La reine Mathilde de Belgique s’est rendue à Audenarde, ce mardi, pour visiter une exposition consacrée à la vie de Marguerite de Parme. L’archiduchesse, fille naturelle de Charles Quint, fut la régente des Pays-Bas au 16e siècle.
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La reine Mathilde découvre la vie de Marguerite de Parme
La reine Mathilde a visité l’exposition « Marguerite. La fille de l’empereur entre pouvoir et image », qui se tient actuellement au MOU, un musée situé à Audernarde, en province de Flandre-Orientale. Marguerite de Parme est l’une des figures historiques les plus importantes de cette petite ville de 32 000 habitants. L’archiduchesse, fille de Charles Quint et de sa maîtresse Jeanne Marie van der Gheynst, est née dans cette ville en 1522.
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Les provinces de Pays-Bas furent acquises par les souverains bourguignons, à l’époque de la dynastie Valois au 14e siècle. La Bourgogne, elle-même, passa aux mains des Habsbourg d’Autriche et d’Espagne. Sous le règne de Charles Quint, ces territoires sont officiellement unis à la Couronne d’Espagne par la Pragmatique Sanction, en 1549. Le souverain, dont Charles Quint, avait pris pour habitude de nommer, parmi des membres de sa famille, un gouverneur pour le représenter aux Pays-Bas. Son fils aîné, Philippe II, en fit de même. En 1559, Philippe II nomma « gouvernante et régente » sa demi-sœur Marguerite, l’une des filles naturelles de Charles Quint. Elle abandonne sa fonction de gouvernante générale en 1567, dans un contexte de fortes tensions. Son fils, Alexandre Farnèse, deviendra à son tour gouverneur une décennie plus tard. Marguerite est décédée en 1586 dans les Abruzzes.
L’archiduchesse Marguerite est mieux connue comme Marguerite de Parme, après son deuxième mariage avec Octave Farnèse, duc de Parme, en 1538. Elle était déjà veuve d’Alexandre de Médicis, qui fut assassiné un an après leur mariage. Les gouveneurs portaient le titre de « gouvernante » lorsqu’il s’agissait de femmes, ce qui n’était pas une exception. Le musée d’Audenarde, qui occupe l’hôtel de ville, revient sur la vie exceptionnelle de Marguerite, à travers des dessins, des tapisseries, des pièces d’orfèvrerie, de l’argenterie et des vitraux.
Une centaine de portraits et objets luxueux que Marguerite chérissait ou qu’elle avait commandés sont présentés au publics. Par son mariage, Marguerite était devenue une personnalité de la haute société italienne et elle avait adopté un goût pour les objets raffinés et précieux, conçus dans son pays d’adoption. La rareté des objets, provenant de collections du monde entier (dont le Louvre et le palais de Buckingham), oblige une protection policière particulière. La chaîne de télévision VRT explique que « l’hôtel de ville sera surveillé par la police pendant toute la durée de l’exposition et que les mariages devront être célébrés ailleurs jusque début janvier ».
