Le prince Joachim de Belgique a hérité du sens des affaires de son père. Le fils de la princesse Astrid et du prince Lorenz a ramené de ses études, menées brillamment à Harvard, un modèle d’investissement encore peu connu en Europe. Le prince Joachim a récemment ouvert une société de fonds de reprise en Belgique, entouré de partenaires de choix.
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Le prince Joachim a découvert le modèle des fonds de reprise lors de ses études à Harvard
L’archiduc Lorenz de Habsbourg-Lorraine, petit-fils de l’empereur Charles 1er d’Autriche, a mené une brillante carrière au sein de la banque suisse privée Gutzwiller. Aujourd’hui, il exerce encore en tant qu’associé commanditaire, laissant sa place d’associé gérant à son fils aîné, le prince Amedeo. Le frère cadet d’Amedeo, le prince Joachim, 32 ans, gravite lui aussi dans le monde de la finance, comme l’a repéré Sudinfo. Après de longues années d’études à l’étranger, le neveu du roi Philippe de Belgique vient de lancer son premier business, en ouvrant un fonds de reprise dans son pays natal. Le prince est aujourd’hui 11e dans l’ordre de succession au trône belge.
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Le prince Joachim, deuxième fils et troisième des cinq enfants de la princesse Astrid et du prince Lorenz, a étudié les sciences économiques en gestion et finance internationales à la prestigieuse université Bocconi, à Milan. Le prince a ensuite parfait sa formation en décrochant un MBA à Harvard en 2021. Dans la célèbre école de commerce située à Boston, le prince Joachim a découvert les Search Funds, un modèle d’investissement né précisément à Harvard en 1984.
Le prince Joachim a travaillé chez Clayton Dubilier & Rice (CD&R), l’un des principaux acteurs du capital-investissement à grande capitalisation, en tant qu’analyste en investissement chez AtlasInvest et en tant que responsable des ventes et marketing chez New Southern Energy (NSE). Avec un tel CV, il ne manquait plus au prince que l’expérience entrepreneuriale. Le prince Joachim a sauté le pas à l’automne 2023, en enregistrant deux sociétés en Belgique : Innesto Partners et Innesto Fund I.
Le prince Joachim ouvre la société Innesto Partners en Belgique
Lors de sa deuxième année d’études à Harvard, Joachim a réalisé un projet d’analyse du paysage européen des fonds de reprise avec le professeur Royce Yudkoff. Il est entré en contact avec un cousin né au Mexique, Felipe Corcuera Habsburg Lothringen, fils de l’archiduchesse Myriam, qui avait déjà une expérience dans les fonds de reprise. L’archiduchesse Myriam est la cousine germaine de l’archiduc Lorenz. « Ensemble, nous avons tous les deux identifié cette opportunité d’établir une société de fonds de reprise en Europe », explique le prince Joachim. Les deux cousins ont fondé Innesto Partners, une entreprise enregistrée en Belgique. Ils sont épaulés dans cette aventure par des conseillers expérimentés : Gérard Lamarche, Angeles Garcia-Poveda et Philippe Haspeslagh.
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Le prince Joachim se lance en proposant un nouveau modèle de financement et d’investissement, qui a le vent en poupe mais qui reste encore peu connu en Europe. « Les fonds de reprise pourraient trouver un terrain particulièrement fertile en Europe », assure le magazine Fortune. « Jusqu’à récemment, les fonds de reprise étaient presque exclusivement un phénomène nord-américain ». Le modèle consiste à permettre aux entrepreneurs disposant d’un capital limité de lever des fonds auprès d’investisseurs et de diriger une entreprise qu’ils possèdent partiellement. Selon Innesto, l’investisseur peut espérer un rendement brut moyen de plus de 35%.
Le nom de la société du prince Joachim s’inspire du fonctionnement de ce modèle, puisque « innesto » signifie « greffe » en italien. Le prince a choisi un nom en italien, langue de sa grand-mère, la reine Paola, une langue qu’il a pu parfaire lors de ses études à Milan. Le modèle peut être comparé à la greffe d’une plante, « lorsque la partie supérieure du greffon (le scion) devient le sommet de la plante, alors que la partie inférieure (le porte-greffe) devient le système racinaire ou une partie du tronc », comme l’explique Innesto sur son site.
De la même façon qu’une greffe de plante, les investisseurs agissent en « apportant une nouvelle énergie et une nouvelle croissance à une entreprise solide et stable qui sert de tronc sur lequel bâtir ». La société Innesto Fund I, constituée en septembre 2023, a vu ses capitaux propres passer de 178 000 euros à 6 750 000 euros dès le 8 novembre 2023, comme on peut le constater sur les actes notariés consultables en ligne sur le site de la Banque-Carrefour des Entreprises.
