Aujourd’hui débutaient les premières auditions du procès qui oppose la duchesse de Sussex au groupe Associated Newspapers, qui détient différents titres de presse. Meghan Markle reproche au média d’avoir publié en février 2019, une lettre qu’elle avait écrite en 2018 à son père, Thomas Markle. Le groupe de presse se défend qu’il s’agissait d’une information publique, au vu du statut de la duchesse, membre de la famille royale. Quant à elle, elle demande réparation pour cette intrusion dans sa vie privée.
Suivez en direct le compte rendu de l’audience du 24 avril 2020. (Mise à jour en temps réel)
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Que reproche la duchesse de Sussex aux tabloïds ?
L’audience préliminaire, devant le juge Warby, a commencé aujourd’hui. Meghan Markle poursuit l’éditeur de Mail On Sunday et MailOnline pour un article, publié en février 2019, dans lequel ont été retranscrites des parties d’une lettre manuscrite qu’elle a envoyée à son père, Thomas Markle en août 2018. Au mois d’octobre 2019, les avocats des Sussex ont fait savoir que la duchesse intentait un procès.
Le titre (interminable) de l’article en question était : « Révélations : La lettre manuscrite montrant la véritable tragédie de la rupture de Meghan avec son père, qui “a brisé son cœur en mille morceaux” et pourquoi il se sent obligé de rendre publique la lettre dévastatrice ». L’article est d’ailleurs toujours en ligne ici.
La duchesse de Sussex réclame des dommages et intérêts à Associated Newspapers Ltd, l’éditeur du journal et exploitant du site Web, pour « utilisation abusive présumée d’informations privées, violation du droit d’auteur et violation de la loi sur la protection des données ». De son côté, Associated Newspapers nie les accusations, notamment celles selon lesquelles l’article aurait biaisé les intentions de Meghan en choisissant certains passages de la lettre. L’argument principal de l’éditeur est notamment le statut public de la plaignante.
En marge du procès qui a débuté aujourd’hui, les avocats de la duchesse de Sussex ont déposé cette semaine un ensemble de preuves pour constituer le dossier. Les preuves, qui sont un ensemble de SMS envoyés par le prince Harry à son beau-père, ont également été publiées dans la presse, les éléments du dossier étant publics.
Que s’est-il passé lors du premier jour du procès ?
10h30 (heure de Londres) : L’audience préliminaire de ce 24 avril a eu lieu en grande partie virtuellement. Environ 60 personnes, principalement des journalistes, ont pu suivre l’audience à distance. L’avocat de Meghan, David Sherborne, a fait savoir que sa cliente suivait l’audience à distance. Il était environ 2 heures 30 du matin à Los Angeles au début de l’audience retransmise via Microsoft Teams. Rapidement, l’avocat de la plaignante a fait savoir que Meghan accusait le journal d’avoir « harcelé, humilié, manipulé et exploité » son père alors qu’il était « vulnérable ». Selon les premiers éléments, il semblerait que Meghan accuse les journalistes d’avoir créé le conflit avec son père, alors que leur relation était très bonne auparavant.
L’avocat de Meghan affirme que le journal « a choisi d’omettre ou de supprimer délibérément des parties de la lettre d’une manière trompeuse et malhonnête (…) en supprimant des mots au milieu d’une phrase ou des phrases entières d’un paragraphe ». L’avocat affirme que les informations privées et très sensibles sur la vie de la duchesse ont été publiées dans l’unique but de « satisfaire la curiosité » et que cela n’a aucun intérêt public. De son côté, l’avocat du journal affirme que la lettre a été publiée dans sa totalité et que l’ensemble des phrases a été retranscrit dans l’article.
Après avoir expliqué que le journal avait « harcelé, humilié, manipulé et exploité » le père de #MeghanMarkle alors qu’il était « vulnérable », le procès a été suspendu le temps de la pause déjeuner. Il reprendra à 15 heures (heure Paris).
— Histoires Royales (@ActusRoyales) April 24, 2020
Après une pause déjeuner, l’audience a repris vers 14 heures, heure locale. Les avocats des deux parties continuent de présenter leur angle de défense ou leur accusation qu’ils tiendront tout au long du procès.
De leur côté, les avocats de l’éditeur réfutent le fait que la publication de la lettre soit à l’origine de la « rupture » entre #MeghanMarkle et son père.
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Selon l’avocat de Meghan, son père lui aurait dit qu’il « était harcelé et humilié par les les tabloïds, et en particulier le Mail ». En s’immisçant dans leurs affaires, ils ont envenimé la situation pour ensuite « justifier la publication de la lettre de Meghan à son père ».
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L’audience vient de se terminer vers 16h15 (heure de Londres). Le juge dit qu’il réserve son jugement. Il n’a pas encore fixé de date pour le jugement.
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L’avocat de Meghan a fait valoir que plusieurs articles supplémentaires publiés par Associated Newspapers à propos de la duchesse devraient être pris en considération. C’est la publication à répétition qui prouve que le journal « avait l’intention de nuire ». Maitre Sherborne souhaiterait que la cour comprenne qu’il est question de la santé mentale de la plaignante, de « la détresse qu’elle ressent à l’idée que l’accusé a échaffaudé un plan et qu’il ne s’agit pas d’une action ponctuelle. Il est une question de détresse, pas d’une atteinte à la réputation. » Au total, 9 articles sont mis en cause et devraient permettre de prouver que la répétition des publications cachent une volonté de nuire.
Meghan se bat contre la presse et son père
La duchesse de Sussex se bat devant la Haute Cour de Londres contre Associated Newspapers. Elle reproche au média d’avoir publié une lettre dans le Mail on Sunday. Cette lettre manuscrite avait été envoyée par Meghan Markle à son père, suite à son absence à son mariage. Meghan et son père sont en conflit depuis le mariage de la duchesse avec le prince Harry, en mai 2018. Thomas Markle accorde de nombreuses interviews dans la presse, laissant penser qu’il a été abandonné par sa fille. Les SMS récemment déposés comme preuves au dossier, indiquent le contraire. Le prince Harry et son épouse ont bien contacté à de nombreuses reprises Thomas Markle, lui suppliant des les appeler et de ne pas parler à la presse. Victime d’une crise cardiaque quelques jours avant le mariage de sa fille, Thomas Markle n’a pas pu y assister. Les Sussex ont alors voulu lui apporter leur aide mais celui-ci a semble-t-il refusé. Depuis leur mariage, ils ne se parlent plus. C’est Thomas Markle qui a lui-même donné une lettre envoyée par sa fille, au tabloïd Mail on Sunday, qui l’a publiée. C’est contre la publication de cette lettre que se bat aujourd’hui Meghan Markle.
Source : Sky News