Ce samedi 2 mars 2024, l’Assemblée de la noblesse russe en France et la Fondation impériale organisaient leur soirée de gala annuelle au Yacht Club de France. La soirée caritative, sous le haut patronage du grand-duc Georges Mikhaïlovitch et de son épouse, la princesse Victoria Romanovna, a plongé les mécènes et sympathisants dans l’univers Art déco fantaisiste de l’artiste russe Erté.
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Soirée fantaisiste et raffinée pour soutenir la communauté orthodoxe de Paris
Ce samedi 2 mars 2024, le Yacht Club de France, situé sur l’avenue Foch à Paris, accueillait les amis et soutiens de la Fondation impériale, présidée par le grand-duc héritier Georges Mikhaïlovitch de Russie et son épouse, la princesse Victoria Romanovna. Chaque année, l’Assemblée de la noblesse russe en France (ANRF), présidée par le prince Stéphane Belosselsky-Belozersky, organise une grande soirée caritative à Paris. L’ANRF défend les intérêts de la culture impériale russe en France et réunit les membres de la noblesse russe.
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Le club de nautique privé, créé sous l’égide de Napoléon III en 1867, transportait cette année les mécènes dans une autre époque. Retour dans les années folles avec Erté ! Romain de Tirtoff (1892-1990), connu sous le pseudonyme d’Erté, est un artiste issu d’une famille aristocratique de Saint-Pétersbourg, arrivé à Paris à 15 ans, en 1907. Il a créé de nombreux costumes et décors, à la fois excentriques et raffinés, pour les danseuses du music-hall des Folies Bergères, dont ceux portés par Mata Hari. Il a illustré de grands magazines et collaboré à la création des costumes du célèbre film péplum Ben-Hur. Erté a également réalisé des bijoux et des sculptures vers la fin de sa vie.
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Le grand-duc Georges et la princesse Victoria Romanovna président la soirée caritative sur le thème d’Erté
Le grand-duc Georges Mikhaïlovitch, fils unique de la grande-duchesse Maria Vladimirovna de Russie et héritier de la Maison impériale, a assisté à la soirée avec son épouse, la princesse Victoria Romanovna. Le prince Joachim Murat, prince de Ponte Corvo, héritier de la Maison Murat, a assisté à la soirée avec son épouse, la princesse Yasmine, et sa cousine, la princesse Caroline. La soirée caritative a permis de récolter des fonds pour les églises orthodoxes de Paris et de Rome.
Depuis toujours, la Fondation impériale apporte son soutien aux fidèles de la rue Daru. La cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky est située dans cette rue du 8e arrondissement de Paris et est depuis le 19e siècle le lieu de rassemblement des Russes blancs. En octobre 1896, le tsar Nicolas II, en visite en France avec la tsarine Alexandra, avait visité l’édifice qui est aujourd’hui le siège de l’Archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale.
Au cours de la soirée, le film « Чемодан » (Valise) a été projeté. Le court-métrage a été réalisé par Ianna Mazazolina et s’inscrit dans un projet social d’intégration des enfants autistes que soutient la Fondation impériale. L’histoire est celle de Max, qui a construit une fusée et pour voler dans l’espace et réaliser son rêve. Mais ses amis ne croient pas que c’est possible et ils essaient de l’arrêter. Ses camarades sont face à un enfant autiste mais ils pensent qu’il est un extraterrestre qui veut rentrer chez lui.
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Au menu de cette soirée, les convives ont pu déguster en entrée un œuf duchesse, artichauts, saumon fumé et queues d’écrevisses. Le plat principal était composé d’une cuisse de poule noire de Challans aux morilles et foie gras avec pommes Dauphine. Entre les plats, la collecte de fonds était motivée par la vente de billets de tombola et une vente aux enchères dirigée par Cyrille Boulay. Le repas s’est conclu par l’arrivée du gâteau magistral, dont la confection était une fois de plus confiée au pâtissier Michael Lewis-Anderson.
Le pâtissier a élaboré la recette « Victoria Romanovna » pour le mariage du grand-duc Georges en 2021. Ce gâteau était cette fois-ci dans les tons fuchsia, surmonté d’une impressionnante sculpture comestible rappelant les créations d’Erté. On y reconnaissait une demoiselle en déséquilibre, à la chevelure foisonnante et dont la robe à froufrou se confond avec des fleurs. La danseuse exécute une acrobatie sur une balançoire, un thème récurrent dans les œuvres d’Erté.
La noblesse russe réunie pour la bonne cause au Yacht Club de France
Lors de cette soirée, comtes et comtesses, princes et princesses se sont retrouvés dans une ambiance chaleureuse. Parmi eux se trouvaient de nombreux descendants des Riourikides, la dynastie d’origine varègue qui a régné sur les anciennes principautés russes de 862 jusqu’au règne de Fédor 1er, en 1598. Le prince Michel Bariatinsky, présent à la soirée, et le prince Stéphane Belosselsky-Belozersky, qui orchestrait la soirée, sont notamment deux descendants de Riourik.
Les Romanov se sont définitivement installés sur le trône des tsars avec Michel 1er en 1613. La famille du prince Stéphane est issue d’une branche de la famille des Riourikides, qui descend de Gleb (1238-1278). Gleb s’était installé à Beloozero (ou Beloïé Sélo, en français), une ville située sur la rive méridionale du lac Beloïe, qui fut érigée en principauté et lui fut accordée en apanage lorsqu’elle s’est détachée de la principauté de Rostov.
Le premier prince de la principauté de Beloozero, Gleb Vasilkovitch, a épousé Feodora, arrière-arrière-petite-fille de Gengis Khan. Leurs descendants ont régné sur la principauté jusqu’en 1380, dont l’annexion définitive à Moscou a eu lieu en 1485, sous le règne du tsar Ivan III. La famille princière continuera à assurer des postes importants au sein de la cour impériale mais aussi dans le domaine politique et militaire. Par oukase, en 1799, l’empereur Paul 1e confère à la famille le droit de porter le double nom Belosselsky-Belozerksy en tant qu’ancienne famille régnante sur la principauté du même nom. Aujourd’hui encore, comme ses ancêtres, le prince Stéphane est ami proche sur qui la famille impériale peut compter.