Silvia et Victoria de Suède honorent Emmanuel Macron en portant des diadèmes français particuliers

Ce 30 janvier 2024, le président français Emmanuel Macron débutait sa visite d’État de deux jours au royaume de Suède. Emmanuel et Brigitte Macron ont conclu cette première journée par une invitation à partager un banquet d’État avec la famille royale au Palais royal. Pour recevoir leurs invités, la reine Silvia et la princesse héritière Victoria portaient des diadèmes français particuliers. La reine Silvia portait le diadème aux camées et la princesse héritière Victoria portait un diadème sans pierres précieuses.

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La reine Silvia porte un diadème de l’Empire français pour recevoir Emmanuel Macron

Le président de la République française et son épouse sont arrivés à Stockholm dans la fin de la matinée du 30 janvier 2024. Emmanuel Macron a été accueilli avec les honneurs militaires et protocolaires au Palais royal de Stockholm, accompagné par Brigitte Macron. Dans l’après-midi, le président français a rencontré les autorités du pays pendant que la première dame effectuait des visites en compagnie de la reine Silvia.

Le couple royal suédois et le couple présidentiel français réunis avant le banquet d’État du 30 janvier 2024 (Photo : Clément Morin/Kungl. Hovstaterna)

En soirée, le couple présidentiel était convié à la table royale. Comme le veut la tradition diplomatique, le chef d’État hôte convie ses invités à un banquet d’État pour conclure la première journée de visite. Pour l’occasion, la reine et les princesses portaient un diadème. Les diadèmes portés par la reine Silvia, 80 ans, et sa fille aînée, la princesse héritière Victoria, 46 ans, attiraient toute l’attention, en raison de leur originalité mais aussi en raison de leur origine française.

La table est dressée pour le banquet d’État en l’honneur de la visite d’État du président Macron en Suède, dans la salle Charles XI du Palais royal de Stockholm (Photo : Clément Morin/Kungl. Hovstaterna)

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Le splendide diadème aux camées représentant des scènes de Psyché et Cupidon

Le diadème aux camées gréco-romains est très particulier et facilement identifiable. Il s’agit d’un bijou relativement unique parmi les cassettes royales de toutes les monarchies européennes. Le diadème comprend des camées représentant des scènes mythologiques. Ce bijou français, réalisé au début du 19e siècle a appartenu à l’impératrice Joséphine. Sa fille, Hortense de Beauharnais, mais aussi sa Augusta-Amélie, l’épouse de son fils Eugène, apparaissent sur des tableaux avec le bijou. Les historiens n’ont pas retracé avec certitude comment le diadème aux camées a été transmis à la mort de l’impératrice Joséphine, en 1814.

La reine Silvia et Brigitte Macron arrivent en soirée du 30 janvier pour partager un banquet d’État (Photo : Clément Morin/Kungl. Hovstaterna)
La reine Silvia porte le diadème aux camées gréco-romains, le collier et la broche qui composent la parure. La reine porte le cordon rouge de grand-croix de la Légion d’honneur (Photo : Clément Morin/Kungl. Hovstaterna)

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Le bijou est arrivé dans la cassette de la princesse Joséphine de Leuchtenberg, fille d’Eugène, lui-même fils de l’impératrice. Il se pourrait que Joséphine ait reçu ce bijou en cadeau pour son mariage en 1823 avec le prince Oscar de Suède, fils de Jean-Baptiste Bernadotte, devenu roi de Suède sous le nom de règne de Charles XIV Jean, en 1814. C’est ainsi que le bijou devint un diadème suédois.

Détails du diadème aux camées gréco-romains et des bijoux portés par la reine Silvia ce 30 janvier 2024 (Photo : Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM)

Le diadème aux camées est un bijou qu’affectionne particulièrement la reine Silvia puisqu’il s’agit de la tiare qu’elle a portée le jour de son mariage avec le roi Carl XVI Gustaf en 1976. Ce diadème confectionné par Eugène-Marie Nitot, fondateur de la maison Chaumet, est en or jaune, décoré de perles, représente des scènes de l’histoire de Psyché et Cupidon. Les camées sont des petits bas-reliefs sculptés dans des matériaux présentant deux couleurs afin de faire ressortir les motifs par contraste.

Détails des pierres, perles et camées représentant des scènes mythologiques (Photo : Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM)

Le diadème est définitivement entré dans l’histoire de la famille royale de Suède lorsque la princesse héritière Victoria s’est mariée en 2010 avec Daniel. Victoria avait choisi le même diadème que sa mère, le diadème aux camées, pour se marier.

La nouvelle reine Silvia porte le diadème aux camées à son mariage avec le roi Carl XVI Gustaf en 1976 (Photo : DPA/ABACAPRESS.COM)

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La princesse héritière Victoria porte un diadème d’origine française en acier taillé

La princesse héritière Victoria portait elle aussi un diadème facilement identifiable ce mardi 30 janvier. Ce diadème, appelé le diadème napoléonien en acier taillé, est conçu uniquement en métal, sans être serti de diamants ni d’autres pierres précieuses comme c’est le cas habituellement. Pour parfaire ce look métallique, la princesse héritière Victoria portait une robe de soirée H&M effet argenté.

La princesse héritière Victoria et le prince Daniel de Suède arrivent au banquet d’État organisé pour la venue du couple présidentiel français (Photo : Clément Morin/Kungl. Hovstaterna)
La princesse héritière Victoria porte le diadème napoléonien en acier taillé, une robe H&M et le ruban bleu de sa distinction française de grand-croix de l’ordre national du Mérite. Dans le cadre de la visite d’État, Victoria a aussi été nommée grand officier de la Légion d’honneur, qu’elle porte en médaille à la poitrine (Photo : Clément Morin/Kungl. Hovstaterna)

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Le diadème est qualifié de « napoléonien » comme un grand nombre de bijoux que l’on retrouve dans la cassette de la famille royale de Suède. Par Joséphine de Leuchtenberg, qui fut reine de Suède par son mariage avec Oscar 1e, et qui était la petite-fille de l’impératrice Joséphine, la famille royale de Suède a hérité d’un certain nombre de bijoux de l’Empire français de Napoléon.

Détail du diadème en acier taillé porté par la princesse héritière Victoria (Photo : Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM)

Le diadème présente, sur la partie supérieure, des feuilles de chêne avec leurs glands, à la place de la traditionnelle couronne de lauriers. Au centre, on retrouve un ensemble de plumes qui donne du panache au bijou. La couronne de chêne repose sur une partie inférieure en bandeau fleuri.

Détails du travail réalisé sur ce diadème en acier taillé (Photo : Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM)

On dit qu’il a été fabriqué pour la princesse Hortense, l’une des filles de l’impératrice Joséphine. Elle avait été adoptée par Napoléon en 1796. Hortense a épousé Louis Bonaparte, le frère de Napoléon, soit son oncle adoptif, et elle est devenue brièvement reine de Hollande, pendant le règne de 4 ans de son époux. Hortense et Louis sont les parents du futur Napoléon III.

Hortense a transmis ses bijoux, y compris ce diadème, à sa belle-fille, Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. Eugénie et Napoléon III ayant eu un fils décédé à 23 ans, n’ont jamais eu de descendants ni de belles-filles. Joséphine de Leuchtenberg, aurait donc hérité d’une grande partie des bijoux d’Eugenie. Joséphine de Leuchtenberg était la petite-fille de l’impératrice Joséphine, et la nièce d’Hortense, la première détentrice du diadème.

Joséphine de Leuchtenberg a épousé le roi Oscar 1e de Suède et c’est ainsi que le bijou a finalement rejoint la collection de la famille royale de Suède. Selon certaines autres sources, le bijou aurait directement été transmis à Joséphine de Leuchtenberg par sa tante, sans passer par Eugénie de Montijo.

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr