Une école secondaire canadienne de la localité de Dartmouth, à Halifax, au Canada, devra peut-être changer son nom. L’école Prince Andrew fait l’objet du mécontentement des parents d’élèves et d’anciens élèves qui considèrent le deuxième fils de leur Reine comme indigne de donner son nom à un établissement scolaire. Depuis des années, l’école utilise simplement l’appellation PA. Une pétition signée par 76 000 personnes propose même un nom de remplacement.
L’école Prince Andrew prendra-t-elle le nom d’Heidi Stevenson ?
Né en 1960, le prince Andrew a donné son nom quelques mois après sa naissance, à une école secondaires au Canada, pays dont sa mère est le souverain. Rien ne pouvait laisser présager que le prince Andrew allait être au cœur d’un terrible scandale près de 60 ans plus tard. Depuis quelques années, l’école se fait simplement appeler PA et « la plupart des élèves ne savent même pas ce que l’abréviation représente », indique la chaine de télévision CBC. Alors pourquoi continuer à donner le nom d’une personne controversée à l’établissement ? C’est ce que se demande un groupe de parents d’élèves qui a lancé une pétition sur internet pour débaptiser l’école de leurs enfants. En tout, ce sont déjà 76 000 personnes qui ont signé la pétition.
Une fois les 150 000 signatures obtenues, la pétition sera envoyée au Conseil régional des écoles de Halifax et au département de l’Éducation de Nouvelle-Écosse. « Pourquoi notre école doit-elle garder le nom d’une royauté en disgrâce au lieu d’un héros local », peut-on lire sur la pétition. Les signataires propose de baptiser l’école au nom de la gendarme Heidi Stevenson, qui est morte en avril dernier lors d’une fusillade à Halifax. « Comme le conseil d’administration de l’école considère déjà de changer le nom du Prince Andrew High School, ce serait une opportunité de nommer notre école d’après le nom d’un vrai héros ».
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Que reproche-t-on au prince Andrew ?
Depuis des années, la proximité du duc d’York avec le milliardaire américain Jeffrey Epstein était décriée. Le prince Andrew a pourtant continué à fréquenter son ami, bien que celui-ci avait déjà été reconnu par un tribunal comme étant impliqué dans des affaires de mœurs avec des mineures. Depuis la réouverture de l’enquête sur Jeffrey Epstein en 2019, et son suicide qui a suivi quelques jours plus tard, le prince Andrew se retrouve impliqué dans l’affaire, l’une des victimes du réseau de prostitution du milliardaire, clamant avoir eu plusieurs relations sexuelles forcées avec le prince Andrew, alors qu’elle était mineure. Malgré la décision de se retirer de la vie publique depuis l’automne 2019, le prince Andrew nie être impliqué dans le trafic de mineures. Bien que clamant son innocence, le duc d’York refuse de collaborer avec la justice américaine et refuse d’être interrogé. En outre, le prince Andrew est également mêlé à une affaire de trafic d’influence. Il est accusé d’avoir avantagé la famille Rowland, propriétaire d’une banque luxembourgeoise, alors qu’il exerçait des missions économiques aux frais du contribuable. Le prince Andrew était d’ailleurs associé d’une société aux Bahamas avec le patron de la banque. Une plainte est en cours pour vol, dans cette affaire. Également, l’ancienne propriétaire du chalet suisse acheté par le prince Andrew et son ex-épouse les traine en justice pour n’avoir jamais réglé le dernier chèque d’environ 8 millions d’euros. D’autres affaires moins médiatisées se sont accumulées, comme l’enquête récente concernant des paiements non justifiés de son ancienne secrétaire ou encore sa fréquentation très décriée de Peter Nygard, également accusé de viol sur mineures.
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Sources : Prince Andrew High School, Change, CBC.