Carla de Bulgarie ferme son entreprise épuisée par le coronavirus

En 2008, la princesse Carla de Bulgarie lançait sa ligne de cosmétiques à l’eau de rose. Fascinée par les propriétés des roses bulgares, son pays d’adoption, celui de son époux, elle a pris beaucoup de risques pour commercialiser la marque Carla Bulgaria Roses Beauty. Ce 31 décembre 2020, son entreprise fermera définitivement ses portes.

Carla de Bulgarie annonce la fin de son entreprise de cosmétiques à l’eau de rose de Damas (Photo : Instagram/carlabulgaria)

Lire aussi : Carla de Bulgarie rend hommage à sa grand-mère décédée à 93 ans

La fin d’une aventure entrepreneuriale pour Carla de Bulgarie

Il y a 27 ans, Carla Soledad Royo-Villanova épousait le prince Kubrat de Bulgarie, prince de Panagyurichté. Elle découvre le pays de son époux, un pays dont son beau-père, Siméon II, a été le dernier Roi. Lors des ses voyages en Bulgarie, elle découvre la culture des roses et en particulier les bienfaits de la rose de Damas. Elle a l’idée de lancer sa ligne de cosmétiques à l’eau de rose et sa famille hypothèque sa maison pour l’aider à réaliser son rêve. En 2008, l’entreprise Royo-Villanova Import SL voit le jour et commercialise la marque Carla Bulgaria Roses Beauty.

C’est la fin d’une belle aventure pour Carla de Bulgarie. Ce 31 décembre son entreprise fermera définitivement ses portes. La princesse s’est confiée à La Razón, expliquant les raisons de cette fermeture. Pour la princesse de Panagyurichté, l’année 2020 a été fatale. Atteinte du coronavirus en début d’année, elle explique : « J’ai épuisé mon poumon financier et mon cœur physique ».

Lire aussi : Carla de Bulgarie vend des masques de protection chics et homologués

Le coronavirus a précipité sa décision de fermer son entreprise de cosmétiques

« Je suis fatiguée de passer la journée à réfléchir à la façon de retirer les bâtons qui sont dans les roues. Fin février, j’ai attrapé le covid et j’ai perdu beaucoup de force, j’étais très faible jusqu’en avril. Quand j’ai récupéré, j’ai tout vu différemment. » Il lui a fallu quelques mois de réflexion pour se rendre à l’évidence. La meilleure solution est de fermer et d’avancer. D’ailleurs, dès sa sortie de convalescence, la princesse Carla s’est lancée dans la confection de masques de protection.

Il s’agissait à la base de simples masques en tissu, un peu artisanaux. Puis la production s’est professionnalisée et aujourd’hui les masques de Carla sont homologués FFP2. La princesse a accepté le sort de son entreprises, gardant tout de même une fierté d’avoir réussi à rembourser l’hypothèque de sa maison et d’avoir permis à de nombreux collaborateurs de vivre tout au long de ces années. Le succès n’a simplement pas été au-delà du nécessaire pour vivre.

La princesse Carla s’est lancée dans la fabrication de masques de protection après le confinement. Ici avec deux de ses trois fils, le pince Tirso (masque vert) et le prince Lukás (masque bleu) (Photo : Instagram/carlabulgaria)

Lire aussi : Miriam de Bulgarie se bat contre le mariage des enfants

Néanmoins, Carla laisse son site de ventes ouvert, où elle continuera à y faire part de ses voyages, y mettra en vente différents produits de ses collaborations et pour le moment, elle continuera à y vendre des masques, jusqu’à la fin de la crise.

Carla de Bulgarie n’a bénéficié d’aucun privilège

La princesse Carla ne veut pas « blâmer le gouvernement ou ses mesures. Ce n’est pas mon style de blâmer les autres et je ne fais pas de politique ». Néanmoins, le coronavirus et cette année désastreuse a été le dernier coup de massue qui a précipité sa décision. Interrogée sur sa vie de princesse et les privilèges dont elle aurait pu bénéficier en tant que membre de la famille de Saxe-Cobourg-Gotha, Carla répond : « Autrefois, bien sûr, c’était l’une des familles les plus influentes du 19e et du début du 20e siècle. Aujourd’hui, ce qui vous ouvre les portes, c’est un travail bien fait. C’est ainsi que mon mari a été éduqué et c’est ainsi que nous élevons nos enfants. »

Enfin, elle assuré également que son beau-père ne l’a jamais aidée, bien qu’à l’époque, Siméon II était de retour dans son pays, et occupait la fonction de Premier ministre. « Il aurait sûrement pu m’aider. Pourtant, même si c’est difficile à croire, il ne l’a pas fait par honnêteté, responsabilité, transparence et rigueur, des qualités qu’un dirigeant doit avoir ». C’est donc avec ses propres moyens qu’elle a financé tous ses voyages en Bulgarie et dans la Vallée des Roses, voyageant en bus et logeant dans de modestes hôtels.

Le prince Kubrat est un brillant chirurgien, spécialisé en opérations du tube gastrique. Kubrat et Carla sont les parents de trois enfants, le prince Mirko, le prince Lukás et le prince Tirso, 25, 23 et 18 ans. Le prince Mirko a terminé ses études de médecine et marche dans les traces de son père. Rapatrié du Vénézuela au début de la crise sanitaire, il a ensuite travaillé d’arrache-pied en Espagne pendant la pandémie. Le prince Lukás suit son frère et son père, puisqu’il a rejoint l’université de médecine récemment.

Lire aussi : Les 18 ans du prince Tirso de Panagyurishte promis à « un grand avenir »

Source : La Razón

Avatar photo
Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr