, dont son fils aîné, le dauphin connu comme le duc d’Angoulême, et ses cousins, le futur roi Louis-Philippe, duc d’Orléans, et le prince de Condé.
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L’exposition n’est pas une ode à la monarchie ni à la gloire de Charles X mais une occasion unique de glorifier le savoir-faire à la française. Durant plusieurs mois, alors que la France était en plein essor de l’industrialisation et de la mécanisation, des entreprises ont travaillé à plein régime pour concevoir les décors du sacre, permettant à cette industrie de se surpasser. L’exposition présente des tentures, des bronzes, des tissus, de la porcelaine, autant de techniques qui ont fait la gloire de la France à l’étranger. Le sacre fut une vitrine du savoir-faire français à l’étranger, Charles X ayant comme motivation de surpasser les cérémonies de couronnement qui existaient en Angleterre.
Cette exposition présente des pièces exceptionnelles. La couronne des honneurs funéraires de Charlemagne est sortie du Louvre, la sainte ampoule contenue l’huile sacrée qui a servi à oindre le monarque est exposée. Une chambre qui avait été aménagée pour accueillir la famille royale à Reims dans le palais épiscopal le temps du sacre a été reconstituée. L’exposition s’ouvre par le début du règne de Charles X, à savoir les funérailles de son frère, Louis XVIII. La scénographie de ces quelque 250 objets d’époque a été confiée au célèbre Jacques Garcia.
