Le diadème que la princesse Mako devra rendre le jour de son mariage

Plus qu’une dizaine de jours avant que la fille ainée de l’héritier du trône du Japon épouse enfin celui qu’elle aime depuis maintenant plus de huit ans. La princesse Mako s’apprête à perdre ses titres, sa place au sein de la famille impériale et de son diadème. La princesse Mako devra, le jour de son mariage, rendre sa parure en diamant reçue pour ses 20 ans.

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Un mariage polémique et la fin d’une de vie de princesse

Le 3 septembre 2017, la princesse Mako, fille ainée du prince Fumihito d’Akishino, devenu depuis lors prince héritier, annonçait ses fiançailles avec Kei Komuro, lors d’une conférence de presse organisée à Tokyo. Les fiancés avaient indiqué qu’ils se fréquentaient depuis au moins 4 ans. Le mariage était prévu pour novembre 2018. Rapidement, l’organisation de l’événement a laissé place aux polémiques.

En septembre 2017, la princesse Mako présentait son fiancé, Kei Komuro, lors d’une conférence de presse (Photo : Pool/Jiji Press/ABACAPRESS.COM)

La situation financière de la mère du futur marié a bloqué l’organisation du mariage, celle-ci ayant un litige avec un ex-compagnon qui lui réclamait un remboursement concernant des frais de scolarité de son fils. Dans un pays conservateur comme le Japon, il est inconcevable que la fille du potentiel futur empereur épouse un homme dont la famille a une dette. Cette somme s’élève à quelques dizaines de milliers d’euros. Le mariage a été repoussé à de multiples reprises, une organisation rendue encore plus compliquée à cause de la crise sanitaire.

Finalement, la princesse Mako épousera le 26 octobre prochain Kei Komuro, entretemps diplômé de droit et enregistré en tant qu’avocat au barreau de New York. Un mariage polémique, une pression médiatique qui a provoqué un trouble de stress post-traumatique complexe à la future mariée, et un abandon de ses prérogatives le jour de son union, n’ont pas réussi à décourager la princesse, qui compte bien aller jusqu’au bout par amour. Le jour de son mariage, comme le veut la tradition, elle perdra tous ses titres ainsi que sa place dans la famille impériale mais aussi… son diadème et son collier en diamant.

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La princesse Mako devra se séparer de son diadème à son mariage

La princesse Mako avait reçu pour sa majorité, fixée à 20 ans au Japon, des bijoux en diamant. La tradition veut que les princesses impériales reçoivent des bijoux, principalement un tiare et un collier assorti, à leur entrée dans la vie adulte. À leur 20e anniversaire, elles se parent de leurs nouveaux bijoux et effectuent un certain nombre de cérémonies et de rituels pour marquer le passage à l’âge adulte. L’une de ces cérémonies consiste à se présenter à l’empereur dans ses plus beaux atours.

La princesse Mako porte ici son diadème pour la première fois, le jour de ses 20 ans, après avoir rencontré son grand-père, l’empereur Akihito. Elle porte aussi le collier assorti et l’écharpe jaune et rouge de Grand Cordon de l’ordre de la Précieuse couronne (Photo : Jiji Press/Abacapress)

C’est le 23 octobre 2011, il y a quasiment dix ans, que la princesse Mako recevait son diadème, qu’elle a porté pour la première fois lors de sa rencontre d’anniversaire avec son grand-père, l’empereur Akihito. Dans la famille impériale, les bijoux sont tous sertis de diamant ou de pierres blanches. On ne trouve aucune pierre de couleur dans les diadèmes. Le diadème de la princesse Mako est composé de motifs floraux qui rappellent les motifs que l’on trouve sur le diadème de sa mère.

Détail du collier, du diadème et des boucles d’oreilles de la princesse Mako (Photo : Jiji Press/Abacapress)

Le diadème a été conçu par le joaillier japonais Wako et est assorti à un imposant collier, un bracelet, des boucles d’oreilles et une broche. La princesse Mako a ensuite porté sa parure à chaque réception de nouvel an. Elle l’a portée à d’autres occasions officielles. Malheureusement pour la princesse, elle devra s’en débarrasser le 26 octobre prochain. Les princesses mariées ne peuvent pas emporter avec elles les bijoux en souvenir de leur temps passé au sein de la famille impériale.

La valeur des bijoux ne semble pas être la préoccupation principale de la jeune femme. La princesse Mako a même demandé à ne pas recevoir la dot de l’État à laquelle elle avait droit à son mariage. En dédommagement de la perte de titres et privilèges, le contribuable finance la dotation de sortie d’une princesse qui se marie. Celle-ci s’élève à environ 150 millions de yens, soit plus d’1,1 million d’euros. Selon une source proche, la princesse Mako envisageait déjà depuis 2014 de ne pas percevoir cette somme.

Après tous les soucis causés par l’organisation de ce mariage et la médiatisation autour de l’événement, la princesse Mako sera soulagée de le célébrer discrètement. Aucune cérémonie rituelle habituelle n’aura lieu. Selon Kyodo News, il s’agirait d’une volonté de son père. Elle rencontrera simplement son oncle, l’empereur Naruhito, sa tante, l’impératrice Masako et ses grands-parents, l’empereur émérite Akihito et l’impératrice émérite Michiko. Une seule et unique conférence de presse sera ensuite organisée pour clore le chapitre. Elle prendra finalement l’avion pour s’établir définitivement à New York avec son époux et vivre une vie de civile, loin de la pression médiatique.

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr