Pour la première fois de son règne, le roi Charles III effectue une visite d’État à l’étranger. Le roi Charles assurera trois jours de visite en Allemagne, en commençant par Berlin avant de rejoindre Hambourg. Ce mercredi 29 mars, le roi Charles et la reine consort Camilla ont été accueillis à la porte Brandebourg. Il s’agit aussi d’une première fois. Jamais un président allemand n’avait accueilli un chef d’État dans ce lieu iconique de la capitale.
Le roi Charles III débute sa première visite d’État à l’étranger
Le voyage aurait dû commencer quelques jours plus tôt. Le mercredi 29 mars 2023, le roi Charles III et la reine consort Camilla auraient dû avoir derrière eux de merveilleux souvenirs à Paris et dans les vignobles bordelais. Le roi Charles III avait prévu d’effectuer sa toute première visite d’État sortante en France et de la prolonger par une visite en Allemagne. Le choix des deux plus importants pays de l’Union européenne était tout un symbole. La visite en France a été annulée il y a quelques jours par le président Emmanuel Macron, en raison des grèves, manifestations et tensions politiques dans son pays, compromettant un accueil du souverain dans des conditions optimales.
Ce 29 mars, le roi Charles III et la reine consort Camilla ont atterri à Berlin, débutant ainsi leur première visite d’État en tant que souverains. Ils ont été accueillis par le salut de vingt-et-un coups de canon et le survol d’avions militaires. Il s’agit de la première visite d’État d’un chef d’État britannique à l’étranger depuis 2015. La reine Elizabeth II avait effectué sa dernière visite d’État cette annnée-là à Malte, incapable d’en assurer une suivante en raison de son âge avancé. Elle avait par contre encore organisé des visites d’État entrantes, accueillant des chefs d’État dans son pays. Le roi Charles III a lui-même déjà organisé une visite d’État entrante, quelques semaines après le début de son règne, accueillant le président sud-africain Cyril Ramaphosa au palais de Buckingham, en novembre 2022.
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Un accueil de chef d’État inédit sous la porte de Brandebourg
Ce mercredi, le roi Charles III a été accueilli avec les honneurs militaires et protocolaires habituels par le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier. Pour cette visite d’État exceptionnel, le président a également voulu innover. Pour la première fois, la cérémonie d’accueil était organisée au pied de la porte de Brandebourg. Habituellement, cette cérémonie qui ouvre toute visite d’État se déroule sur le lieu de travail ou au domicile du chef d’État hôte. Le président allemand a normalement l’habitude d’accueillir son homologue au château de Bellevue.
La porte de Brandebourg est très certainement le monument le plus iconique de Berlin, symbole de la division du pays pendant la guerre froide et de la réunification qui a suivi. Tous les commentateurs politiques ont bien évidemment compris la symbolique derrière la visite de Charles (en France) et en Allemagne. Sa mère avait choisi d’effectuer un tour du Commonwealth après son accession au trône. Autre époque et autres priorités, il était important pour Charles de montrer son attachement au vieux continent après le Brexit. La descente des Champs-Élysées était normalement l’un des moments forts au programme de la visite.
En soirée, le roi Charles III et la reine consort Camilla sont attendus au château de Bellevue. Comme le veut la tradition diplomatique et l’exige le protocole des visites d’État, le chef d’État hôte organise un banquet d’État en l’honneur de la venue du chef d’État invité. Le président Steinemeier et son épouse, la première dame Elke Büdenbender organiseront un banquet d’État pour Charles et Camilla. La reine consort devrait porter pour la première fois un diadème en tant que reine à l’étranger.
Jeudi, le roi Charles s’adressera à la chambre basse du parlement allemand, le Bundestag. Sa dernière allocution dans ce lieu date seulement de 2020, lorsqu’il était encore prince de Galles. Il rencontrera ensuite des réfugiés ukrainiens et plus tard dans la journée, il se rendra auprès d’une unité militaire conjointe germano-britannique. Vendredi, il prendra la direction de Hambourg, où il visitera une église qui a été détruite par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale et rencontrera des représentants d’entreprises déployant des technologies vertes dans le port.