Ce mardi 21 mai 2024, l’archiduc Karl de Habsbourg-Lorraine était à Paris, auprès de Brigitte Macron et Stéphane Bern, pour remettre l’un des deux prix décernés annuellement par la fondation du célèbre animateur télé et spécialiste des têtes couronnées. Un prix est décerné à un projet valorisant l’histoire et un autre mettant en avant le patrimoine. Un prix coup de cœur a également été décerné. La cérémonie s’est déroulée au collège des Quatre-Nations à l’Institut de France.
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Les prix de la fondation de Stéphane Bern remis dans un haut lieu de l’histoire de France
Ce 21 mai 2024, la grande salle des séances de l’Institut de France accueillait une fois de plus des invités distingués, conviés à assister à la remise des Prix de la Fondation Stéphane Bern pour l’Histoire et le Patrimoine. La fondation a été créée en 2016 par Stéphane Bern, lui permettant de renforcer son implication bien connue pour l’histoire de France et son patrimoine. La fondation est chapeautée par l’Institut de France.


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L’Institut de France est une institution fondée en 1795 pour rassembler les élites de différents domaines afin qu’ils puissent perfectionner leur travail scientifique, littéraire ou artistique. L’Institut de France compte les cinq grandes académies dont l’Académie française et l’Académie des beaux-arts, et abrite plusieurs fondations dont celle créée par Stéphane Bern.

Remise des Prix de la Fondation Stéphane Bern pour l’Histoire et le Patrimoine à l’Institut de France
Ce mardi 21 mai, le collège des Quatre-Nations accueillait les invités de la Fondation Stéphane Bern, qui organisait sa remise de prix annuelle. La fondation remet deux prix, l’un pour l’histoire, l’autre pour le patrimoine, lors d’une cérémonie solennelle dans la grande salle des séances de ce bâtiment construit au 17e siècle, selon la volonté du cardinal Mazarin d’ouvrir un collège pour gentilshommes. C’est en 1805, à la demande de Napoléon 1er que l’Institut de France a déménagé du Louvre pour s’installer dans les bâtiments de cet ancien collège.

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L’archiduc Karl de Habsbourg-Lorraine récompense l’auteur d’un livre sur Charles Quint
Après un discours d’introduction de Xavier Darcos, ancien ministre du Travail et actuel chancelier de l’Institut de France, Stéphane Bern a prononcé un discours. Son amour pour la culture, l’histoire et le patrimoine n’est plus à préciser. « La culture et le patrimoine sont le socle solide sur lequel peut prospérer une société démocratique à laquelle nous sommes tous ici attachés », a déclaré Stéphane Bern. « Depuis de nombreuses années, je n’ai cessé de rappeler sur tous les tons qu’un peuple sans histoire, sans mémoire, est un peuple sans avenir ».

Plusieurs ambassadeurs, des sénateurs, les membres du jury, les proches des lauréats et des membres de l’Institut ont assisté à l’événement, en présence symbolique également de Corneille, Lafontaine ou encore Molière. Le prince Joachim et la princesse Yasmine Murat, prince et princesse de Ponte Corvo, étaient présents. L’héritier de la Maison Murat et son épouse attachent une grande importance à l’histoire et au patrimoine de la France. La princesse Yasmine est notamment présidente de l’association du Rayonnement français.

Le prix du patrimoine a été remis par l’archiduc Karl de Habsbourg-Lorraine, actuel chef de la famille impériale d’Autriche. L’archiduc Karl était accompagné ce mardi par son épouse, Christian Reid. Le petit-fils de l’empereur Charles 1er d’Autriche a remis le prix Guillaume Frantzwa pour son ouvrage intitulé « Le rêve brisé de Charles Quint 1525-1545 : un empire universel ? ».

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Le livre intéresse fortement l’archiduc Karl dont le sujet principal est son ancêtre. Charles Quint est un illustre membre de la famille de Habsbourg qui a régné au 16e siècle sur un empire allant de l’Espagne à la Bohème, en passant par l’Autriche, la Hongrie, le sud de l’Italie, la Bourgogne et les territoires de la Belgique et des Pays-Bas actuels, sans oublier les territoires coloniaux espagnols.

L’archiduc Karl, lors de sa présentation du lauréat, a souligné son attachement à son ancêtre et leur intérêt commun pour la construction européenne. Le chef de la famille impériale en veut pour preuve que Charles Quint fut le cinquième souverain de l’ordre de la Toison, ordre dont il est l’actuel souverain. L’archiduc est revenu sur la volonté de Philippe le Bon, de créer un ordre au service de l’Europe, agissant comme la première institution européenne. Par la suite, Charles Quint admettra dans l’ordre des chevaliers qui n’étaient autres que les souverains européens de l’époque, dès son premier chapitre qu’il a tenu à Bruges en 1516. « La dimension européenne de l’empereur se trouve ici », insiste l’archiduc Karl.

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YannTouCourt récompensé d’un prix
Un prix coup de cœur du jury a été remis à Yann Bouvier pour son livre « Microcosmes – L’histoire de France à taille humaine ». C’est la première fois qu’une bande dessinée est récompensée par un prix de cette fondation. Yann Bouvier est un historien, professeur et auteur, également connu sur Youtube et sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de YannToutCourt. Les illustrations du livre sont l’œuvre d’Eloi Chevallier.

Le prix d’histoire a été remis par l’épouse du président Emmanuel Macron. Brigitte Macron a remis le prix à l’association Les Amis de la Camera delle Lacrime. La Camera delle Lacrime est un duo artistique composé du chanteur Bruno Bonhoure et du metteur en scène chercheur Khaï-Dong Luong. Le prix distingue particulièrement le projet « Circum Cantum, une histoire du Moyen-Âge au fil des chansons ».

« Circum Cantum » est une série de vidéos pédagogiques réalisées pour appréhender des connaissances sur le Moyen-Âge au travers d’une expérience sensible. Cette série permet d’apprendre l’histoire de Louis IX, du Palais royal ou du cor de Charlemagne à travers des vidéos pédagogiques.

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Chants médiévaux sous la coupole de l’Institut de France
La cérémonie de remise de prix s’est conclue par une dernière intervention des invités. Après la cérémonie, les invités de la soirée étaient priés de rejoindre la coupole du collège. L’événement s’est terminé par quelques chants médiévaux interprétés par Bruno Bonhoure, l’un des lauréats.



La coupole du bâtiment construit par Louis Le Vau a pour particularité d’être circulaire à l’extérieur et ovale de l’intérieur. La salle sous la coupole sert aujourd’hui de grande salle des séances académiques mais il s’agit autrefois de la chapelle du collège. On y trouve toujours le tombeau du cardinal Mazarin qui souhaitait reposer dans la chapelle de ce lieu de savoir qu’il avait financé. En raison de sa première vocation, on trouve des références religieuses sur la coupole et les murs, notamment une frise qui reprend un extrait de la prophétie d’Ezéchiel : « Il siégera à son ombre au milieu des nations ».