La famille royale des Deux-Siciles profite de vacances sur les terres de ses ancêtres. Le prince Charles et la princesse Camilla, duc et duchesse de Castro, aiment profiter de ces moments chaleureux dans le sud de l’Italie, à découvrir le folklore local et les traditions napolitaines. Ce week-end, le duc et la duchesse de Castro ont assisté à la Festa dei Gigli avec leurs deux filles, la princesse Maria Carolina et la princesse Maria Chiara de Bourbon des Deux-Siciles. L’aînée du duc de Castro a été acclamée, alors que le festival coïncidait avec son 20e anniversaire.
Le retour de la famille royale des Deux-Siciles sur les terres napolitaines
Le retour de la famille royale sur les terres de ses ancêtres est toujours un grand moment. Les Bourbon ont régné sur ce vaste territoire qui couvrait la moitié sud de la péninsule italienne, depuis 1734 jusqu’à l’unification du royaume d’Italie en un seul grand royaume en 1861. Le prince Charles, duc de Castro, est l’actuel prétendant au trône en tant que descendant du roi Ferdinand II.


Le prince Charles et la princesse Camilla, duc et la duchesse de Castro, sont actuellement en vacances avec leurs deux filles dans la région de Naples. Les vacances coïncident aussi avec l’anniversaire de la princesse Maria Carolina, aînée du couple, qui fête ses 20 ans. Quelques jours plus tôt, c’est au Palais Bulles, dans le sud de la France, que la famille avait célébré le 20e anniversaire de l’héritière.

Les 20 ans de la princesse Maria Carolina de Bourbon des Deux-Siciles lors d’un festival folklorique à Nola
Un deuxième anniversaire, plus public, était organisé ce week-end pour la princesse Maria Carolina. La princesse Maria Carolina, titrée duchesse de Palerme et également titrée duchesse de Calabre depuis 2016, a pu fêter son 20e anniversaire en profitant de la liesse populaire de la Festa dei Gigli. La princesse Maria Carolina et sa sœur cadette, la princesse Maria Chiara, ont assisté à cet événement depuis le balcon de l’hôtel de ville donnant sur la place principale. Au milieu de la foule, une banderole était déroulée pour souhaiter un joyeux anniversaire à la princesse, puis elle a partagé un grand gâteau avec la population.



Chaque année, à Nola, dans la périphérie de Naples, a lieu ce festival religieux inscrit depuis 2013 au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La fête commémore le retour de saint Paulin après sa captivité par les Wisigoths et huit obélisques sont portés en procession.

L’aristocrate gallo-romain Meropius Pontius Paulinus, issu d’une famille chrétienne bordelaise, né vers 353, grimpera les échelons politiques romains. Après quelques revers familiaux compliqués, il embrasse une vie monastique. Il est ordonné prête à Barcelone puis rejoint le clergé dans la péninsule italienne. C’est à Nola qu’il s’établira, deviendra évêque vers 405, fera construire une cathédrale et développera la communauté chrétienne de Nola. Les légendes lui attribuent la présence de cloches dans les églises.
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La Festa dei Gigli a lieu en présence de la famille royale des Deux-Siciles
La Festa dei Gigli raconte la légende de saint Paulin. Quand Alaric 1er, roi des Goths a pillé Nola en 409, il prit en otage des citoyens. Paulin, alors évêque de Nola, a échangé sa place contre celle d’un enfant. Il vécut sa captivité en Turquie, où il devint jardinier. Quand Alaric comprit que Paulin était un évêque, il le relâcha par peur de représailles. Son retour à Nola en bateau, en 412, fut l’occasion d’organiser de grandes fêtes. Il fut accueilli avec des lys (gigli, en italien), sous les bannières des différentes corporations d’artisans. Depuis des siècles, la Festa dei Gigli raconte cet épisode, en utilisant des chaises à porteurs, un bateau et des obélisques (les lys) décorés de façon baroque, qui représentent les différentes corporations de métiers.

L’UNESCO explique que « le partage coordonné et équitable des tâches en vue d’un projet commun est un élément fondamental des célébrations, qui lie les communautés par le renforcement du respect mutuel, la coopération et les efforts conjoints. » Ces fêtes renforcent le sentiment d’identité et la présentation du festival permet la continuité culturelle. « Le dialogue entre les détenteurs de ce patrimoine culturel a aussi permis de créer un réseau d’échanges. Ces célébrations nécessitent la participation de musiciens et de chanteurs ainsi que d’artisans qualifiés qui fabriquent les structures processionnelles et créent les vêtements et les artefacts des cérémonies. »