Sa voix était comparable au chant d’un oiseau. Les rythmes de ses mélodies andines nous restent dans la tête. Yma Sumac nous vient d’un autre monde, une autre époque. Aurait-elle connu l’Empire inca, ce vaste territoire sur lequel régnait son aïeul ? Yma Sumac, la Castafiore péruvienne, est l’une de descendantes avérées du dernier empereur inca, Atahualpa.
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La chanteuse inca à la voix d’oiseau
Régulièrement redécouverte par la nouvelle génération. La cantatrice sud-américaine Yma Sumac n’a pas encore fini sa carrière, même si elle nous a quittés en 2008 à 86 ans. Ses mélodies parviennent aux jeunes oreilles grâce à ses airs entrainants, régulièrement utilisés comme musiques de publicité. Dernière pub en date ? Apple a choisi un remix de la musique Gopher de l’album Mambo d’Yma Sumac pour faire la pub de l’iPhone 12.
Yma Sumac, de son vrai nom Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo, est née le 10 septembre 1923 à Cajamarca, un petit village situé dans le département du même nom, au nord du Pérou. C’est en tout cas la date que l’on retrouve sur sa demande de naturalisation américaine, car comme toutes les divas de ce monde, Zoila Chávarri ne donnait jamais la même année de naissance. On dit son père d’origine espagnole et sa mère, institutrice maternelle, une pure péruvienne inca.
Pourquoi a-t-elle comme troisième prénom Emperatriz ? Tout simplement car elle serait la descendante de l’empereur Atahualpa. Sixième et dernière enfant de la famille, elle aurait, selon la tradition locale, hérité de l’ascendance royale, le dernier né héritant de toute les qualités et expériences des autres de la fratrie qui l’ont précédé.
C’est dans les montagnes que Zoila s’entraine à chanter, au contact de la nature et des oiseaux, alors que ses parents refusent d’envisager que leur fille devienne chanteuse. La légende dit que c’est en imitant le chant des oiseaux qu’elle aurait réussi à atteindre ses fameuses notes aiguës. Sa voix couvre 5 octaves, ce qui lui vaudra les surnoms de rossignol des Andes ou d’oiseau chanteur péruvien. Mais déjà à 13 ans, elle se fait remarquer lors d’une célébration dans son village.
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Repérée par un haut fonctionnaire lors d’un festival folklorique, elle est envoyée dans une école de Lima, la capitale. Un jeune producteur, Moises Vivanco la repère et deviendra son pygmalion. Ils se marient en 1942. Sa carrière prend un nouveau tournant, elle intègre le groupe de musique de son époux et part en tournée en Argentine, au Brésil, au Chili, au Mexique et finalement aux États-Unis en 1946.
Aux États-Unis, elle reçoit la confirmation de son ambassade quant à son ascendance. Le Chicago Tribune publiera le certificat signé par le consul général du Pérou, Jose Varela y Ari : « Je certifie par la présente qu’à ma connaissance, et conformément aux affirmations des autorités sur l’histoire des Incas et sur l’histoire péruvienne en général, dont les noms seront fournis sur demande, Imma Summack est une descendante de l’Inca, Atahualpa , sa mère ayant été Doña Emilia Atahualpa, descendante directe du dernier empereur du Pérou ».
Elle fit une carrière internationale phénoménale. Elle apparait dans des films, dans une comédie musicale puis son succès décline dans les années 60. C’est alors qu’elle trouve un regain de popularité en Union soviétique. Elle connaitra de nombreux autres succès lors de tournées de come back et d’adieu, au fil des des décennies. Elle mourra en 2008 dans une maison de repos de Los Angeles, neuf mois après lui avoir diagnostiqué un cancer du colon.
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Yma Sumac était-elle vraiment une descendante de l’empereur Atahualpa ?
Beaucoup de mystères existent autour d’Yma Sumac. Son nom ? Certains croiront aux États-Unis qu’elle s’appelle en réalité Amy Camus (Sumac à l’envers). On dit qu’elle a réussi à atteindre un ré de la huitième octave dans son morceau K’arawi, et pourtant on ne lui attribue que 5 octaves au lieu des 6 qui seraient plus probables. Mariée et divorcée deux fois à Moises Vivanco, ils ont eu un fils unique, Charles. Le New York Times la qualifiera de Vierge du Dieu Soleil, confirmant également son ascendance inca, la reliant directement à Atahualpa.
En réalité, de nombreux péruviens sont incas et descendraient du dernier empereur. Après avoir été sous le contrôle des conquistadors espagnols, Atahualpa fut exécuté en 1533, mettant fin à la monarchie des empereurs incas. La noblesse inca vécu opprimée, la culture due être effacée, les temps pillés, détruits, les momies détruites. Néanmoins, on sait qu’il existe aujourd’hui de nombreux descendants du dernier empereur, aussi bien parmi les hommes politiques de haut rang au Pérou que dans la classe moyenne. The Guardian explique que tests ADN récents on permis de trouver des milliers de descendants appartenant au moins à l’une des quelques 25 familles royales qui existaient durant la période inca.
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