Tout le monde sait que la famille princière monégasque porte le nom de Grimaldi, nom porté depuis des siècles par les descendants de Grimaud, ce consul de Gênes du 12e siècle. Le nom est presque devenu une marque de fabrique, qui a peut-être contribué à la stabilité et à la pérennité de ce petit territoire souverain, qui malgré les siècles est aujourd’hui toujours une Principauté souveraine avec à sa tête un prince apprécié par tous les Monégasques. Mais le prince Albert II est-il vraiment un Grimaldi ? Pour les puristes, la famille princière est une branche de la maison de Polignac, voire même de Chalençon !
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Les changements de dynastie au cours de l’histoire
Traditionnellement les dynasties se succèdent à la tête des pays lorsque le souverain est déchu ou qu’il décède sans descendance. Le trône revient alors à une nouveau souverain élu ou à un cousin ou parent qui peut appartenir à une autre famille.
L’autre raison qui engendre un changement dynastique est lorsque la transmission du trône passe par une femme. Habituellement, le souverain qui succède à sa mère appartient à une nouvelle dynastie, celle du nom de son père. C’est ainsi que la famille royale britannique est devenue Hanovre à la mort de la reine Anne, dernière des Stuart (son plus proche parent protestant, George 1e lui a succédé). Les Hanovre sont ensuite devenus Saxe-Cobourg-Gotha lorsqu’Edouard VII a succédé à sa mère Victoria. Les mariages étaient donc très importants car sceller l’union entre deux maisons pouvait avoir des répercussionssions sur l’avenir de la dynastie.
Ce ne fut pas toujours le cas non plus. Certaines familles ont préféré garder leur nom, quelle que soit le mode de transmission. Les descendants de Marie-Thérèse de Habsbourg et de François de Lorraine ne se sont pas appelés Lorraine mais Habsbourg-Lorraine. On a simplement accolé le patronyme masculin au prestigieux nom des Habsbourg et la lignée a continué avec le nom de la dynastie ancestrale, même si d’un point de vue généalogique la Maison impériale d’Autriche est une branche de la maison de Lorraine.
Plus récemment, les monarchies européennes ont toutes, les unes après les autres, abrogé la loi salique, ayant pour effet qu’à la tête de toutes les monarchies d’Europe puisse un jour se retrouver une femme. Et par conséquent, leur successeur entraînerait un changement dynastique. Pour éviter ce problème, plusieurs pays ont simplement réglé la question en figeant le nom de la dynastie et de la famille à l’aide d’une loi.
Certaines monarchies, qui ont une longue tradition avec les femmes sur le trône, comme aux Pays-Bas, avaient déjà réglé cette question depuis longtemps. Entre 1890 et 1980 trois reines se sont succédé aux Pays Bas et le nom de la famille royale est pourtant resté Orange-Nassau. Au Luxembourg, la famille reste Nassau malgré le règne de la grande duchesse Charlotte. Au Royaume-Uni, il a déjà été décidé que le prince Charles restera un Windsor. Au Danemark, après Margrethe II, son fils Fredrick restera un roi de la dynastie Glücksbourg, et les enfants de Victoria de Suède sont des Bernadotte, tout comme la famille royale espagnole restera Bourbon après le règne de Leonor.
Pour les puristes cependant, et d’un point de vue de terminologie généalogique pure, le prince Charles n’est pas un Windsor mais un Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg de la branche cadette des Windsor. Le grand-duc Henri de Luxembourg est un Bourbon de la branche de Parme, et plus précisément encore, descendant de la branche Nassau des Bourbon-Parme. Et le roi Willem-Alexander appartient à une branche de la famille d’Amsberg.
On remarque que pour ne pas froisser les époux des souveraines, qui n’ont pas eu la chance de voir leur nom devenir celui d’une dynastie, des titres de consolation ont été offerts à leurs descendants. Les descendants du prince consort Claus, époux de Beatrix des Pays-Bas, sont écuyers van Amsberg, les descendants du prince Philip non titrés peuvent utiliser le double patronyme Mountbatten-Windsor ou encore, les descendants du prince consort Henri, époux de la reine Margrethe II, sont tous comtes et comtesses de Monpezat. Enfin, tous les membres de la famille grand-ducale continuent à être reconnus comme des princes de Parme depuis la descendance du prince Félix de Bourbon-Parme avec la grande-duchesse Charlotte.
La famille princière monégasque est-elle toujours Grimaldi ?
Pourquoi dit les Grimaldi sont en réalité des Chalençon ? Il ne s’agit pas d’un article pour polémiquer ni pour diminuer la légitimité de la famille. Comme nous l’avons vu précédemment, dans les familles royales qui ont l’habitude d’accepter les femmes sur le trône, des dispositions ont été prises depuis longtemps pour figer le nom dynastique. D’autant plus qu’aujourd’hui, même pour les simples civils, les parents peuvent dans de nombreux pays choisir de donner le nom du père, de la mère ou d’accoler les deux noms pour leurs enfants. Enfin, dernier point le plus important, la loi est la loi. Dire aujourd’hui que le prince Albert II n’est pas un Grimaldi est faux, puisque la loi le dit.
Aujourd’hui, les Grimaldi sont bel et bien des Grimaldi grâce à Jean 1er, seigneur de Monaco, qui en date du 3 avril 1454, a fixé une sorte de charte fondamentale du droit grimaldien, qui indique qu’en «l’absence de fils héritier, les filles du seigneur ou celles de son fils défunt sont déclarées aptes à la succession». Autrement dit, c’est dès le 15e siècle que l’on accepte une femme sur le trône, en l’absence d’hommes dans une fratrie. La charte de succession continue et précise que si cette dame (souveraine) de Monaco épouse un homme qui n’est pas un Grimaldi, celui-ci, dès le jour du mariage, doit renoncer à son nom et à ses armes, et prendre le nom et les armes de Grimaldi, peut-on lire dans le N°3 des Annales monégasques de 1979.
Toutefois, en regard de ce qui a été expliqué précédemment, il est juste, d’un point de vue généalogique de dire que la famille princière monégasque est une branche cadette de la famille de Chalençon.
Pourquoi Chalençon ? Certaines personnes qui s’y connaissent en familles royales diront que les Grimaldi sont des Polignac. L’un et l’autre ont raison. Encore une fois, tout dépend du conservatisme que l’on accorde à cette étude. On vous explique quels ont été les noms successifs des dynasties ayant régné sur le Rocher.
Les origines des Grimaldi
Il fut un temps, personne ne portait un nom de famille et les registres de naissance n’existaient pas. Il n’y avait pas une nécessité en réalité, de se distinguer par un nom de famille. On pouvait ajouter un surnom, un nom de lieu, de métier ou le prénom du père pour se distinguer, si besoin. Pour les grandes familles, afin de faire perdurer la lignée dans le temps, des dynasties ou des «maisons» ont été établies.
Dans le cas des Grimaldi, le nom aurait été adopté par les enfants d’un certain Grimaud (Grimaldo, en italien), qui occupa des fonctions importantes dans la république de Gênes. Grimaud lui-même est l’un des fils d’Otto Canella, consul de Gênes en 1133. En 1162, Grimaud est élu consul de Gênes, une sorte de chef de cet État maritime. Les Grimaldi (pluriel de Grimaldo, comme c’est souvent le cas dans les patronymes italiens) ont occupé des positions importantes dans le nord de l’Italie et du pourtour méditerranéen. C’est l’un d’entre eux, François Grimaldi, qui marquera l’histoire, et surtout la légende. François Grimaldi “dit la Malice” parvint à s’emparer de la forteresse de Monaco, située sur le Rocher, en 1297, en se déguisant en moine franciscain. François Grimaldi concéda la seigneurie de Monaco au chef ainé de sa famille, son cousin Rainier.
Après cet épisode légendaire, les Grimaldi perdront la forteresse de Monaco après très peu de temps. Finalement, un demi-siècle plus tard, d’autres descendants Grimaldi arrivent à s’imposer dans la forteresse et s’établiront définitivement sur le rocher monégasque. Entre 1301 et 1419, on compte aussi quatre périodes d’occupation génoise et en 1436 une brève occupation milanaise. Il faudra attendre 1793 pour la prochaine et dernière occupation française, qui durera jusqu’en 1814.
Cette forteresse sur un rocher forme un territoire si petit, qu’on le considère comme une seigneurie. C’est sous Lambert (1425-1494) que le souverain obtient véritablement l’indépendance en tant que seigneur de Monaco. D’autres branches de la famille Grimaldi ont «régné» sur de petits territoires, mais aujourd’hui, seule la branche monégasque des Grimaldi est toujours souveraine.
Monaco étant un petit territoire, il sera à plusieurs reprises vassal de plus grands royaumes. En 1612, sous le règne d’Honoré II, le roi Philippe III d’Espagne lui accorde le droit d’élever sa seigneurie au rang de Principauté. Honoré II sera le premier prince de Monaco. Quelques années plus tard, Honoré II change de camp et passe sous le protectorat français. Le roi d’Espagne en colère le prive de ses biens espagnols et de sa rente. Pour le consoler, le roi Louis XIII offre à son nouveau protégé des titres français, comme duc de Valentinois, marquis des Baux, comte de Carladès ou encore baron de Calvinet et du Buis ou seigneur de Saint-Rémy.
Certains de ces titres sont encore utilisés par la famille princière, bien qu’ils n’appartiennent théoriquement plus à la noblesse française mais à la nouvelle noblesse monégasque. Ainsi, l’héritier du trône est marquis des Baux.
La première Grimaldi à la tête de Monaco
Concernant le patronyme Grimaldi, il est resté d’usage dans la famille, alors que plusieurs femmes se sont succédé sur le trône. La première fois était en 1494. En 1457, Claudine Grimaldi succède à son père, Catalan Grimaldi. Ils descendent directement d’Otto Canella, par son fils Grimaud et par la suite par Rainier 1e, qui avait une première fois obtenu la forteresse de Monaco grâce à la ruse de son cousin François.
Claudine avait épousé son lointain cousin, Lambert, descendant lui aussi d’Otto Canella et de Grimaud, mais pas descendant de Rainier 1e. Lambert était un Grimaldi de la branche d’Antibes mais un Grimaldi tout de même. Si bien que lorsque deux des enfants de Claudine leur succèderont, d’abord Jean II en 1494 (mort sans enfant), puis Lucien en 1505, ceux-ci continuent légitimement à s’appeler Grimaldi, puisqu’il s’agissait du nom de leurs deux parents.
Les Grimaldi deviennent Goyon de Matignon
La famille actuelle descend en ligne directe de Lucien Grimaldi. Honoré II, qui avait obtenu le titre de prince de Monaco, était son arrière-petit-fils. Les princes de Monaco se succèdent normalement de père en fils, jusqu’à Antoine de Monaco. Le souverain monégasque, 3e prince de Monaco, meurt en 1731, marié à Marie de Lorraine avec six enfants… qui sont toutes de filles. Antoine 1e avait aussi au moins 4 enfants illégitimes, dont l’ainé, son premier fils, avait eu le titre de chevalier de Grimaldi, sans être dynaste pour autant.
À la mort d’Antoine, c’est sa quatrième fille, Louise-Hippolyte, qui lui succède (les trois premières étaient déjà décédées jeunes ou bébés). Louise-Hippolyte est la deuxième souveraine monégasque après Claudine. Son règne ne durera que 11 mois et elle mourra prématurément à 34 ans. Elle avait toutefois eu le temps de contracter un mariage malheureux avec Jacques de Goyon de Matignon, et ils avaient eu 9 enfants.
À la mort de Louise-Hippolyte, Jacques se fait introniser en tant que Jacques 1e le temps que son fils atteigne la majorité. Comme promis, il abdique deux ans plus tard et laisse le trône à son fils Honoré, qui devient Honoré III, en 1733. Honoré III est théoriquement le premier prince de Monaco à ne plus être un Grimaldi mais un membre de la famille de Goyon, de la branche Grimaldi. Rappelons que suite à la charte de succession rédigée par Jean 1e en 1454, Jacques a abandonné son nom et adopté celui de Grimaldi à son mariage avec Louise-Hippolyte et est donc légalement un Grimaldi aux yeux de la loi monégasque.
La famille de Goyon (ou Goüyon) est toujours connue aujourd’hui. Ils ont laissé leur nom à l’un des plus célèbres bâtiments de Paris. «Matignon» désigne aujourd’hui le Premier ministre et son cabinet, du nom de l’hôtel de Matignon, qui est la résidence officielle et le lieu de travail du chef du gouvernement français. L’hôtel de Matignon est situé rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris.
Il s’agit d’un hôtel particulier dont la construction a débuté en 1722 pour le compte de Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry. Le prince dût abandonner son projet, qui se révéla trop coûteux. C’est Jacques III de Goyon, qui portait le titre de sire de Matignon, qui racheta les travaux et permit de finir l’hôtel, qui prit son nom de noblesse, l’hôtel Matignon. Jacques III de Goyon est le père de Jacques IV de Goyon-Matignon, qui a hérité de l’hôtel. Jacques IV deviendra Jacques 1e de Monaco à la mort de son épouse, Louise-Hippolyte.
L’hôtel de Matignon restera un temps le pied-à-terre parisien des princes de Monaco pour eux et leur famille. Finalement, en 1804, le prince Honoré IV finit par s’en débarrasser en le vendant au banquier Quintin Craufurd.
Nous l’avons vu, la famille princière a continué à s’appeler Grimaldi, malgré que les souverains monégasques soient des descendants de Jacques de Goyon-Matignon. Toutefois, aujourd’hui encore la famille garde une trace de ce petit saut dynastique. Le prince Albert II de Monaco a toujours dans sa liste de titres appartenant aux Grimaldi de Monaco, celui de sire de Matignon, du nom de cette ancienne seigneurie située dans les Côtes-d’Armor, dont son ancêtre Jacques de Goyon fut le seigneur.
La dynastie des Grimaldi-Polignac
Le dernier changement dynastique, bien plus récent celui-ci, a lieu en 1923, à la naissance du prince Rainier, futur Rainier III, fils de la princesse Charlotte de Monaco et du comte Pierre de Polignac. Nous ne reviendrons pas ici sur les stratagèmes mis en place par Albert 1e pour adopter légalement Charlotte, la fille illégitime de son fils Louis II. Un article très complet sur l’adoption de Charlotte par son grand-père naturel pour permettre à Rainier III de monter sur le trône est à lire ici.
Concernant les noms de famille, la princesse Charlotte avait épousé en 1920, le comte Pierre de Polignac, issu d’une très ancienne famille de la noblesse française du Velay. Installée dans le Morbihan, la famille de Pierre de Polignac descend du 1e duc de Polignac et de son épouse Gabrielle de Polastron, favorite de Marie-Antoinette. Pierre de Polignac a une mère mexicaine.
À son mariage, Pierre de Polignac obtient la nationalité monégasque et il est naturalisé sous le nom de Pierre Grimaldi, toujours dans le respect de la charte de droit grimaldien du 15e siècle. Il reçoit du souverain le titre de prince de Monaco, ainsi qu’un ancien titre familial, celui de duc de Valentinois. Un ancien titre qu’avait offert Louis XIII à Honoré II. Officiellement, cette fois-ci, il s’agit d’un titre de noblesse monégasque et non plus un titre de noblesse française. Il aurait été impossible que le titre de noblesse français soit transmis de la sorte. (Il en va de même pour tous les autres titres familiaux des Grimaldi hérités de la noblesse française. Ayant notamment connu des cas de transmission par les femmes, ce qui est impossible dans la noblesse française, on considère donc que les titres portés par les Grimaldi sont valables mais uniquement parce que le souverain monégasque a les plein pouvoirs pour accorder des titres de noblesse, et sont donc des titres de droit monégasque).
Pour résumer, Rainier III est le premier prince de Monaco de la nouvelle dynastie Grimaldi-Polignac. Légalement Rainier est un Grimaldi, Pierre de Polignac s’étant marié civilement à Monaco, sous le patronyme naturalisé monégasque de Grimaldi. Techniquement, les Grimaldi de Monaco sont des membres d’une branche de la famille de Polignac. Mais alors pourquoi dire que les Grimaldi sont des Chalençon ?
L’histoire des Polignac-Chalençon
Le comte Pierre de Polignac est issu de la très ancienne famille des Polignac, qui elle aussi a choisi de garder ce nom pour ne pas créer de rupture dynastique, un peu comme nous l’avons vu pour les Grimaldi ou d’autres dynasties.
Les Polignac tirent leur nom du château qu’ils possédaient près du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Cette forteresse médiévale existe toujours sur le rocher situé sur les hauteurs de Polignac. La famille avait une charge vicomtale sur le Velay, une charge accordée par les comtes d’Auvergne dès le 9e siècle. Au 14e siècle, la vicomtesse Valpurge de Polignac décède. Elle était la dernière représentante de la famille de Polignac, héritière du château et des biens familiaux.
En 1349, Valpurge de Polignac avait épousé Guillaume de Chalençon. Lui-même était un noble du Velay et portait le titre de baron de Chalençon. Les biens des vicomtes de Polignac étant importants, ne fut-ce que pour l’héritage du château, les 5 enfants de Valpurge porteront le nom de Polignac de leur mère ou Chalençon-Polignac. L’histoire ne gardera que Polignac. Il s’agit de la seconde maison de Polignac et la branche ainée de la maison de Chalençon est aujourd’hui connue comme Polignac. C’est de cette branche dont est issu Pierre de Polignac.
Les Polignac, issus très tôt de la maison de Chalençon – au 14e siècle -, se sont démarqués par plusieurs de leurs membres. Plusieurs membres, tous vicomtes et vicomtesses jusqu’au 18e siècle, ont assuré des hautes fonctions militaire, cléricale, administrative : évêque, croisé, président du Conseil des ministres, favorite, maréchal, général…
Le vicomte Jules de Polignac, proche de la famille royale de France, général émérite, sera fait duc en septembre 1789. Le titre est conféré de façon héréditaire de père en fils. En plus du titre ducal que porte uniquement l’ainé, la famille a été élevée au rang comtal. Les Polignac sont tous comtes et comtesses, et le chef de la famille est le duc de Polignac.
Pierre de Polignac était l’arrière-petit-fils de Melchior de Polignac, frère des 2e et 3e ducs de Polignac. Il ne descendait donc pas de la branche ainée. Les princes de Monaco sont une branche cadette de la maison ducale de Polignac, issue elle-même de la maison de Chalençon. L’actuel chef de la famille de Polignac est Armand-Charles de Polignac, 8e duc de Polignac, né en 1946. Il est le cousin du prince Albert II.
Par ailleurs, le 3e duc de Polignac avait été créé prince romain par un arrêté pontifical en 1820. Un titre de prince porté par lui et toute sa descendance uniquement. Le titre princier a été reconnu dans le royaume de Bavière en 1838 et est également reconnu en France par ordonnance en 1822. Les descendants du 3e duc de Polignac utilisent le titre princier alors que les descendants des autres branches, comme Pierre de Polignac, sont toujours comtes.
Le prince Armand-Charles, 8e duc de Polignac n’a pas d’enfant. Son plus proche parent masculin est son cousin, le prince Alain de Polignac, né en 1940, donc plus âgé que lui. Alain descend de son arrière-grand-père, Héracle, 5e duc de Polignac. Alain de Polignac est marié à la princesse belge Nathalie de Ligne-La Tremoïlle. Le prince Ludovic, fils d’Alain, est lui-même son héritier.