Le pape François, né Jorge Mario Bergoglio, s’est éteint ce 21 avril à l’âge de 88 ans, au lendemain de sa dernière apparition publique. Premier pape sud-américain et jésuite de l’histoire, il aura marqué l’Église catholique par son style direct, son humilité et son engagement en faveur des plus démunis. Le pape François, monté sur le trône de Saint-Pierre en mars 2013, est mort en ce début d’année sainte 2025, une année placée sous le signe de l’espérance. Depuis le mois de février, le monde entier suivait quotidiennement les rapports médicaux du souverain pontife, hospitalisé à Rome pour une pneumonie bilatérale. Il avait fait sa dernière apparition à la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre ce dimanche de Pâques.
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Décès du pape François en cette année d’espérance
Ce 21 avril 2025, le Saint-Siège a annoncé par la voix du cardinal Kevin Farrell, camerlingue de la Chambre apostolique, la mort du pape François. Le pape François, de son nom de naissance Jorge Mario Bergoglio, est mort à 7 heures 35, à l’âge de 88 ans, au lendemain de sa dernière apparition à la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre pour prononcer son traditionnel message Urbi et Orbi. La liturgie de Pâques avait toutefois été confiée au cardinal Angelo Comastri, vicaire général du Saint-Siège. Le pape avait ensuite traversé la foule en papamobile, où environ 50 000 fidèles s’étaient réunis sur la place Saint-Pierre. Dans la journée, il avait également reçu brièvement en audience le vice-président des États-Unis d’Amérique, J.D. Vance.
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Le début de pontificat de François était historique, ayant été élu au cours d’un conclave organisé du vivant de son prédécesseur, Benoît XVI. En janvier 2023, c’est également lui qui avait présidé les funérailles de Benoît XVI, première fois depuis 1417 que la mort d’un pape ne coïncidait pas avec la fin d’un pontificat. Le premier souverain pontife né en Amérique du Sud laisse derrière lui un héritage marquant au sein de l’Église catholique.
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Le pape François souffrait de problèmes respiratoires depuis plusieurs années, lui qui avait subi une ablation d’une partie supérieure du poumon droit dans sa jeunesse. Le pape François avait été pris en charge le 13 février 2025, d’abord soigné à sa résidence Sainte-Marthe pour une pneumonie, puis il avait rejoint le lendemain l’hôpital Gemelli de Rome, occupant l’appartement pontifical du dixième étage de l’établissement. Après un scanner thoracique, les médecins avaient qualifié son état clinique de « complexe ». Le communiqué partagé par le Saint-Siège était très précis : « L’infection polymicrobienne, survenue dans un contexte de bronchectasies et de bronchite asthmatique, et qui a nécessité le recours à une antibiothérapie à base de cortisone, rend le traitement thérapeutique plus complexe ».
Durant cette période d’hospitalisation, le Vatican faisait un rapport journalier de l’état de « santé critique » du pape. Le pape lui-même souhaitait que le monde entier soit au courant de son état de santé, ne voulant rien cacher de sa maladie. Durant toute son hospitalisation, le pape avait poursuivi son rituel d’appeler le curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza. Depuis le début du conflit, le pape téléphonait chaque soir au père Romanelli, « pour lui demander des nouvelles et lui témoigner sa solidarité et sa proximité », explique le Vatican. Le souverain pontife avait finalement pu quitter l’hôpital romain le dimanche 23 mars pour rejoindre sa résidence.
Un pape progressiste… ou pas assez
Élu le 13 mars 2013 après la renonciation surprise du pape Benoît XVI, le pontificat de 12 ans du pape François aura marqué l’Église par une approche plus ouverte sur des sujets sociétaux comme l’homosexualité, un engagement fort pour l’environnement, notamment avec l’encyclique Laudato Si, des efforts pour réformer la Curie romaine et lutter contre la corruption au sein du Vatican, et une diplomatie active, avec des gestes forts comme sa visite historique en Irak en 2021.
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Malgré des oppositions internes, le pape François a su insuffler un nouvel élan à l’Église catholique, la rendant plus accessible et plus en phase avec les préoccupations du monde contemporain, notamment dans son exhortation apostolique Amoris laetitia, qui aborde l’amour au sein de la famille. Sa simplicité, son charisme et son message d’amour et de miséricorde ont touché bien au-delà des fidèles catholiques. Son point de vue plus progressiste a pu froisser la frange des fidèles plus traditionnels, notamment lorsqu’il s’est prononcé sur la messe tridentine. A contrario, certains lui ont reproché une approche progressiste trop modérée, ne permettant pas de réformer l’Église en profondeur.
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L’intronisation du souverain pontife en tant que 266e pape de l’Église catholique avait eu lieu le 19 mars 2013. Il devenait alors le premier chef de l’Église non-Européen, le dernier avant lui était Grégoire III qui était né en Syrie au 8e siècle. Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 dans un quartier populaire de Buenos Aires, en Argentine, était fiancé à une jeune femme lorsqu’il s’est senti appelé à l’âge de 17 ans. Il obtient d’abord un diplôme en chimie, puis entre au séminaire en 1957, année où il a subi une ablation partielle d’une partie supérieure du poumon droit. Il fut ordonné prêtre en 1969. Le pape Jean-Paul II l’a nommé archevêque auxiliaire de Buenos Aires en 1992, puis cardinal-prêtre en 2001 au titre cardinalice de San Roberto Bellarmino.
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Le premier souverain pontife sud-américain est décédé à 88 ans
Le premier jubilé a été formellement décrit par le pape Boniface VIII en 1300. Selon la Bible (Lévitiques), un jubilé était organisé tous les cinquante ans par les juifs pour commémorer la libération de l’exil à Babylone. Les jubilés catholiques ont lieu tous les 25 ans. Les années jubilaires sont appelées années saintes. La précédente année sainte ordinaire était en 2000, durant le pontificat de Jean-Paul II. Exceptionnellement, le pape François avait proclamé une année sainte extraordinaire en 2016, sur le thème de la miséricorde. Cette année sainte 2025 était placée sous le signe de l’espérance.
L’État de la Cité du Vatican est un micro-État qui sert de support territorial au Saint-Siège, enclavé dans la ville de Rome. Ainsi, le Saint-Siège est considéré comme l’entité d’autorité spirituelle tandis que le Vatican est l’entité d’autorité temporelle. L’État du Vatican est l’une des dernières autocraties au monde, dont le régime de l’État est une monarchie absolue de droit divin. Le Vatican fait partie des douze monarchies en Europe. Dix de ces monarchies sont héréditaires et deux sont électives : le Vatican et Andorre. En tant que souverain pontife, Jorge Mario Bergoglio avait choisi son nom de règne en mémoire de saint François d’Assise.
