On apprenait plus tôt dans la semaine que le roi émérite Juan Carlos tentait, par le biais de ses avocats, de négocier avec le Trésor public pour rembourser des montants suspects, non déclarés au fisc entre 2016 et 2018. Les montants dépassaient le demi-million d’euros. La presse espagnole a annoncé ce 9 décembre que Juan Carlos avait procédé au remboursement ainsi qu’au paiement d’intérêts. La somme totale dépasse les 678 000 euros.
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Le roi émérite Juan Carlos va éviter la plainte pour fraude fiscale
C’est très exactement 678 393,72 euros que le roi Juan Carlos a déboursé pour honorer sa dette, comme l’explique Javier Sánchez-Junco, son avocat dans un communiqué de presse relayé par El País. Juan Carlos espère avec se remboursement éviter la plainte pour fraude fiscale. En effet, il était à présent sous le coup d’une enquête, renvoyée il y a peu au bureau du procureur de la Cour suprême. Toujours en cours d’enquête, la plainte n’avait pas encore été déposée.
L’article 305.4 du Code pénal espagnol permet à tout citoyen de régulariser lui-même sa situation en remboursant au moins 70% des revenus non déclarés, ce qui met fin à toute possibilité de plainte. Le roi Juan Carlos ne bénéficie pas de son immunité pour ces faits, ceux-ci s’étant produits après son abdication.
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Il lui était reproché d’avoir reçu des dons d’argent de la part du multimillionaire mexicain Allen de Jesús Sanginés-Krause. L’argent était dépensé en utilisant des cartes de crédits opaques, gérées par l’aide de camp de Juan Carlos. La loi espagnole considère qu’au-delà de 120 000 euros par exercice fiscal, les dons doivent être déclarés et sont considérés comme des revenus. L’homme d’affaires mexicain a notamment financé la passion équestre de Victoria, la petite-fille du roi Juan Carlos, en payant pour l’entretien de la jument Dibelunga.
Edmundo Bal, porte-parole du parti politique Ciudadanos, a critiqué le comportement du roi émérite : «La déclaration volontaire de Juan Carlos I reflète qu’il a caché de l’argent d’origine douteuse. C’est un comportement moralement répréhensible. Il a rendu un grand service à l’Espagne pendant de nombreuses années et notre démocratie lui doit beaucoup, mais ce comportement est décevant ».
Source : El País