La noblesse espagnole s’est rendue au domaine de Soto Mozanaque, à Madrid, ce samedi 31 août pour célébrer le mariage de l’été. Victoria López-Quesada, fille de la princesse Cristina de Bourbon des Deux-Siciles, a épousé Enrique Moreno de la Cova, en présence de membres de la famille royale des Deux-Siciles et membres de la famille royale d’Espagne, dont le roi Felipe VI et la reine Letizia. La mariée est une cousine et filleule du souverain.
Victoria López-Quesada réunit la famille royale des Deux-Siciles et la famille royale d’Espagne à son mariage
Ce samedi 31 août 2024, Victoria López-Quesada y de Bórbon-Dos Sicilias s’est mariée à Enrique Moreno de la Cova, à Madrid. La célébration s’est déroulée dans l’après-midi, au domaine de Soto Mozanaque, propriété du duc d’Albuquerque, en région madrilène. Le mariage a changé à plusieurs reprises de date et de lieu, afin de coïncider avec l’agenda royal. La présence du roi Felipe VI était plus que souhaitée. Le père de la mariée, Pedro López-Quesada, appartient à une prestigieuse famille de la haute société espagnole. Il est le président de la banque d’investissement américaine Citi Group en Espagne et il est l’un des meilleurs amis du roi Felipe.
Lire aussi : Le mariage démesuré de la marquise Tamara Falcó : le mariage aristocratique espagnol le plus rocambolesque de l’année
La présence du roi Felipe n’était pas seulement due à sa proximité avec le père de la mariée. Victoria López-Quesada est aussi une cousine de la famille royale par sa mère, la princesse Cristina de Bourbon des Deux-Siciles. La princesse Cristina a épousé en 1994 Pedro López-Quesada, et le couple a deux enfants : Victoria (1997) et Pedro (2003). Le prince Pedro, frère de la princesse Cristina, est l’actuel duc de Calabre, depuis le décès de son père en 2015. Du côté espagnol, le roi Felipe VI était présent avec ses deux sœurs, l’infante Elena et l’infante Cristina. Leur mère, la reine Sofia, était également présente. La reine Letizia, quant à elle, assure une présence royale aux Jeux paralympiques à Paris.
En 1700, le roi Louis XIV permet à son petit-fils, Philippe V, de monter sur le trône d’Espagne. À partir de Philippe V, lui et ses descendants vont régner sur plusieurs trônes européens, notamment en Sicile, Naple ou encore Parme, permettant à la dynastie de Bourbon de régner en maître sur la péninsule italienne. Les royaumes de Naples et de Siciles vont fusionner en 1816 durant le règne de Ferdinand 1er, petit-fils de Philippe V. Le royaume de Deux-Siciles couvrait la moitié sud de la péninsule italienne. Ce grand royaume comptait près de 10 millions d’habitants lorsqu’il fut annexé au nouveau royaume d’Italie qui a été unifié au nom du roi Victor-Emmanuel II de Sardaigne de la dynastie de Savoie, en 1861.
Lire aussi : La comtesse Elisabeth von Merveldt a vécu son mariage de princesse entourée de nobles invités du monde entier
La famille royale des Deux-Siciles et la famille royale d’Espagne ont une histoire commune, étant toutes deux des branches de la famille Bourbon d’origine française. Plus récemment, les deux familles se sont rapprochées par leurs mariages. Charles de Bourbon des Deux-Siciles (1870-1949) est l’ancêtre commun du roi Felipe VI et de la mariée Victoria. Sa fille, Maria de las Mercedes est la mère du roi Juan Carlos, tandis que son fils, Alphonse, est le grand-père de la princesse Cristina, mère de la mariée. Le roi Juan Carlos est le cousin germain du grand-père de la mariée.
La famille royale des Deux-Siciles et la famille royale d’Espagne descendent de la famille royale de France, par le roi Philippe V, petit-fils de Louis XIV. Les deux familles sont également proches de la branche d’Orléans de la famille royale de France. La branche d’Orléans descend d’un frère de Louis XIV, titré duc d’Orléans. L’un de leurs descendants, Louis-Philippe 1er, deviendra plus tard roi des Français. La mère de Juan Carlos était la fille du prince Charles des Deux-Siciles et de la princesse Louise d’Orléans, une descendante de Louis-Philippe 1er. Quant à la mariée, elle aussi est liée à la famille d’Orléans. La princesse Cristina est la fille de la princesse Anne d’Orléans, elle-même tante du comte de Paris, l’actuel chef de la famille royale de France.
Lire aussi : Le mariage controversé de la princesse Märtha Louise avec son chaman au pied des fjords
La robe de mariée, le diadème ancestral et le voile familial de Victoria López-Quesada
Pour confectionner sa robe de mariée, Victoria a fait appel au couturier des aristocrates, Lorenzo Caprile. Le 15 juillet 1994, la princesse Cristina épousait Pedro López-Quesada dans une robe également confectionnée par Lorenzo Caprile. Le couturier a notamment dessiné la robe de mariée de l’infante Cristina d’Espagne, sœur de Felipe VI, en 1997, celle de la princesse Carla pour son mariage avec le prince Kubrat de Bulgarie en 1993, ou encore la robe de la reine Letizia portée en 2004 lors de la soirée organisée la veille de son mariage avec le roi Felipe.
Lire aussi : La princesse Élisabeth assiste seule à un mariage impérial dans la robe Maje préférée des princesses de Belgique
La mariée portait aussi le voile familial, en forme de triangle, avec des fleurs brodées. Ce voile fut porté par sa mère, la princesse Cristina, et par sa grand-mère, la princesse Anne d’Orléans à son mariage avec Carlos des Deux-Siciles, duc de Calabre. Le diadème de la mariée est un bijou hérité de la famille impériale d’Autriche, datant du 18e siècle, qui fut offert à la princesse Alice de Bourbon-Parme, à l’occasion de son mariage en 1936 avec Alphonse de Bourbon, duc de Calabre. La mère de la princesse Alice était l’archiduchesse Marie-Anne d’Autriche, par laquelle le bijou fut transmis.
Il y a 30 ans, la princesse Cristina avait choisi de porter ce diadème de façon originale. Démonté de sa structure, le diadème était maintenu entrelacé dans la tresse de ses cheveux. La princesse Anne d’Orléans l’a porté à de nombreuses reprises, aussi bien en pendentif sur des colliers de perles que dans d’autres types de montures.
La mariée est la fille de Pedro López-Quesada, issu d’une famille d’aristocrates et hommes d’affaires. Pedro est un ami de longue date de Felipe et fait partie de ce même groupe d’amis fréquenté par les fils du roi Siméon II de Bulgarie. De nombreux princes de Bulgarie, fils et petit-fils du roi Siméon II, ont assisté à ce mariage. Pedro est aussi mécène de l’École supérieure de musique Reina Sofía. Le marié, Enrique Moreno de la Cova, est le fils de l’éleveur sévillan Enrique Moreno de la Cova Maestre et de la peintre Cristina Ybarra y Sainz de la Maza.
La proximité entre les deux familles devrait continuer à travers les générations. Le frère de la mariée, également prénommé Pedro, vient de faire sa rentrée à l’École navale militaire en Galice, tout comme la princesse Leonor. La princesse des Asturies et son cousin devraient participer ensemble à la croisière de formation sur le navire-école Elcano, à partir du mois de janvier 2025. Pendant six mois, ils vivront et étudieront ensemble en mer. Pedro López-Quesada a d’ailleurs assisté au mariage de sa sœur dans son uniforme blanc de la Marine.
Lire aussi : Le mariage impérial de l’archiduc Pál en présence de l’héritière du trône belge et de familles royales européennes
L’infante Cristina apparait sur une photo de la famille royale pour la première fois depuis l’affaire Nóos
Le mariage ayant eu lieu sur un domaine privé, il était impossible que la presse s’empare d’images. Les seules photos ont été prises lors de l’arrivée des invités sur les lieux en voiture. Dans la nuit de dimanche à lundi, la famille a accepté de partager des photos prises par la photographe officielle de l’événement, Bibiana Fierro. Sur ces photos, on y voit les deux familles royales réunies. Du côté espagnol, soulignons qu’il s’agit de la première photo officielle sur laquelle on peut voir l’infante Cristina poser aux côtés de sa famille, et en particulier auprès de son frère Felipe, depuis novembre 2018. Le roi Felipe a d’ailleurs été photographié au volant de sa voiture, lors de son arrivée sur le domaine. Sur la place du passager se trouvait sa sœur Cristina. Depuis l’affaire Nóos et depuis la perte de son titre de duchesse de Palma, Cristina se tenait volontaire à distance du souverain.
Parmi les autres invités qui ont été aperçus lors de leur arrivée en voiture sur le domaine, il y avait Pedro et son épouse Sofia, duc et duchesse de Calabre, oncle et tante de la mariée. Étaient également présents Teresa de Borbón-Dos Sicilias et Íñigo Moreno de Arteaga. Carlos Fitz-James Stuart et Belén Corsini, comte et comtesse d’Osorno étaient présents. Le comte d’Osorno est le deuxième fils du duc d’Albe.