Le 15 juillet 2020, vers 1 heure du matin, le prince Ernst August de Hanovre, prétendant à l’ancien trône de Hanovre et chef de la maison royale, connu en France pour être l’époux de la princesse Caroline de Monaco, a appelé la police en état d’urgence. Arrivée sur les lieux, une altercation entre les policiers et le prince de Hanovre a failli mal tourner. Armé d’un couteau, se montrant menaçant, ayant réussi à agresser physiquement l’un des officiers, il a été désarmé et a été envoyé dans hôpital psychiatrique.
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Ernst August de Hanovre menace la police avec un couteau après avoir appelé à l’aide
Des versions totalement différentes ont été livrées à la presse, si bien que le chef de la maison de Hanovre a indiqué vouloir porter plainte contre la police autrichienne. Selon le rapport de police, à 1 heure 06, Ernst August de Hanovre qui vient d’être grand-père pour la quatrième fois au début du mois, depuis que son fils Christian est devenu papa de jumeaux, aurait appelé au secours en composant le 911. Au téléphone, il aurait dit qu’on tentait de le tuer dans son pavillon de chasse à Grünau im Almtal, en Haute-Autriche, et qu’il se serait réfugié dans un fossé pour échapper aux menaces.
La police de Scharnstein est arrivée au chalet et n’a pas trouvé Ernst August de Hanovre, 66 ans, mais un homme et une femme. La prince a fini par faire irruption, enragé contre le couple qui ne voulait pas quitter sa propriété. La tension est rapidement montée, les policiers voulant comprendre la situation. Ernst August raconte aux policiers que l’homme aurait tenté à trois reprises de le tuer, et aurait refusé de lui donner ses médicaments.
Selon le rapport de police, l’époux de Caroline de Hanovre serait devenu de plus en plus agressif, aurait attrapé l’un des policiers par la tête, et se serait emparé d’un couteau de 30 cm. Les policiers se sont défendus et ont plaqué le prince au sol pour le désarmer. Insatisfait du traitement, une fois remis sur pied, il aurait donné un coup de poing dans la figure d’un policier. Finalement, il a pu être maitrisé et a été envoyé à l’hôpital psychiatrique de Vöcklabruck.
La version de la police diffère de celle du prince Ernst August de Hanovre
La version du prince Ernst August de Hanovre, duc de Brunswock, arrière-petit-fils de l’empereur Guillaume II, diffère. Quelques heures après les faits, remis en liberté, il a invité chez lui des journalistes du Kronen Zeitung pour raconter sa version. Le prince est apparu amaigri, couvert de bleus et blessures sur le corps. Selon lui, il n’aurait même pas appelé la police et il ne comprend pas pourquoi les forces de l’ordre s’en sont pris à lui.
« J’ai fait une crise d’hypoglycémie. J’ai donc appelé le 911. Je leur ai dit de se dépêcher parce que j’allais très mal. Mais je ne sais pas pourquoi la police est venue avec », raconte le prince au journal autrichien. Là, les policiers s’en seraient pris à lui sans raison et l’auraient frappé au visage. « Ces ordures m’ont menotté puis ont baissé mon pantalon. Puis ils m’ont traîné à travers la pièce. » Finalement, pour le maitriser, il aurait été envoyé en hôpital psychiatrique.
Comme le rappelle le journal autrichien, la présomption d’innocence s’applique à toutes les personnes mentionnées. Le prince a déjà un passé derrière lui, notamment quelques problèmes avec des stupéfiants et un long passé avec l’alcool ayant détruit son organisme au point de devoir être hospitalisé pour une pancréatite l’année dernière.
Le prince Ernest-Auguste est en guerre contre son fils héritier. Marié en 1999 avec la sœur du prince Albert de Monaco, ils ont une fille ensemble, la princesse Alexandra. Bien qu’officiellement toujours mariés, Caroline et Ernst August vivent de leurs côtés depuis des années. Il est l’actuel prétendant au trône de Hanovre depuis la mort de son père en 1987, en tant qu’arrière-arrière-petit-fils du roi George V, dernier roi du royaume de Hanovre, qui a été annexé au royaume de Prusse en 1866.
Ernst August a été filmé en train d’uriner en public en 2000, il a été arrêté après avoir roulé à 211 km/h sur l’autoroute, frappé un hôtelier au Kenya ou encore frappé un photographe, des actes qui lui ont valu plusieurs condamnations. Les autorités réfléchissent à éventuellement lui retirer son permis de posséder des armes. De son côté, il étudie la possibilité de porter plainte contre la police et l’hôpital psychiatrique.
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Source : Krone – Vu sur Eurohistory