Ce lundi 14 octobre 2024, le président français Emmanuel Macron conviait ses invités belges, le roi Philippe et la reine Mathilde, à un dîner d’État au palais de l’Élysée pour conclure la première journée de leur visite d’État. La reine Mathilde portait une élégante robe bleu nuit et le roi Philippe a prononcé un discours dans lequel il a souligné l’amitié qui liait la Belgique et la France.
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La première journée de la visite d’État du couple royal belge se termine à l’Élysée
Le roi Philippe de Belgique, 64 ans, et la reine Mathilde, 51 ans, ont entamé leur visite d’État à Paris ce lundi. Cette visite d’État historique a lieu six ans après la venue du président français Emmanuel Macron en Belgique. Il s’agit seulement de la cinquième visite d’État d’un souverain belge en France et la première depuis celle du roi Albert II en 2003, à l’invitation du président Jacques Chirac. Malgré l’excellente relation entre le roi Philippe et Emmanuel Macron, cette visite d’État est donc exceptionnelle et l’invitation s’est fait attendre.


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La visite d’État tant attendu a donc débuté ce lundi 14 octobre. Le roi Philippe et la reine Mathilde sont arrivés à la gare de Paris-Nord en train, puis ils ont rejoint Emmanuel et Brigitte Macron au pied de l’Arc de triomphe pour une cérémonie d’accueil protocolaire. Le roi et la reine des Belges ont été ensuite accueillis au palais de l’Élysée avant de rejoindre l’hôtel de Matignon pour déjeuner avec le premier ministre Michel Barnier et son épouse Isabelle, dont l’un de ses ancêtres est un fondateur de la Belgique. Dans l’après-midi, le roi Philippe s’est intéressé à la coopération militaire entre le France et la Belgique, tandis que la reine Mathilde a visité l’Opéra de Paris au palais Garnier, accompagnée de Brigitte Macron.

La reine Mathilde élégante et scintillante dans une robe bleu nuit
En soirée, comme le veut la tradition diplomatique, le président Emmanuel Macron a organisé un dîner d’État pour ses invités. Le premier jour d’une visite d’État se conclut toujours par un dîner, qui dans de nombreux pays prend plutôt la forme d’un banquet. Le banquet est plus soutenu et fastueux qu’un dîner. Le code vestimentaire est aussi cravate blanche, soit queue-de-pie. Pour le dîner le code vestimentaire est un simple costume de ville pour les hommes. Le président Macron n’est pas friand des grands banquets et les réserve à quelques invités d’exception, comme ce fut le cas lors de la visite d’État du roi Charles III.

La reine Mathilde portait une robe Christian Dior bleu nuit avec décolleté scintillant de sequins. En journée, la reine des Belges portait déjà un ensemble Dior bordeaux. Au vu de la tournure de la soirée, il n’était pas approprié que la reine Mathilde sorte l’un de ses diadèmes. Elle portait simplement sa broche papillon dans les cheveux, comme un bijou de tête. La surprise de la soirée était la présence du prince Gabriel, le deuxième enfant du couple royal. Le prince Gabriel étudie en Bretagne à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, profitant d’un échange universitaire Erasmus avec l’École royale militaire.

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Le discours du roi Philippe au dîner d’État organisé par Emmanuel Macron
« Votre invitation aujourd’hui est une belle occasion de célébrer et de renforcer ces liens si particuliers qui unissent la France et la Belgique », a déclaré le roi Philippe lorsqu’il a prononcé son habituel toast, avant le dîner. « Des liens d’autant plus précieux en ces temps où le monde semble se fragmenter davantage ». Le roi Philippe, qui était à Paris en juillet dernier pour assister aux Jeux olympiques, a ensuite félicité le président Macron pour l’organisation de Jeux olympiques et paralympiques. « Ce fut un moment suspendu, une parenthèse enchantée, que le monde entier a admirée ».

« Les Français et les Belges partagent bien plus qu’une simple frontière ; ils sont liés par une amitié profonde et sincère », rappelle le roi des Belges. « Historiquement, nos deux nations ont toujours trouvé un chemin commun, pavé de projets partagés, à l’image des Ducs de Bourgogne, perpétuellement en mouvement entre Bruxelles, Gand, Bruges et Dijon ».

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« Cependant, rien ne doit être tenu pour acquis. Les amitiés, tout comme les alliances, demandent à être constamment nourries et entretenues », prévient le souverain qui a ensuite énuméré les conflits mondiaux en cours, de l’Ukraine au Moyen-Orient, en abordant les périodes difficiles comme celle de la pandémie. « Les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés sont si vastes que les solutions ne peuvent venir de nos nations isolées. Elles exigent une collaboration européenne toujours plus étroite. Je vous reconnais, Monsieur le Président, comme un fervent défenseur de cette vision européenne, porteur de l’ambition de notre continent. »
« Si nous voulons que nos nations rayonnent davantage, il est urgent de bâtir ensemble cette autonomie stratégique, énergétique et industrielle, cette souveraineté européenne que vous défendiez déjà en 2017, et que nous souhaitons aujourd’hui voir s’incarner pleinement ». Le roi Philippe a conclu son discours par ces mots : « Dans ce monde en proie à l’incertitude, j’aimerais plaider pour un sursaut de responsabilité de notre part à tous. “La fatalité, ce n’est personne, la responsabilité, c’est quelqu’un”, écrivait Paul Ricoeur, ce grand philosophe qui a tant compté pour vous et qui enseigna à Louvain. Il est temps, plus que jamais, de prendre en main notre destin commun et d’assumer pleinement notre rôle dans la réorganisation du monde. »