Un programme varié attendait le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique pour la deuxième journée de leur visite d’État Afrique du Sud. Le roi et la reine des Belges ont chacun assuré des engagements de leur côté, le chef d’État mettant l’accent sur le secteur diamantaire, alors que la reine Mathilde a effectué une visite sur la thématique de l’éducation.
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Le roi Philippe auprès des diamantaires du Gauteng
Le roi Philippe effectue une visite d’État de quatre jours en Afrique du Sud, la première visite d’État d’un souverain belge sur le continent africain depuis celle de 2004 de son père. Il y a 19 ans, le roi Albert II et la reine Paola avaient effectué une visite d’État au Maroc. Hier, le roi Philippe et la reine Mathilde ont passé une journée particulière, dans un contexte politique tendu. La conférence de presse du roi Philippe a été annulée, ainsi qu’une visite au Freedom Park de Pretoria. Le banquet d’État s’est transformé en dîner à la résidence du président, désinvitant deux tiers des invités belges.
Ce vendredi, loin des affaires du président Cyril Ramaphosa, le roi Philippe et la reine Mathilde ont pu reprendre leur programme. Le roi a visité de son côté un nouveau centre diamantaire situé dans la province de Gauteng. Cette province est la plus petite du pays mais elle est la plus peuplée, avec trois grandes villes : Pretoria, Soweto et Johannesbourg. En langue sotho, Gauteng signifie « le lieu de l’or ». Et pour cause, c’est ici qu’on trouve le plus de mines d’or du pays ainsi que des mines de diamant. Le fameux diamant Cullinan a été trouvé dans une mine près de Pretoria en 1905.
Les pierres précieuses et les métaux précieux représentent à eux seuls plus de 40% des produits d’exportation de l’Afrique du Sud vers la Belgique. Quant au marché diamantaire d’Anvers, rien qu’en 2021, ce sont 204,6 millions de carats qui ont été négociés dans la ville, ce qui confirme son surnom de capitale mondiale du diamant, comme le rapporte la RTBF. Le roi Philippe a visité le centre avec des spécialistes. Il a notamment « discuté avec de jeunes professionnels de l’avenir du secteur diamantaire », explique le Palais.
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La reine Mathilde se charge du volet éducatif
De son côté, la reine Mathilde a effectué une visite sur l’une de ses thématiques de prédilection : l’éducation. La reine a visité un centre soutenu par l’association belge VVOB. L’Emunesi Day Care Center est situé à Soweto. La VVOB assure l’amélioration de la qualité de l’éducation en renforçant les capacités des gouvernements au niveau de leurs compétences éducatives.
La reine Mathilde a découvert comment l’organisme belge collabore avec l’Afrique du Sud « pour permettre à 6 millions d’enfants d’acquérir des compétences adéquates dans l’enseignement primaire d’ici à 2030 et à 4 millions d’enfants de passer en douceur de l’enseignement préscolaire à l’enseignement primaire », explique le Palais.
Recueillement à Soweto
En fin de matinée, une autre grande thématique de ce voyage était abordée : l’apartheid. Ensemble, le roi et la reine ont visité le musée Hector Pieterson à Soweto. Le musée a été construit là où le garçon de 12 ans a été abattu par la police en 1976. « Le musée revient sur le soulèvement anti-apartheid de Soweto, au cours duquel 15 000 étudiants ont manifesté contre l’introduction de l’afrikaans comme langue d’enseignement dans les écoles noires ».
Le ministère des Affaires étrangères belge avait prévenu que la visite d’État mettrait l’accent sur « l’histoire mouvementée de l’Afrique du Sud, toujours fraîche dans la mémoire de nombreux de ses habitants, en rendant hommage à ceux qui se sont engagés dans la lutte contre l’apartheid et pour la liberté avant d’en faire un pays où les droits de tous sont garantis ».