Le roi Philippe a reçu les lettres de mission de la nouvelle cheffe de la représentation de Palestine en Belgique. Cette cérémonie symbolique auprès du chef de l’État belge est une première dans l’histoire des relations diplomatiques entre la Belgique et la Palestine. La Belgique ne reconnaît pas encore l’État de Palestine.
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Le roi Philippe reçoit les lettres de missions de la cheffe de représentation de la Palestine en Belgique
En 2024, la Norvège, l’Irlande, la Slovénie et l’Espagne ont reconnu l’État de Palestine. Il y a quelques mois, le gouvernement belge a confirmé qu’il était encore trop tôt pour emboîter le pas. Ce mardi 26 novembre 2024, la Palestine a dû se contenter d’envoyer sa nouvelle représentante auprès du roi des Belges. Cette visite est tout de même une première dans les relations diplomatiques entre la Belgique et la Palestine.
Tout nouvel ambassadeur doit présenter ses lettres de créance au début de sa mission. Les lettres de créance sont rédigées par un chef d’État et sont remises en mains propres au chef d’État qui accueillera dans son pays un ambassadeur étranger. Dans ces lettres, le chef d’État demande à son homologue de reconnaître l’ambassadeur comme étant le plus haut représentant de son pays. Le nouvel ambassadeur joue au messager et remet lui-même les lettres de créance qui le concernent au cours d’une cérémonie.
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Ce mardi, Amal Jadou Shakaa n’a pas véritablement remis ses lettres de créances, la Palestine n’étant pas reconnue comme un État par la Belgique. Le Palais royal de Bruxelles précise bien qu’il s’agit de « lettres de mission » et non de lettres de créance. En effet, Amal Jadou Shakaa, appelée ambassadrice par son pays, n’est pas reconnue comme telle en Belgique mais bien comme cheffe de la représentation de Palestine. La cérémonie de remise de lettres de créances se déroule selon un protocole particulier. Le roi Philippe porte son uniforme de gala ainsi que l’ensemble de ses insignes honorifiques et militaires, dont le ruban amarante de l’ordre de Léopold. Lors de cette cérémonie symbolique, le roi Philippe portait un costume de ville avec une cravate.
En mai dernier, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Labib, avait justifié à la VRT cette décision du gouvernement de ne pas encore reconnaître l’État palestinien. « Il faut que cette reconnaissance soit davantage que symbolique », assurait la ministre, à l’issue d’une réunion sur le sujet avec ses collègues du gouvernement. Le premier ministre Alexander De Croo avait quant à lui précisé vouloir « privilégier des mesures qui conduisent immédiatement à une amélioration de la situation sur le terrain ».
Au sein de l’État de Palestine, reconnu par 143 pays des 193 États membres de l’ONU, Amal Jadou Shakaa a occupé la fonction de sous-secrétaire du ministre des Affaires étrangères. Elle est aussi la représentante de la Palestine auprès des institutions européennes. Le bureau de représentation de Palestine à Bruxelles est l’une des 106 représentations diplomatiques et consulaires de Palestine dans le monde. La Belgique a un consulat général à Jérusalem-Est, indépendant de l’ambassade belge à Tel Aviv. Ce consulat est compétent pour les territoires palestiniens.
