Dans les années 50, la reine Elizabeth II et son époux, le prince Philip, duc d’Édimbourg, ont réalisé une tournée royale de 6 mois, faisant une halte de quelques semaines en Nouvelle-Zélande. Suite à ce voyage, l’époux de la reine a envoyé une lettre de 11 pages à Sir Harold Hartley, un député australien, pour lui faire part de ses impressions. Le duc d’Édimbourg y critique la gestion politique du pays ainsi que la condition des Maoris, une culture qui lui est particulière chère à son cœur.
Lire aussi : Une descendante de la famille royale maorie au gouvernement néo-zélandais
Le prince Philip écrit un rapport sur son voyage en Nouvelle-Zélande
Aujourd’hui âgé de 99 ans, le duc d’Édimbourg avait 32 ans, quand en 1953 et 1954 il a effectué une tournée royale de 6 mois avec son épouse. Début 1954, la tournée passe par la Nouvelle-Zélande. Suite à ce séjour à l’autre bout de la terre, le prince Philip a pris sa plume et a écrit une lettre de 11 pages à un député du Queensland pour lui rapporter son point de vue sur la situation dans le pays.
« La Nouvelle-Zélande a très bien organisé la tournée », écrit le prince Philip, qui se dit heureux d’avoir « vu au moins un peu de tout » dans un temps imparti limité. Si l’accueil réservé par les Néo-Zélandais n’est pas remis en question, et que le peuple est qualifié d’« universellement charmant », le duc d’Édimbourg est nettement moins élogieux quant il s’agit d’analyser la politique du pays.
Lire aussi : Le secrétaire du roi des Maoris condamné pour avoir financé son opération de chirurgie avec les caisses royales
La condition des Maoris choque le duc d’Édimbourg
« J’ai visité le musée, qui est très bien agencé. J’ai été particulièrement fasciné par la partie sur les Maoris ». Avant son voyage le prince Philip avait voulu se préparer à la visite et il avait lu le livre de Peter Buck, un dirigeant et intellectuel maori dont il admire les actions. Fasciné par son histoire et celle de son peuple, il fut déçu de voir qu’il « ne semble pas y avoir de Maoris de son calibre pour le moment et le résultat est que la population maorie croissante grandit sans être dirigée de façon appropriée ».
Selon lui, la faute revient à la politique en place : « Les Néo-Zélandais semblent les considérer quelque part entre des pièces de musée et des animaux domestiques. Il ne semble y avoir aucune politique officielle pour eux », déplore le prince Philip. « La Nouvelle-Zélande dans son ensemble m’a semblé sur-gouvernée avec peu de marge d’initiative… l’État providence parfait en fait! ».
Les 11 pages sont mises en vente en Angleterre par la maison de vente Dominic West. La vente aux enchères aura lieu en ligne ce 11 novembre. Le prix est estimé entre 200 et 300 livres sterling.
Lire aussi : Apparition du duc d’Édimbourg pour transférer une fonction à la duchesse de Cornouailles
Sources : Dominic West et Newshub