Sept ans de procédures judiciaires touchent à leur fin. Aujourd’hui, Delphine Boël, 52 ans, fille illégitime du roi Albert II, finalement reconnue par ce dernier en janvier 2020, s’est rendue à la Cour d’appel de Bruxelles pour débuter le dernier volet de cette bataille juridique en reconnaissance de paternité. À présent, il est question de déterminer son futur patronyme et l’éventuel octroi de titres.
Les dernières étapes de la reconnaissance de paternité
Bien que le roi Albert II ait finalement reconnu être le père biologique de Delphine Boël, suite à son échec de pourvoi en Cassation, il faut encore que la justice valide cette nouvelle reconnaissance de paternité. Il s’agit plus d’une formalité puisque les avocats du père biologique ont fait savoir qu’ils ne contesteront « plus la paternité légale lors de cette audience ». Il faut néanmoins que cette paternité soit actée.
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Delphine Boël souhaite avoir le nom de famille du roi Albert II
Ce 10 septembre 2020, Delphine Boël s’est rendue à la Cour d’appel de Bruxelles, entourée de ses conseils, pour débattre de son futur nom. Ses avocats ont fait savoir qu’elle ne souhaitait plus porter le patronyme Boël, étant celui de son ancien père légal, qui n’est officiellement plus son père depuis que son désaveu de paternité a été reconnu par la justice. Delphine souhaite et peut légitimement demander de porter le nom de son père biologique. Ainsi, Delphine veut dorénavant être reconnue comme Delphine de Saxe-Coboug, « Saxe-Cobourg » étant le nom de famille légal de la famille royale comme inscrit dans la Constitution.
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Delphine Boël veut devenir princesse de Belgique
Lors de cette audience, Delphine Boël a également fait savoir qu’elle souhaitait être reconnue à l’égal de ses demi-frères (le roi Philippe et le prince Laurent) et de sa demi-sœur (la princesse Astrid), et donc porter le titre de princesse de Belgique. Le titre de princesse de Belgique est accompagné du prédicat « Son Altesse Royale ».
« La position de Delphine n’est pas qu’elle soit princesse ou pas princesse », a déclaré Me Uyttendaele à la sortie de l’audience. « Elle ne veut pas être un enfant au rabais, elle veut avoir exactement les mêmes prérogatives, les mêmes titres, les mêmes qualités que ses deux frères et sa sœur ».
#BREAKINGNEWS Delphine Boël a aujourd’hui plaidé pour devenir princesse de Belgique et porter le nom de Saxe-Cobourg « comme ses frères et sa sœur ». pic.twitter.com/tiEWagZ5Gy
— Histoires Royales (@ActusRoyales) September 10, 2020
Notons que si le tribunal accepte sa requête, ses deux enfants, Oscar et Joséphine, hériteront eux aussi des titres, étant également les petits-enfants du roi Albert II.
Bien que le roi Albert II se bat depuis 7 ans dans cette affaire, il a finalement jeté l’éponge en janvier dernier. En décembre 2019, son pourvoi en Cassation a échoué, alors qu’il demandait d’annuler les précédentes décisions de justice, dont la reconnaissance de désaveu de paternité de Jacques Boël. Face à un test ADN, auquel il avait fini par se soumettre, l’ancien roi des Belges s’est avoué vaincu et a préféré reconnaitre de lui-même sa paternité. Depuis lors, ses avocats ont indiqué ne plus vouloir remettre en cause sa paternité. Cela implique notamment que Delphine Boël sera reconnue à part entière comme sa fille, et qu’elle aura droit à son héritage, comme l’oblige la loi belge en matière de succession.
Sources : Le Soir