Ce 9 février 2024, la dépouille du prince Victor-Emmanuel de Savoie était exposée au palais royal de Venaria Reale, en périphérie de Turin. Une chapelle ardente était aménagée pour que les Italiens et les sympathisants monarchistes puissent se recueillir et rendre un dernier hommage au fils du roi Humbert II, avant ses funérailles qui auront lieu ce samedi. Emmanuel-Philibert, Clotilde, Vittoria, Luisa de Savoie et leurs cousins de Yougoslavie ont veillé tout l’après-midi.
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Chapelle ardente au palais royal de Venaria, ancien pavillon de chasse des Savoie
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Ce vendredi 9 février, le cercueil du défunt chef de la Maison de Savoie était de retour dans le palais de ses ancêtres, au palais royal de Venaria. Les Italiens ont pu lui rendre un dernier hommage. Le prince Victor-Emmanuel de Savoie, dernier prince héritier d’Italie, seul fils du roi Humbert II et de la reine Marie-José, est décédé à 86 ans, le 3 février. Ce samedi 10 février, ses funérailles seront célébrées à la cathédrale de Turin et il sera ensuite inhumé dans la nécropole de la famille de Savoie, située dans la crypte de la basilique de Superga, à Turin.
Ce palais situé à Venaria Reale, une bourgade au nord de Turin, est l’un des musées les plus visités du Piémont et est classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. Ce bâtiment baroque, sis ironiquement sur la Place de la République, a été construit entre les 17e et 18e siècles comme un bâtiment de chasse de la famille de Savoie, d’où son nom « Vénerie ».
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Recueillement de la population italienne devant l’unique fils du roi Humbert II
La veille des funérailles du prince de Naples, les Italiens se sont déplacés au palais royal pour se recueillir une dernière fois devant la dépouille du prétendant au trône, dont le cercueil était enveloppé dans un étendard aux couleurs des armes de la famille de Savoie. La chapelle ardente était aménagée dans l’église du palais, dédiée à Saint-Hubert (Sant’Uberto), patron des chasseurs, construite à partir de 1716. Parmi les visiteurs se trouvaient de nombreux membres des ordres dynastiques de la Maison royale de Savoie, ainsi que des monarchistes italiens.
Le cercueil est arrivé à midi dans la chapelle ardente, installé dans la chapelle Sant’Uberto du palais, rejoint rapidement par l’unique enfant du défunt, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie. Depuis le décès de son père, le prince Emmanuel-Philibert, titré prince de Venise par son grand-père Humbert II, est le nouveau chef de la Maison royale de Savoie, ainsi que le nouveau grand maître des ordres dynastiques de la famille.
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Les princesses Clotilde, Vittoria et Luisa veillent dans la chapelle Sant’Uberto
Le prince Victor-Emmanuel a toujours entretenu des relations étroites avec ses cousins royaux. Sa sœur aînée, la princesse Maria Pia, a créé de nouveaux liens avec la famille royale de Yougoslavie par son premier mariage. Ses enfants, les princes Dimitri, Michel, Serge et Hélène de Yougoslavie sont très proches de leur cousin Emmanuel-Philibert. Certains des enfants de la princesse Maria Pia se sont aussi recueillis devant le cercueil, accompagnant leur cousin Emmanuel-Philibert dans la prière, alors que les visiteurs défilaient dans le silence, devant le cercueil.
Dans le milieu de l’après-midi, la princesse Clotilde, épouse du prince Emmanuel-Philibert est arrivée avec leurs deux filles, Vittoria et Luisa. La princesse Vittoria, princesse de Carignan, 20 ans, est l’aînée des deux filles et dorénavant l’héritière de la Maison de Savoie. La princesse Luisa, princesse de Chieri, aura 18 ans cet été. En fin d’après-midi, la veuve, la princesse Marina, est arrivée et s’est assise à côté de son fils, remplaçant la princesse Maria Pia.
Les funérailles de ce samedi auront lieu à Turin, ville qui fut la capitale des États de Savoie depuis 1563, lorsque le duc Emmanuel-Philibert de Savoie fit transférer la capitale initiale de Chambéry vers Turin. Les ducs de Savoie, également princes de Piémont depuis 1418, sont ensuite devenus rois de Sardaigne en 1720, puis rois d’Italie en 1861. Le prince Victor-Emmanuel est né pendant le règne de son grand-père et son père fut le dernier roi d’Italie, contraint à l’exil en 1946.
