Du 20 au 24 mai 2024, Sa Majesté Margareta de Roumanie est en visite officielle au grand-duché de Luxembourg, auprès de son cousin, le grand-duc Henri. La Gardienne de la Couronne et le prince consort de Roumanie ont entamé leur voyage en participant à une conférence sur la sécurité aux frontières orientales de l’Union européenne. Cet événement était aussi l’occasion pour la fille aînée du roi Michel 1er de retrouver son cousin, Henri de Luxembourg, tous deux arrière-petits-enfants de Robert 1er de Parme.
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Margareta et Henri de Luxembourg sont les arrière-petits-enfants du dernier souverain du duché de Parme
Sa Majesté Margareta, Gardienne de la Couronne de Roumanie, effectue un voyage officiel au grand-duché de Luxembourg avec son époux, le prince Radu. Le couple royal roumain est arrivé le 20 mai à Luxembourg, accueilli à l’aéroport par Alexandrina-Livia Rusu, ambassadrice de Roumanie dans le pays.
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Depuis la reprise des activités de la famille royale de Roumanie, il s’agit de la neuvième visite de membres de la famille royale au Luxembourg. Margareta et son père, le roi Michel 1er, ont visité à plusieurs reprises le pays dans le cadre d’activités liées à l’OTAN. Les relations entre les deux pays et les deux familles régnantes sont bien ultérieures. C’est en décembre 1910 que les relations diplomatiques ont été établies entre les deux pays, bien que l’ambassadeur de Roumanie ait longtemps résidé à Bruxelles. L’ambassade roumaine à Luxembourg a ouvert seulement en 1992.
La famille royale roumaine et la famille grand-ducale sont très proches. La reine Élisabeth de Roumanie, épouse de Carol 1er, premier souverain de la dynastie Hohenzollern-Sigmaringen, est née princesse Élisabeth de Wied. Sa mère était la princesse Marie de Nassau, sœur du duc Adolphe de Nassau, qui deviendra plus tard le premier grand-duc de Luxembourg de la dynastie de Nassau. Toutefois, la famille royale roumaine actuelle ne descend pas d’Elisabeth et Carol 1er.
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Les liens familiaux se sont resserrés lors des générations plus récentes. La reine Anne, épouse du roi Michel 1er et mère de Margareta, est née princesse de Bourbon-Parme, petite-fille du dernier souverain de Parme, Robert 1er. Le père de la reine Anne était le frère du prince Félix de Bourbon-Parme, époux de la grande-duchesse Charlotte de Luxembourg. Le grand-duc Henri et Margareta de Roumanie sont les arrière-petits-enfants du duc Robert 1er de Parme. Les deux familles sont aussi liées par les rois de Portugal mais également par la famille de Saxe-Cobourg et même Hohenzollern-Sigmaringen.
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Conférence sur la sécurité européenne à l’est du continent
Ce mardi 21 mai, Sa Majesté Margareta était l’invitée de l’Institut Pierre Werner à Luxembourg. Le prince Radu était présent à la visite ainsi que l’ambassadrice Alexandrina-Livia Rusu. La Gardienne de la Couronne a retrouvé son cousin, le grand-duc Henri, devant l’abbaye de Neumünster, où était organisée une conférence. Henri Grethen, président de l’Institut Pierre Werner (IPW) et Olivier Frank, directeur de l’IPW, ainsi qu’Anne Calteux, représentante permanente de la Commission européenne à Luxembourg, ont également assisté à cette conférence.
Margareta de Roumanie a présenté la conférence intitulée « Sécurité aux frontières orientales de l’Union européenne et de l’OTAN. Une perspective roumaine ». La Roumanie se situe aux frontières de l’Union européenne, partageant notamment plus de 274 kilomètres de frontières terrestres avec l’Ukraine. Cette frontière est même de 650 kilomètres si on prend en compte les frontières maritimes et les cours d’eau.
« Je pense que rares sont ceux qui seraient en désaccord avec les priorités actuelles de l’Union européenne : la sécurité, ainsi que le respect des valeurs démocratiques et de l’État de droit, pour le bénéfice de l’ensemble de notre continent », a déclaré Sa Majesté Margareta. « En effet, nos pays sont différents et nous avons parfois des points de vue différents, mais notre diversité est notre force et, en fin de compte, l’essence de l’Union. Le Kremlin ne nous a jamais pris au sérieux et a toujours pensé que nous serions divisés et faibles. Eh bien, au cours des deux dernières années, nous avons continué à leur prouver le contraire ».
« Mais mon devoir aujourd’hui est d’attirer votre attention sur l’est de notre continent et de vous demander de réfléchir aux dangers potentiels d’une escalade de l’agression russe contre l’Ukraine. Outre l’Ukraine, je voudrais mentionner un autre pays en faveur duquel l’Europe doit également prendre position pour que la sécurité du continent soit complète : la République de Moldavie. »
« Oui, l’écart de développement entre la République de Moldavie et l’Union européenne reste important. Et oui, il y a de sérieuses difficultés dans la bonne gouvernance du pays. Mais dans le même temps, les citoyens de la République de Moldavie comptent probablement parmi les plus ardents partisans de l’Europe. Et comme la population est modeste, le processus d’intégration et le prix à payer pour atteindre cet objectif restent modestes. »
« De plus, comme le démontre amplement l’exemple tragique de l’Ukraine, ne pas saisir l’opportunité de l’intégration européenne signifierait un effort d’intégration ultérieur beaucoup plus coûteux et désespéré. »
Après cette présentation, la Gardienne de la Couronne et le prince consort ont participé à un échange avec les personnes ayant assisté à la conférence. Le grand-duc Henri a notamment posé des questions. Cette conversation était modérée par Anne Calteux.
