La reine Máxima auprès des entrepreneurs de Medellín

Ce 26 février 2024, la reine Máxima a effectué sa première journée de visite complète en Colombie. C’est à Medellín que la reine des Pays-Bas concentre son voyage, dans le cadre de sa mission d’avocate spéciale pour la finance inclusive auprès des Nations Unies. La première journée a emmené la reine en dehors de la ville, dans les zones rurales et en banlieue, où elle a pu rencontrer des entrepreneurs ayant réussi à développer leurs activités grâce à des aides financières et de solutions de prêts adaptées.

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L’aide des coopératives locales au cœur de la première visite à Medellín

La dernière visite de la reine Máxima en Colombie dans le cadre de sa mission pour les Nation Unies remonte à 2014. Depuis lors, l’accès aux produits financiers s’est grandement amélioré. Après son arrivée le dimanche 25 février à Bogotá, elle a rapidement pris la direction de Medellín, où elle a pu commencer sa mission dès le lundi matin.

Le 26 février 2024 a véritablement débuté la première journée complète de la reine Máxima à Medellín, deuxième ville de Colombie, située dans le département d’Antoquia. Sa première visite sur le terrain a eu lieu auprès d’entrepreneurs locaux qui ont expliqué à la reine comment la Coopérative financière d’Antioquia (CFA) leur apportait une aide.

La reine Máxima photographiée le 26 février 2024, lors de sa première journée de visite complète à Medellín (Photo : Mischa Schoemaker/ABACAPRESS.COM)

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En 2009, la reine Máxima, encore princesse d’Orange, a été nommée UNSGSA, ce qui signifie avocate spéciale pour la finance inclusive pour le développement, par le Secrétaire général des Nations Unies. Depuis lors, elle parcourt le monde dans le cadre de sa mission, qui consiste à constater l’accès des populations aux produits financiers, dans les pays en développement. Chaque année, elle se rend ensuite à New York, au siège des Nations Unies, pour y remettre son rapport, basé sur ses différentes visites.

Alexander et sa femme Diana Cristina ont une petite entreprise de literie et de textile. Ils ont expliqué à la reine Máxima comment grâce à la coopérative CFA leur entreprise a pu survivre malgré la crise sanitaire qui a réduit leurs revenus. Grâce à des prêts, ils ont pu même étendre leurs activités et leur petit atelier a même engagé une équipe. Leur entreprise est un véritable exemple de réussite qui comprend une équipe de huit employés. Les enchanges entre la reine et la population locale sont facilités par la langue. La langue maternelle de la reine Máxima est l’espagnol, étant d’origine argentine.

Les initiatives de la CFA trouvent un profond écho en Colombie, où les coopératives jouent un rôle essentiel pour soutenir la vitalité économique du pays. Malgré une part de marché modeste par rapport aux banques, les activités financières sont en hausse, encourageant un secteur coopératif plus intégré et technologiquement avancé.

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La reine Máxima rencontre le président de la Bancolombia

La deuxième visite de la journée s’est déroulée à la Bancolombia. La reine Máxima avait rendez-vous avec Juan Carlos Mora Uribe, le PDG de la première banque du pays, qui a été fondée à Medellín en 1875.

La reine Máxima « a salué les efforts pionniers de Bancolombia dans le lancement d’un indice de santé financière. Les discussions sur les futures collaborations visant à améliorer l’inclusion financière des Colombiens ont mis en évidence un engagement commun à améliorer la santé financière et l’accessibilité en Colombie », explique le communiqué de l’UNSGSA.

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La reine Máxima à la rencontre de la Silver Economy de Colombie

À Envigado, dans la banlieue de Medellín, la reine Máxima a rencontré Maria Victoria Fonnegra, une retraitée devenue récemment entrepreneure. Grâce à Avista, une entrepise de la fintech, Maria Victoria reçu prêt qui l’a aidée à relancer son entreprise de bijoux. Elle fait dorénavant partie de la « silver economy », c’est-à-dire les entrepreneurs de plus de 50 ans qui contribuent à l’économie du pays.

La retraité a touché un prêt d’environ 12 800 dollars d’Avista, cette entreprise spécialisée dans le prêt auprès des personnes plus âgées ayant des projets à développer. Grâce à ce prêt, elle a pu s’acheter un magasin ayant pignon sur rue pour avoir une meilleure visibilité et qui possède aussi une arrière-boutique pour entreproser ses bijoux.

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La reine Máxima rencontre les agriculteurs de la vallée d’Aburrá

Pour sa troisième visite de la journée, la reine Máxima a pris la direction de la vallée d’Aburrá, toujours dans le département d’Antioquia, près de Medellín. Dans cette zone rurale, la reine Máxima a découvert comment Finaktiva et SiembraViva utilisent la technologie et la finance pour favoriser un avenir plus vert et revigorer la vie des gens de la région.

La Colombie est un pays agricole, en raison de ses climats diversifiés et sa nature très fertile. Si les petits exploitants agricoles constituent l’épine dorsale du secteur, ils sont pourtant confrontés à des défis de taille : l’accès aux marchés urbains est difficile, la certification biologique est coûteuse et les fonds pour l’innovation et la croissance sont rares. SiembraViva intervient alors pour défendre l’agriculture biologique et régénératrice. « En adoptant des pratiques agricoles qui restaurent l’écosystème, SiembraViva ne se contente pas de cultiver des cultures, mais prend également soin de la terre pour les générations futures », explique l’UNSGSA.

Pour y parvenir, intervient aussi Finaktiva, une entreprise de financement complet. Depuis 2017, Finaktiva a injecté plus d’un milliard de dollars dans diverses entreprises à fort potentiel en Colombie, notamment des entreprises agricoles innovantes telles que SiembraViva. La reine Máxima a apporis que Finaktiva avait fait un prêt de 400 millions de pesos colombiens (soit environ 100 000 dollars) à SiembraViva. Ce prêt a permis d’étendre la construction des serres et favoriser l’agriculture durable. « La collaboration entre Finaktiva et SiembraViva est un exemple puissant de la manière dont la fintech peut soutenir une agriculture intelligente face au climat ».

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr