Le prince Ernst August de Hanovre espérait pouvoir récupérer son permis de posséder des armes. Ses armes lui avaient été confisquées suite à une violente altercation avec la police durant l’été 2020. Il avait fait appel pour récupérer son permis. Un tribunal autrichien vient de rejeter sa demande de lever l’interdiction de posséder une arme à feu.
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Le prince Ernst August de Hanovre toujours interdit de posséder des armes à feu
Grünau im Almtal, une paisible bourgade de montagne en Haute-Autriche, avait été le théâtre d’un scandale relayé dans la presse internationale durant l’été 2020. Tout a commencé par une altercation avec un couple d’employés de maison, le prince Ernst August de Hanovre et la police, à la villa Auerbachdans, le pavillon de chasse où réside le duc de Brunswick, prétendant au trône de Hanovre.
En novembre 2021, le tribunal régional supérieur avait confirmé la condamnation initiale du tribunal de Linz de 10 mois de prison avec sursis pour le prince Ernst August, 68 ans. La condamnation s’accompagnait de différentes obligations, dont la plupart ont été levées depuis lors pour preuve de bonne conduite. Depuis plusieurs mois, il vit principalement en Espagne, où il a retrouvé l’amour, proche de son deuxième fils, le prince Christian, qui vit à Madrid avec ses jumeaux.
Le prince Ernst August, transformé en grand-père attentionné, avait fait appel lorsqu’on l’avait privé de ses armes à feu, dès le lendemain de la première altercation avec la police. Il faut rappeler qu’aucune arme à feu n’a été utilisée lors de cet épisode violent. D’autres objets, dont un aiguiseur à couteau, et plus tard une batte de baseball, ont été utilisés pour proférer des menaces et même blesser un individu. Comme le rappelle Kronen Zeitung, les événements se sont déroulés après une prise de médicaments et d’alcool.
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Le prince Ernst August de Hanovre avait fait appel dans le but de retrouver son permis de posséder des armes
L’autorité du district de Gmunden avait confirmé cette confiscation d’armes plus tard. Ernst August avait fait appel contre cette décision auprès tribunal administratif d’État (LVwG) d’Haute-Autriche. Le LVwG a rendu sa décision finale la semaine dernière, comme le rapporte Volksblatt.
Le tribunal conçoit qu’aucune arme à feu n’a été utilisée durant l’altercation, néanmoins, le prince a eu « de fréquentes escalades de violence » et il s’est tout de même servi d’autres objets comme d’une arme. Il est donc à craindre qu’il fasse également usage d’armes à feu « dans le but de mettre en danger la vie, la santé ou la liberté de personnes ou les biens de tiers par leur usage abusif ».
L’époux de la princesse Caroline peut encore faire appel de la décision mais c’est devant la Cour constitutionnelle qu’il devra se rendre s’il souhaite retrouver ses armes. Un recours extraordinaire devant le Tribunal administratif est aussi possible dans un délai de six semaines.
Le prince Ernst August aurait dû, dans un tout autre dossier, affronter son fils aîné, le prince Ernst August Jr, au tribunal. Il a finalement abandonné son action, le jour du procès, le mois dernier. Le chef de la Maison royale de Hanovre demandait la restitution des biens (plusieurs châteaux et palais) dont il avait confié la gestion à son fils aîné.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet 2020, le prince Ernst August a appelé la police autrichienne, affirmant être menacé de mort. Arrivée sur place, la police a découvert le couple d’employés de maison du prince dans un état de panique. La tension est montée avec la police, jusqu’à ce que le prince blesse un agent avec un aiguiseur à couteau de 30 cm. Il a été emmené en hôpital psychiatrique pour la nuit.
Dès le lendemain, la police s’est rendue à nouveau à son domicile, afin de contrôler s’il n’était pas en possession d’armes. Le prince les aurait accueillis en mimant le geste de tirer sur un pistolet. Le prince aurait appelé à plusieurs reprises la police dans les jours suivants pour dénoncer les « passages à tabac des policiers ». Le couple qui travaillait pour lui comme employés de maison a porté plainte pour maltraitance et coercition. Le 20 juillet, Ernst August de Hanovre voulait se venger de son traitement par la police et est arrivé au commissariat local avec une batte de baseball.
Le 7 septembre, la situation s’est finalement aggravée. Ernst August aurait appelé sa gouvernante à 3 h 30 du matin et l’a menacée de lui envoyer une bande de voyous si elle ne quittait pas sa propriété avant 9 h 15. Il aurait démoli une fenêtre de la Fondation du Duc de Cumberland avec un panneau de signalisation.