La reine Mathilde de Belgique poursuit son séjour en Côte d’Ivoire. Au deuxième jour de son voyage, la reine Mathilde s’est notamment rendue auprès d’une communauté de pêcheurs de Grand-Lahou. La reine des Belges s’est inquiétée des menaces subies par ces pêcheurs en raison de la montée des eaux. L’ancien village est mangé par la mer.
Lire aussi : Le président ivoirien Ouattara reçoit la reine Mathilde à Abidjan
La reine Mathilde auprès d’une communauté de pêcheurs menacée par la montée des eaux
La reine Mathilde de Belgique, 51 ans, a atterri dimanche à Abdijan. Dès lundi, la reine des Belges a pu commencer ses nombreuses visites pour le compte des Nations unies. Ce voyage se déroule dans le cadre de ses fonctions de défenseur des Objectifs de développement durable (ODD). Mardi 5 mars 2024, au deuxième jour de visite, la reine Mathilde a tout d’abord visité une école maternelle située dans le quartier de Yopougon, dans le district d’Abidjan. Cette école a pour particularité d’avoir été construite entièrement à l’aide de briques en plastique recyclé.
Lire aussi : La reine Mathilde visite une école faite de briques en plastique recyclé en Côte d’Ivoire
La deuxième visite du mardi 4 mars s’est déroulée à une centaine de kilomètres d’Abidjan. La reine Mathilde continue ses visites en longeant les côtes du golfe de Guinée. Elle s’est rendue à Grand-Lahou, une ville de 20 000 habitants, qui est coincée entre la mer et la lagune. Cette ancienne ville de pêcheurs est aujourd’hui menacée par l’érosion et les habitations sont peu à peu mangées par l’eau qui monte, obligeant la population à se délocaliser. « L’élévation du niveau de la mer est une préoccupation majeure pour les pays d’Afrique de l’Ouest tels que la Côte d’Ivoire. L’érosion et les inondations qui en découlent ont des conséquences désastreuses pour les communautés locales », explique le Palais royal.
Lire aussi : La première journée de la reine Mathilde en Côte d’Ivoire
Une ville de pêcheurs qui disparait sous les eaux
Autre source de revenus impactée par le changement climatique : les revenus touristiques. La ville, ancien comptoir commercial colonial des années 20, compte aussi d’anciennes bâtisses coloniales qui étaient une attraction touristique. Aujourd’hui, en raison de la montée des eaux, ces maisons sont tombées en ruines.
Lire aussi : La reine Mathilde accueillie à Abidjan, prête à défendre les Objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire
La reine Mathilde a pu constater l’ampleur de la menace, lors d’un tour en bateau le long des côtes. Dès 1973, l’érosion côtière a contraint les habitants à se déplacer vers une nouvelle ville située à 18 kilomètres à l’intérieur des terres. « La mer avance inexorablement, en ravageant tout sur son passage. Trois kilomètres de côte de la vieille ville ont ainsi disparu sous les eaux ces 20 dernières années », explique le média Jeune Afrique.
Lire aussi : Le roi Abdallah II à la forteresse d’Aqaba pour lancer son tour des gouvernorats
Lors de la visite, la reine Mathilde a appris comment le groupe maritime belge DEME effectuera au printemps des travaux de dragage afin de stabiliser la barrière de sable qui sépare la lagune de l’océan Atlantique, sur le village d’origine de Lahou-Kpanda. Ces travaux sont entrepris dans le cadre du programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) de la Banque mondiale. Après cette visite, la reine Mathilde a pris la direction de San-Pédro pour effectuer une visite sportive.