Le roi Felipe VI et la reine Letizia ont dû interrompre leur visite à Paiporta, près de Valence, ce dimanche 3 novembre 2024, quelques jours après les inondations meurtrières qui ont fait plusieurs centaines de victimes. Le couple royal accompagnait le premier ministre Pedro Sánchez et le président de Valence, qui étaient les cibles de projectiles et de menaces.
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La visite à Paiporta écourtée en raison des tirs de projectiles en direction du roi Felipe VI
En début de semaine, des pluies torrentielles se sont abattues sur l’est de l’Espagne, provoquant des inondations mortelles. Selon le dernier bilan officiel, 217 personnes auraient perdu la vie dans cette catastrophe provoquée par le phénomène météorologique de DANA (Dépression isolée en niveaux élevés). Le roi d’Espagne s’était, dès mercredi, empressé de joindre le commandement des forces armées en charge d’aider les victimes. Le roi d’Espagne avait également profité d’un déplacement dans les Canaries pour présenter ses condoléances aux familles.
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Ce dimanche 3 novembre 2024, le roi Felipe VI et la reine Letizia étaient pleins de bonne volonté lorsqu’ils ont pris la décision de se rendre sur la zone sinistrée, à Paiporta. Le roi et la reine d’Espagne ont rejoint cette localité valencienne, qualifiée depuis quelques jours de « ville martyre », accompagnés du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et du président de la région de Valence, Carlos Mazón. Les deux présidents ont rapidement été pris à partie par la population locale. De la boue, des bouteilles, de l’eau et des bâtons ont été jetés en direction de la délégation qui comprenait le couple royal. Quelques minutes auparavant pourtant, le roi Felipe et la reine Letizia ont étreint des habitants en pleurs et couverts de boue. Malgré leur compassion, la tension s’est rapidement fait ressentir.
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Pedro Sánchez et le président de Valence étaient les cibles des menaces et des tirs de projectiles
La population locale, à bout de nerfs par les derniers jours éprouvants, attendait de pieds fermes le premier ministre. Pedro Sánchez et le président de Valence, accompagnés du roi Felipe VI et de la reine Letizia, ont été accueillis par des cris. La population scandait « assassins », « combien de morts ? », tandis que le roi et la reine ont tenté de parler aux riverains dont ils croisaient le chemin. Felipe et Letizia ont tenté de calmer la colère des Valenciens mais la tension était trop élevée et la visite a dû être écourtée pour des raisons de sécurité. La population reproche aux autorités de l’avoir laissé à son propre sort trop longtemps.
El Mundo raconte que la tension est montée en escalade, quelques heures avant la visite. Pour des raisons de sécurité, les forces de l’ordre locales ont tenté de dissiper les manifestants et de nettoyer les rues pour la visite royale. Les locaux s’en sont pris à la Garde civile à cheval qui tentait de faire régner l’ordre, puis à la presse, qui était présente en nombre afin de couvrir la visite du chef de l’État. Les résidents ont reproché aux journalistes de se déplacer pour la visite royale, plutôt que pour interroger les familles des victimes.
La visite du roi Felipe et de la reine Letizia avait été annoncée la veille par un communiqué qui ne précisait pas le parcours exact des souverains, afin d’éviter des mouvements de foule et de respecter les familles des victimes avec qui ils comptaient échanger. Malgré l’annulation de la visite à Paiporta, Felipe et Letizia maintiennent la visite suivante à Chiva.
Dès les heures qui ont suivi la catastrophe, le roi et la reine ont apporté leur soutien aux victimes et depuis lors, ils sont en contact permanent avec les autorités locales. La Maison royale a également annulé tous les engagements publics du couple en extérieur, qui étaient prévus la semaine prochaine, en marque de respect. Le roi et la reine assureront uniquement les événements institutionnels prévus au palais.
