Le premier prince héritier d’Oman de l’histoire est…

Le sultan Haitham ben Tareq al Saïd, sur le trône du sultanat d’Oman depuis un an, a modifié la constitution pour en faire une monarchie héréditaire. Une première dans l’histoire moderne de ce territoire. On connait également à présent le nom de son successeur : son fils aîné, le prince Theyazin.

Le prince (Sayyid) Theyazin ben Haitham al Saïd devient le premier prince héritier d’Oman à 30 ans (Photo : Dorset Media Service / Alamy / Abaca)

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Le fils aîné du sultan d’Oman devient le prince héritier

Le fils aîné du sultan d’Oman doit à présent être reconnu comme le prince héritier Theyazin (parfois latinisé en Dhi Yazan). Le jour de son premier anniversaire sur le trône d’Oman, le sultan Haitham ben Tareq avait annoncé une série d’amendements constitutionnels, notamment la volonté de modifier le principe de transmission du trône afin de pouvoir compter sur un « mécanisme précis et stable », sans apporter plus de détails. Le nom du prince héritier n’était pas encore connu.

À présent, l’agence du gouvernement omanais communique que l’amendement à l’article 5 des Lois fondamentales (l’équivalent de la constitution) se formule comme suit : Le trône « est transmis à l’aîné de ses fils, puis à l’aîné des fils de ce dernier, et ainsi de suite ». Une fois de plus, le nom du prince héritier n’est pas mentionné mais il apparait clairement qu’il s’agit du fils aîné du sultan, le prince Theyazin. Le sultan et son épouse, Ahad bint Abdallah ben Hamad Al Saïd, sont également les parents du prince Bilarab, de la princesse Thuraya et de la princesse Omaïma.

Le prince héritier Theyazin est âgé de 30 ans. À l’ascension de son père sur le trône, le prince avait hérité du poste de ministre de la Culture et de la Jeunesse. The Telegraph nous apprend qu’il a travaillé par le passé à l’ambassade d’Oman à Londres, après avoir fait ses études en sciences politiques à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni.

Quelques jours après sa nomination en tant que sultan d’Oman, Haitham ben Tarik recevait au palais de Mascate tous les dirigeants du monde. Le roi Philippe de Belgique avait fait le voyage pour rencontrer le nouveau sultan, en janvier 2020 (Photo : Balkis Press/ABACAPRESS.COM)

Le prince héritier Theyazin est le premier à occuper cette fonction

Dans l’histoire de la dynastie al-Saïd, qui règne sur Oman depuis 1744 et qui a régné sur l’ancien sultanat de Zanzibar, jamais le trône n’était héréditaire, bien que dans les faits, (presque) tous les sultans qui se sont succédé étaient le fils du précédent ou le fils d’un ancien sultan. Jusqu’à présent, c’était les membres de la famille royale qui se réunissaient à la mort du sultan et se donnaient trois jours pour décider du nom du successeur. En cas de litige, c’est une enveloppe sous scellée dans laquelle le défunt souverain avait écrit le nom de son successeur souhaité, qui devait départager.

À la mort du sultan Qabous en janvier 2020, la question successorale était très redoutée. N’ayant pas d’enfants, un certain flou aurait pu causer des instabilités politiques, notamment si des forces dissidentes avaient profité de ce moment de flottement pour organiser un coup d’État. Pour accélérer le processus, la famille royale avait choisi d’ouvrir immédiatement la lettre sous scellée. C’est le cousin du défunt sultan Qabous, Haitham ben Tareq, qui avait été choisi.

Source : Al Jazeera

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr