Ce 12 décembre, le Daily Mail sort une série de révélations concernant l’affaire Epstein et l’implication du prince Andrew. Dans une série d’articles à paraitre, le premier démonte méticuleusement l’alibi clé du duc d’York, qui avait réfuté les accusations de Virginia Roberts, en expliquant qu’il n’avait pas pu avoir de rapports sexuels avec elle, le jour indiqué, alors qu’il était avec sa fille, la princesse Beatrice, à une fête d’anniversaire dans un Pizza Express. Daily Mail présente à présent de nouvelles preuves qui viennent contredire son alibi.
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Le Daily Mail mène l’enquête et démonte l’alibi du duc d’York
Virgina Roberts est la principale plaignante dans l’affaire Epstein. Elle clame avoir été l’esclave sexuelle du milliardaire américain Jeffrey Epstein alors qu’elle était encore mineure. Celui-ci aurait monté un réseau de prostitution dans lequel il proposait des adolescentes à ses amis riches et puissants. Virginia Roberts, aujourd’hui 37 ans, affirme avoir eu des rapports sexuels à trois reprises avec l’un des amis d’Esptein, le prince Andrew.
Jeffrey Epstein s’est suicidé dans sa cellule à l’été 2019. Depuis lors, le prince Andrew clame son innocence, jusqu’à ce qu’il accepte en novembre 2019 de répondre à une interview vérité à la BBC, qui s’avèrera être une catastrophe en matière de communication. Quelques jours après l’interview, le prince Andrew annonce se retirer temporairement de la vie publique. Les téléspectateurs avaient notamment porté à dérision l’alibi du deuxième fils de la reine Elizabeth.
Accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec Virginia Roberts le 10 mars 2001 dans la maison londonienne de Ghislaine Maxwell, l’entremetteuse de Jeffrey Epstein, le prince Andrew avait répondu à la journaliste que c’était impossible car il se trouvait avec sa fille ainée, Beatrice, à une fête d’anniversaire dans un Pizza Express à Woking.
La journaliste, surprise qu’il se souvienne avec tant de précision ce qu’il faisait il y a près de deux décennies à cette date, le duc d’York avait alors répondu : « Me rendre chez Pizza Express à Woking est une chose inhabituelle pour moi, une chose très inhabituelle pour moi … Je ne suis allé à Woking que quelques fois et je m’en souviens étrangement distinctement ».
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L’alibi de la fête au Pizza Express mis à mal par une manucure
Dans une très longue enquête publiée aujourd’hui par la Daily Mail, on apprend que l’alibi de la pizza party ne tient pas la route. Le tabloïd indique avoir enquêté pendant de longs mois, interrogé de nombreuses sources fiables, par-delà trois continents. Il semblerait que le prince Andrew ait mentionné l’après-midi pizza avec sa fille, car la fête était inscrite à son agenda. Il aurait donc simplement bénéficié de conseils pour préparer son interview, et aurait construit un faux souvenir autour d’un événement qui était prévu mais auquel Beatrice n’aurait finalement pas participé ou si elle y a participé, le prince Andrew ne l’aurait pas accompagnée.
Malheureusement, les parents qui avaient organisé la fête pour leur enfant, ne se souviennent pas d’avoir vu la princesse Beatrice ce jour-là. Elle n’apparait sur aucune photo. Néanmoins, ils indiquent aussi qu’ils avaient pris l’habitude de ne jamais photographier la fillette lorsqu’elle fréquentait leurs enfants. Également, ils expliquent avoir l’habitude de se rendre dans cette pizzéria et ne se souviennent plus avec précision de cette fête du 10 mars 2001.
Des membres du personnel ont témoigné au Daily Mail et c’est surtout le fait que la princesse Beatrice elle-même ne se souvienne absolument pas de cette pizza party qui vient mettre à mal l’alibi de son père. Le tabloïd britannique affirme qu’elle n’a « aucun souvenir » de cette fête.
Enfin, il semblerait qu’il y ait un conflit d’agenda qui ne permette pas au prince Andrew d’avoir accompagné sa fille, qui aurait pu y aller seule, emmenée par du personnel. Au fil de l’enquête, il est apparu que le prince Andrew se faisait faire une manucure, par une certaine Jeanne, à l’heure où il affirme avoir accompagné sa fille à la fête.
Bien entendu, aucun de ces éléments empêche que le prince se soit ensuite rendu au Tramp, une célèbre boite de nuit où il aurait rencontré Virginia Roberts, avant de poursuivre la soirée chez Ghislaine Maxwell. Mais la version de l’accusée est elle aussi remise en question par le Daily Mail, qui pour la première fois doute de certains propos tenus par celle qui se décrit comme une esclave sexuelle. Le journal ne remet pas en doute ce qu’elle aurait subi mais peut-être quelques allégations concernant l’implication d’Andrew.
Sources : Daily Mail et Sputnik