Abandonner la monarchie n’est pas une priorité pour la Première ministre néo-zélandaise

Bien que républicaine dans l’âme, la Première ministre Jacinda Ardern a confirmé son respect pour la reine Elizabeth II et ne compte pas initier sous son mandat les discussions concernant une potentielle abolition de la monarchie. La Première ministre a fait ces déclarations lors de la cérémonie d’investiture de la nouvelle Gouverneure générale.

Jacinda Ardern ne compte pas réfléchir à l’éventualité de devenir une république de Nouvelle-Zélande durant son mandat (Photo : Guo Lei/Xinhua/Newscom/ABACAPRESS.COM)

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Jacinda Ardern ne compte pas se séparer d’Elizabeth II

La Nouvelle-Zélande est l’un des 54 pays du Commonwealth et l’un des 16 royaumes du Commonwealth qui considèrent le souverain britannique comme leur chef d’État. Le Commonwealth compte aussi des républiques et d’autres monarchies qui n’ont par la Couronne britannique à leur tête.

Le 25 mai 2021, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern assistait à la cérémonie d’investiture de dame Cindy Kiro en tant que nouvelle Gouverneure générale de Nouvelle-Zélande. Le Gouverneur général est le représentant physique du souverain britannique dans les royaumes du Commonwealth. La Première ministre en a profité pour rappeler sa position en ce qui concerne l’avenir de la monarchie en Nouvelle-Zélande.

«J’ai déjà été claire, bien qu’étant républicaine, que je n’ai pas l’impression immédiat à court terme durant mon mandat que c’est quelque chose pour laquelle les Néo-Zélandais ressentent une forte envie», explique la Première ministre, concernant la possibilité d’abolir la monarchie. «Ce gouvernement a donné des priorités à certains problèmes que nous considérons comme plus urgents». Jacinda Ardern ajoute tout de même qu’elle «pense bien qu’il y aura un temps et un lieu» pour discuter de l’éventualité de passer à un régime républicain « mais je ne le vois pas maintenant».

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La nouvelle Gouverneure générale de Nouvelle-Zélande confirme son allégeance au souverain britannique

La cheffe du gouvernement admet également que le jour où la question sera sur la table, il s’agira d’une entreprise de grande ampleur pour le pays. L’Irlande et l’Inde ont été les deux premiers pays à cesser d’être un royaume du Commonwealth, en 1949 et 1950. Le dernier pays est Maurice, en 1992. La plupart des pays qui ont quitté les royaumes du Commonwealth ont ensuite adopté un régime républicain, quelques uns ont préféré avoir leur propre souverain. Ces pays restent toutefois membres du Commonwealth.

Pour sa part, la nouvelle Gouverneure générale a indiqué qu’elle n’était pas là pour parler de la transition vers une république et a confirmé son allégeance au souverain britannique. «Clairement, j’accepte la Reine en tant que cheffe du Commonwealth et je suis ici pour la soutenir et pour agir en son nom, en tant que Gouverneure générale, afin d’accomplir mon devoir, qui est de maintenir l’unité dans le pays».

D’autres pays du Commonwealth ont récemment fait savoir que la position de la Reine était questionnable. Les Australiens sont majoritairement favorables à l’adoption d’un régime républicain, si on en croit les derniers sondages. La Barbade veut se séparer de la Couronne britannique depuis plusieurs années et a entamé des démarches plus sérieuses en ce sens, l’année dernière. Le règne de Charles pourrait être l’occasion pour plusieurs pays de se désolidariser de la Couronne britannique. Toutefois, en 2018, lors de la Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, les membres ont reconnu Charles comme l’héritier, rappelle la BBC.

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr