La princesse Maria Chiara de Bourbon des Deux-Siciles se confie à Histoires Royales pour ses 20 ans, en répondant à 20 questions inédites. La jeune femme nous parle de son prince charmant, de la vie dont elle rêve, de ses combats ainsi que de son enfance différente. Voici 20 curiosités sur la princesse Maria Chiara, qui permettront d’apprendre à connaître cette jeune femme aux grands rêves, au-delà des paillettes, des tapis rouges et de la vie qu’on lui prête sur les réseaux sociaux.
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La princesse Maria Chiara de Bourbon des Deux-Siciles se dévoile pour son 20e anniversaire
Pour certains, Maria Chiara est cette jeune aristocrate blonde, découverte avec sa sœur dans une émission de télé il y a quelques années, et dont une vidéo d’archive tourne encore en boucle sur les réseaux sociaux. Il y a peu, elle fut aussi désignée comme la petite amie du futur roi du Danemark. Mais qui est-elle vraiment ? En ce début du mois de janvier 2025, la princesse Maria Chiara de Bourbon des Deux-Siciles fête ses 20 ans, et à cette occasion, la jeune femme se confie en exclusivité à Histoires Royales.

Cet entretien était l’occasion d’apprendre à mieux connaître cette jeune femme dont la vie ultra-médiatisée pourrait laisser penser que tout est déjà public. On découvre une jeune femme bien dans son temps, extrêmement mature pour son âge, qui a compris le sens des responsabilités et qui ne souhaite pas se reposer sur ses acquis pour s’accomplir.

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1. Qui est la princesse Maria Chiara selon Maria Chiara ?
Le 1er janvier 2005, le prince Charles et la princesse Camilla de Bourbon des Deux-Siciles, duc et duchesse de Castro, accueillaient leur deuxième enfant, tandis que la princesse Maria Carolina faisait la rencontre de sa petite sœur. Ce 1er janvier 2025, la princesse Maria Chiara a fêté ses 20 ans à Saint-Moritz, un anniversaire qui fut largement relayé sur les réseaux par la famille et observé par les centaines de milliers d’abonnés qui suivent sa vie sans la connaître.

« La manière dont le public nous voit ne correspond pas forcément ni à ce qu’on n’est ni à la façon dont on aimerait être vue », nous explique la princesse Maria Chiara lorsqu’on lui demande comment elle aimerait être perçue. Maria Chiara se décrit elle-même « comme une jeune femme indépendante, polyglotte, curieuse de tout et de tous, ouverte sur le monde, ancrée dans son histoire – celle de la vieille Europe – et à l’aise dans la modernité… »
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2. Toute la vérité rien que la vérité ?
Peut-on vraiment faire confiance aux réponses d’une jeune femme, qui malgré son jeune âge possède déjà toutes les clés pour éviter les questions embarrassantes ? Sans hésiter, la princesse nous répond « qu’accepter une interview, c’est avant tout une occasion de mieux se faire connaître ». Comme son père le lui a appris « ce ne sont pas les questions qui sont indiscrètes, mais les réponses qui peuvent l’être. » La princesse essaie toujours de répondre avec sincérité, tout en choisissant de protéger ce qu’elle considère comme personnel.

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3. À quoi ressemblera son prince charmant ?
Sans surprise, les questions indiscrètes sont celles qui attisent le plus la curiosité. Bien entendu, elles concernent la vie sentimentale. Sur ce point, la princesse Maria Chiara s’est retrouvée emportée dans un tourbillon médiatique il y a deux ans, lorsque la presse lui a prêté une relation sentimentale avec le prince héritier Christian de Danemark, fils aîné du roi Frederik X. L’occasion se présentait donc de demander à la princesse Chiara à quoi ressemblerait son prince charmant. « Mes amies me taquinent souvent en disant qu’il me faudra trouver un mari grand pour être à la hauteur de mes 1m81 ! », répond Maria Chiara. « Mais honnêtement, je n’ai pas de critères physiques précis. Ce qui compte vraiment pour moi, c’est la personnalité, et surtout un bon sens de l’humour », explique celle qui compte plus de 116 000 abonnés sur Instagram.

On le sait, la princesse Maria Chiara accorde énormément d’importance aux valeurs inculquées par ses parents et c’est sans grande surprise qu’elle ajoute que l’heureux élu devra partager avec elle « des valeurs et une base d’éducation commune. L’essentiel, c’est que ce soit quelqu’un qui me rende heureuse, m’encourage à vivre pleinement et avec qui je pourrais peut-être construire un projet de vie commun, un rêve partagé ».
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4. Comment affronter les critiques sur les réseaux sociaux ?
Maria Carolina et Maria Chiara ont grandi sous le feu des projecteurs. Depuis quelques années, elles ont décidé d’assumer leur présence sur les réseaux sociaux, comme tous les jeunes de leur âge. Leurs faits et gestes sont scrutés et peuvent parfois faire l’objet de convoitises, de critiques et de jalousie. La princesse Maria Chiara a appris à gérer les revers de la notoriété. « Quand on choisit de s’exposer sur les réseaux sociaux, il faut être prêt à recevoir toutes sortes de messages, car chacun est libre de s’exprimer. »

Les critiques peuvent-elles être blessantes ? « Il m’arrive parfois de lire des commentaires disant que je suis “trop superficielle”, que j’ai un look “trop Barbie”, “trop blonde”. Quand les gens ne te connaissent pas personnellement, qu’ils ne savent pas ce que tu traverses ou qui tu es au fond, c’est tellement facile de critiquer ». À l’opposé de ce qu’elle renvoie sur les réseaux sociaux, la princesse Maria Chiara a, en réalité, une personnalité plutôt discrète. « Je suis une personne studieuse avec beaucoup de projets en développement, et j’essaye de construire mon avenir jour après jour », nous rappelle cette jeune femme à la tête bien pleine. Carolina et Chiara ont un diplôme dans la mode et poursuivent leurs études à Harvard. « Je n’aime pas qu’on m’enferme dans des clichés ou qu’on me réduise à un titre sans chercher à comprendre qui je suis vraiment. » Son conseil pour toutes les personnes que l’on juge trop rapidement sur les réseaux sociaux ? « On m’a appelée “trop ceci” ou “pas assez cela”. Mon conseil ? Soyez “trop vous-même”. C’est ce qui fait votre force. »
5. Des regrets malgré la vie de privilèges ?
La princesse Maria Chiara est parfaitement consciente de la chance qu’elle a d’évoluer dans un cadre de vie privilégié, une vie qui intrigue toujours les journalistes qui ne pensent jamais à lui demander si elle aimerait changer quelque chose dans sa vie. Les privilèges s’accompagnent souvent de devoirs et de conditions particulières. « J’aurais peut-être aimé avoir une enfance plus “normale” », nous confie la princesse Maria Chiara, qui a été éduquée à la maison avec des précepteurs. Par « normale », Maria Chiara entend « aller à l’école comme tout le monde, vivre les mêmes expériences que les autres enfants, et avoir la liberté de choisir pleinement qui je veux être et devenir, sans porter dès le départ la responsabilité d’un nom de famille chargé de siècles d’histoire. Bien sûr, je respecte profondément et chéris cet héritage, mais il reste un guide dans mes actions quotidiennes. ».

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6. Être la fille d’un Roi est-il un rêve ?
Dans un autre temps, la princesse Maria Chiara aurait été la fille cadette du roi des Deux-Siciles, leur père étant le chef de la famille royale des Deux-Siciles, en tant que descendant direct du roi Ferdinand II. Pour beaucoup, ce royaume qui s’étendait jusqu’en 1861 sur toute la moitié sud de la péninsule italienne est un souvenir lointain. Et pourtant, il suffit de voir la ferveur des Napolitains lorsque leur « Roi » se rend dans le sud de l’Italie, pour comprendre qu’il s’agit de bien plus que du folklore.

« Si mon père était le roi des Deux-Siciles, ma vie serait probablement très différente, avec davantage de responsabilités et d’attentes liées à ce rôle », admet la princesse Maria Chiara qui avoue « ne pas y penser souvent ». L’éventualité d’être la fille d’un souverain « pourrait certainement faire rêver, car cela représente une histoire riche, un patrimoine culturel unique et l’opportunité de faire de grandes choses pour les autres », continue la princesse. « Mais je pense aussi que cela pourrait être contraignant, car une telle position s’accompagne d’un poids immense, une obligation constante de représenter et d’agir pour le bien commun ».

« Cependant, ce que je retiens avant tout, c’est que, même sans ce titre, ma famille et moi restons très attachés à notre histoire et à nos valeurs. Ce sont ces valeurs qui me guident et qui me donnent envie de contribuer, à ma manière, à des causes qui me tiennent à cœur. Au final, ce n’est pas le titre qui définit l’impact que l’on peut avoir, mais ce que l’on fait avec les opportunités qui se présentent. »
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7. Des sœurs inséparables et pourtant différentes ?
Son père pourrait être le roi des Deux-Siciles et sa sœur aînée, la princesse Maria Carolina, serait alors l’héritière du trône. Ce trône n’existe plus depuis 1861 et Maria Carolina ne sera probablement jamais reine des Deux-Siciles. Elle reste toutefois l’héritière dynastique de son père, qui porte le titre de duc de Castro. Quant à Maria Chiara, bien qu’étant la seconde enfant, elle embrasse elle aussi son rôle au sein de cette famille, accompagnant la plupart du temps sa sœur Carolina lors de leurs sorties publiques. Leur éducation à la maison a également renforcé ce lien entre les deux sœurs qui, aux yeux du public, semblent indissociables.

« L’image de sœurs inséparables ne me dérange pas du tout », nous rassure la princesse Maria Chiara. « Au contraire, je trouve cela réconfortant d’avoir toujours quelqu’un à mes côtés sur qui je peux compter, quelqu’un qui comprend tout sans avoir besoin de mots. C’est une force immense de pouvoir partager autant de choses ensemble, que ce soit dans nos projets ou dans nos expériences personnelles. »
« Ma sœur et moi avons une relation unique, et même si beaucoup nous perçoivent comme inséparables, nos personnalités sont très différentes », nous assure la princesse Maria Chiara. « Elle est plus autoritaire, responsable, et bienveillante, un trait naturel vu son rôle de future chef de maison. De mon côté, je me sens plus libre et créative. Nous avons aussi des goûts très différents, que ce soit en matière de style vestimentaire, de musique, de films ou d’activités ».

Tout juste rentrée de Saint-Moritz, où elle a passé ses vacances d’hiver et a célébré son 20e anniversaire, la princesse Maria Chiara nous rapporte cette admiration qu’elle a pour sa sœur aînée qui adore les sensations fortes et le risque, contrairement à elle. « Elle a essayé certaines des attractions les plus dangereuses au monde, et récemment, elle a fait le Cresta Run à Saint-Moritz », explique-t-elle avec fierté. « Elle rêve aussi de sauter en parachute ou même de dormir avec les lions ! De mon côté, je préfère des aventures comme faire un road trip aux États-Unis, visiter le Grand Canyon, admirer les aurores boréales, faire un safari ou encore survoler la Cappadoce en montgolfière. »

Bien entendu, les deux princesses ont aussi des rêves et des objectifs communs, comme leur souhait de créer leur propre marque. La princesse Chiara nous livre la façon dont elle entrevoit cette collaboration. « Carolina se concentrera plus sur la partie business et marketing, tandis que je me chargerai du design et de la création ».
En dehors de ce projet commun, Carolina et Chiara ont également des rêves personnels, en suivant leurs propres intérêts. Par exemple, la princesse Maria Chiara est particulièrement investie au sein du WWF et pour les causes environnementales, tandis que la princesse Maria Carolina s’engage auprès des Nations Unies pour lutter contre les violences faites aux femmes. « Dans nos passions professionnelles, je suis plus attirée par la mode et elle par la télévision et le journalisme », poursuit Chiara.
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8. De la jalousie envers Maria Carolina ?
Ces dernières années, plusieurs familles royales ont fait la une de la presse en raison de tensions. La détérioration de la relation entre le prince Harry et le prince William étant l’histoire la plus médiatisée. Le système héréditaire étant basé sur une condition arbitraire – la date de naissance -, cela peut engendrer des frustrations et des ressentiments à l’égard de l’aîné au sein d’une même fratrie. Cette jalousie est-elle une fatalité ? « Pas de jalousie, juste une admiration réciproque », assure sans hésiter la princesse Maria Chiara, quand on lui parle de sa sœur aînée.

« Son succès est le nôtre, et vice versa. Elle assumera parfaitement son rôle, et honnêtement, je ne sais pas si j’aimerais être à sa place », avoue la cadette. « Nous avons des caractères très différents. C’est un peu le privilège d’être la cadette, je ressens plus de flexibilité pour mes choix personnels et professionnels. Je serai toujours là pour elle si elle a besoin de moi, prête à l’accompagner dans ses devoirs. Notre lien est très fort, et cette unité est notre plus grande force. »
9. Quelle vie dans une autre vie ?
Dans une autre vie, qu’aurait pu être et qu’aurait aimé faire Maria Chiara ? « J’adorerais un jour suivre des professionnels et essayer différents métiers que l’on croise au quotidien : fleuriste, aide-soignant, boulanger, facteur… Ce serait une façon incroyable de découvrir le travail, l’énergie et le savoir-faire qui se cachent derrière chaque profession, et de mieux comprendre les efforts que ces personnes fournissent chaque jour. »
La princesse Maria Chiara est pleine de surprises et ne serait pas contre l’idée d’essayer des choses peu ordinaires. « Je serais curieuse d’explorer des métiers un peu plus insolites. Par exemple, goûteuse de chocolat, nettoyeur de gratte-ciel, plongeur dans les lacs volcaniques, designer de parcs d’attractions, testeur de toboggans aquatiques (et oui ça existe !). Ces univers inattendus m’intriguent, et j’aimerais découvrir la passion et la créativité qui les animent ! »
10. La plus belle transmission familiale ?
Lorsqu’on naît au sein d’une famille de la noblesse, le poids de l’histoire peut se faire ressentir. On apprend aussi à respecter son nom, celui porté par d’illustres ancêtres. Le duc et la duchesse de Castro sont en ce sens des modèles pour leurs filles. « La chose la plus importante qu’ils m’ont inculquée est que la noblesse d’âme vaut bien plus que la noblesse de sang », explique Maria Chiara.

« Ma mère a eu une grande influence sur moi grâce à son dévouement aux causes caritatives. Elle s’investit activement dans la défense des droits des femmes à travers des organisations comme UN Women, a fondé sa propre association, la Princess Camilla of Bourbon Charitable Foundation, basée dans l’océan Indien, dont l’objectif principal est de protéger l’environnement et de sensibiliser à cette cause. Je l’admire non seulement en tant que femme d’affaires accomplie, mais aussi en tant que maman attentionnée et protectrice, toujours là pour moi. Nous passons des heures à discuter de tout ensemble et c’est un vrai bonheur ! »
Quant à son père, la princesse Maria Chiara ne tarit pas d’éloges non plus. « Mon père, m’a transmis des valeurs essentielles comme le respect, la loyauté et la générosité. Il m’a initiée aux ordres dynastiques, où j’ai découvert les principes qui unissent des personnes d’horizons si différents : science, médecine, affaires, et même aristocratie. Il m’a toujours dit que la chose la plus importante est d’œuvrer pour le bien de la planète et d’aider les plus démunis. Nous partageons aussi de nombreuses passions, comme la voile et le goût de l’aventure. C’est un père très présent, toujours à l’écoute, nous partageons un lien très fort. »
11. La plus belle rencontre ?
Grâce à certains privilèges, la princesse Maria Chiara a pu faire de belles rencontres, côtoyer les plus grands de ce monde dans différents domaines et secteurs. Il y a une rencontre particulière qui a marqué Maria Chiara. Sans hésiter, elle nous répond : « Jane Goodall ». Jane Goodall est une célèbre anthropologue britannique, connue pour ses études des chimpanzés, dont elle a étudié les intéractions sociales et familiales pendant plus de 60 ans.
« Jane Goodall a transformé son amour pour la nature en actions concrètes pour protéger la planète et a redéfini notre façon de voir ce que signifie être humain », explique la princesse Maria Chiara. « Son travail m’a profondément encouragée dans mon engagement au sein du WWF, où je suis ambassadrice depuis plusieurs années. La rencontrer a été une expérience incroyable qui m’a inspirée à croire en l’impact que chacun peut avoir. »
12. La rencontre rêvée ?
Quand on a croisé des présidents, des rois, des princes et les plus grands de ce monde (dont Jane Goodall), y a-t-il encore une personne que Chiara souhaite rencontrer ? La jeune femme a bien une personne qu’elle rêve de rencontrer : « le Saint-Père ! », répond Chiara. « Son rôle diplomatique et humanitaire m’inspire profondément. J’aimerais tellement avoir une simple conversation avec lui, pour échanger sur les valeurs qui unissent les êtres humains au-delà des frontières et des croyances. Ce serait un moment inoubliable et très enrichissant spirituellement ».
13. Des rêves plein la tête ?
La fin des études approche pour la princesse Chiara, qui devra à présent trouver sa voie et faire son propre chemin. Sur ce point, il y a peu de craintes à avoir, Chiara a des rêves plein la tête, surtout lorsqu’il s’agit de concrétiser son projet avec sa sœur : « la création d’une marque d’accessoires qui reflète nos valeurs, notre créativité et notre complicité. Nous voulons créer quelque chose d’authentique, qui s’adresse aux jeunes femmes comme nous, tout en célébrant la beauté des détails et en valorisant le savoir-faire artisanal. »

La princesse Chiara est aussi une artiste et peint des toiles. Pour le moment, cette passion n’a pas encore de finalité bien définie mais les idées ne manque pas non plus. « J’aimerais aussi beaucoup monter ma propre exposition d’art un jour, où je pourrais partager mes tableaux avec mes amis et de jeunes amateurs d’art. Ce serait une manière de mettre en lumière une passion que j’ai depuis toujours et dont j’ai hérité de mes deux grands-mères. »
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14. Un souhait pour la cause animale ?
En tant qu’ambassadrice du WWF, la princesse Maria Chiara a également de grands souhaits en ce qui concerne la cause animale. « Mon plus grand rêve serait de voir la fin du trafic d’espèces protégées et un respect universel pour chaque être vivant. J’ai grandi en aimant les animaux et en prenant soin d’eux. »

« La nature est ce qu’il y a de plus beau autour de nous, et nous avons le devoir de la protéger », continue la princesse. « J’aimerais que nos enfants puissent un jour voir des tigres dans les forêts, des tortues marines sur les plages, et comprendre à quel point il est essentiel de préserver ces trésors pour les générations futures ».
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15. Qui sera Chiara dans 10 ans ?
Avec tous ces rêves et ces projets, où sera et qui sera Maria Chiara dans 10 ans ? « La meilleure version de moi-même », répond-elle sans hésiter. « J’essaie chaque jour de m’améliorer par rapport à la personne que j’étais hier. » Loin d’être naïve, la princesse Maria Chiara admet ne pas savoir « ce que l’avenir réserve » mais si elle devait se projeter, la princesse s’imagine dans une grande ville américaine.

« Je me verrais dans une grande ville, aux États-Unis par exemple, avec mes projets réalisés, ma marque bien établie, peut-être même ma propre famille. Et surtout, j’aimerais continuer à aider les autres et contribuer à construire quelque chose de positif pour notre société. »
16. Une fierté de descendre d’illustres personnages historiques ?
La princesse Maria Chiara descend des rois de Siciles, eux-mêmes des descendants du roi Philippe V d’Espagne, l’un des petits-fils du roi Louis XIV. Elle dénombre tellement d’illustres ancêtres qu’elle pourrait faire l’éloge de chacun de ses aïeux.

« Ce qui me rend très fière, c’est la capacité de ma famille à traverser les époques tout en restant fidèle à ses valeurs. Mes ancêtres ont marqué l’histoire par leur vision et leurs réalisations, comme la construction d’œuvres emblématiques qui existent encore aujourd’hui. Ce qui m’inspire le plus, c’est leur engagement à avoir un impact positif sur leur époque, que ce soit en bâtissant des infrastructures, en soutenant les arts ou en contribuant au développement économique. Ces principes de responsabilité, d’innovation et de transmission se reflètent toujours dans ce que mes parents et ma famille défendent aujourd’hui, et je suis honorée de perpétuer cet héritage. »
17. Le roi des Deux-Siciles le plus incroyable ?
Le royaume des Deux-Siciles est un pays méconnu pour beaucoup aujourd’hui. Après deux siècles sous la domination de la famille des Habsbourg, le royaume de Naples et le royaume de Siciles passent une première fois aux mains des Bourbon en 1700, sour le règne de Philippe V d’Espagne, petit-fils du roi Louis XIV. Après quelques décennies de querelles, les deux royaumes du sud de la péninsule italienne reviennent définitivement aux Bourbon en 1734. À l’exception d’une période entre 1806 et 1815 durant laquelle le roi a perdu la partie napolitaine avant de la retrouver, les Bourbon ont régné sur ce vaste territoire jusqu’à l’unification de l’Italie en 1861. Le roi Ferdinand III a réuni le royaume de Naples et le royaume de Siciles en 1816 pour former un seul royaume, celui des Deux-Siciles.

Les Bourbon ont véritablement façonné le sud de l’Italie et aujourd’hui encore, nombreux sont les patriotes nostalgiques de cette période. Selon la princesse Maria Chiara, quel roi mérite une attention particulière ? « Ferdinand II, un visionnaire qui a transformé le sud de l’Italie et qui a rendu autonome le Royaume du point de vue économique et par rapport aux pays les plus importants du temps », explique la princesse à propos de son aïeul. Ferdinand II est son arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père.

« Parmi ses réalisations, dont je suis très fière en tant qu’héritière de ce nom, on trouve l’inauguration du premier chemin de fer italien en 1839 (Napoli-Portici), la construction du premier pont en fer sur le Garigliano, ainsi que des ports à Bari et Ischia », nous explique la descendante de ce roi né en 1810 et mort en 1859, qui a régné sur les Deux-Siciles à partir de 1830. « Il a également introduit le premier télégraphe marin et électrique d’Europe continentale et supervisé des projets emblématiques comme des théâtres à Foggia et Lucera, et le développement d’usines à Castellammare, Mongiana et Pietrarsa. Son engagement et son ambition pour le Royaume m’inspirent profondément », nous assure la jeune princesse.
18. Un attachement particulier aux origines napolitaines et siciliennes ?
La famille royale des Deux-Siciles vit aujourd’hui entre Paris, Monaco, son château à Saint-Tropez, Rome et le sud de l’Italie. Les filles du duc de Castro sont cosmopolites et parlent six langues mais leur culture est bien celle de leurs parents : franco-italienne. La princesse Camilla, fille d’un homme d’affaires italien, a maintenu un lien fort avec son pays d’origine. L’Italie reste le pays de cœur du duc de Castro, en tant que chef de la famille royale des Deux-Siciles, où il mène aussi de nombreuses missions caritatives, notamment via les ordres dynastiques familiaux.

Les origines napolitaines et siciliennes sont donc chéries par la princesse Chiara. « Absolument ! », assure la princesse. « Naples et la Sicile occupent une place très spéciale dans mon cœur. Ces terres sont le berceau de mon histoire familiale, et chaque fois que je m’y rends, je ressens une profonde connexion avec leurs paysages, leur culture, et surtout leurs habitants. »
« Je me sens Napolitaine dans l’âme, car ces régions incarnent un art de vivre qui me sont chers ; comme l’hospitalité, la chaleur humaine, la richesse des traditions, et une capacité unique à célébrer la beauté de la vie. »
19. Qu’en est-il de Capri et Noto ?
Pour symboliser ce lien fort que la famille royale maintient avec la région, les deux filles du duc de Castro ont reçu des titres ducaux liés à des villes de l’ancien royaume. La princesse Carolina est duchesse de Calabre, la région la plus septentrionale du royaume de Naples. La princesse Chiara est duchesse de Capri, l’une des îles les plus connues de l’ancien royaume de Naples. En 2016, le duc de Castro a modifié les règles dynastiques familiales afin de permettre à ses filles de lui succéder. À cette occasion, la princesse Carolina a reçu le titre supplémentaire de duchesse de Palerme et la princesse Chiara a reçu le titre de duchesse de Noto. Palerme est la capitale de l’ancien royaume de Sicile, quant à Noto, il s’agit d’une célèbre ville de la province de Syracuse en Sicile.

Avec ses deux titres ducaux, Chiara est liée aux deux parties au-delà et en deça du Phare de Sicile. « Capri et Noto sont des endroits absolument uniques, et j’ai pour chacun d’eux un attachement spécial, à la fois historique et personnel », explique la princesse Maria Chiara. « Capri, avec ses paysages spectaculaires, ses eaux cristallines et son atmosphère intemporelle, est un véritable havre de paix. Je garde des souvenirs inoubliables, comme l’anniversaire des 9 ans de ma sœur, où elle a soufflé ses bougies dans la Grotta Azzurra, ou encore ces vacances “dolce vita” à l’italienne. Un plat de spaghetti à la « pummarola n’coppa » en bord de mer, accompagné d’une mélodie italienne jouée à l’accordéon, c’est ça, les vrais moments de bonheur ! »
Quant à Noto, c’est la splendeur baroque de cette ville qui fascine surtout la princesse. « À chaque visite, je suis émerveillée par l’architecture dorée de ses églises et de ses palais. Je me souviens d’un coucher de soleil magnifique depuis les collines, où j’ai peint la ville en aquarelle. Ces deux villes incarnent pour moi un patrimoine culturel et naturel exceptionnel, et je suis honorée de pouvoir me sentir liée à elles. »
20. Le royaume des Deux-Siciles, un pays riche en traditions ?
Quiconque s’intéresse à la culture italienne, sait combien les traditions sont riches et variées. Celles du sud du pays sont particulièrement inspirantes, entre mythes religieux et superstitions. Pour conclure cet entretien, la princesse Maria Chiara nous livre ses traditions napolitaines préférées, tantôt religieuses, tantôt populaires et parfois drôles, et qui font de Naples une ville vivante et unique.
Le culte de San Gennaro est une tradition pleine de mystère et de ferveur qu’apprécie beaucoup Maria Chiara. « Trois fois par an, les Napolitains attendent avec impatience le miracle du sang de leur saint patron, qui doit se liquéfier dans une petite ampoule. C’est impressionnant de voir à quel point cette cérémonie rassemble la ville entière dans un mélange d’espoir et de respect », explique la princesse.
Les crèches artisanales, « surtout celles de la célèbre Via San Gregorio Armeno, sont un vrai trésor de Naples », ajoute la princesse Maria Chiara dans sa liste des traditions préférées. « Ces petites œuvres d’art ne représentent pas seulement la Nativité, mais aussi des figures contemporaines comme des footballeurs ou des politiciens. Chaque année, ma sœur, mon père et moi montons la crèche familiale avec des santons que nous avons collectionnés depuis l’enfance. C’est un moment que j’adore, surtout quand on ressort les personnages un peu abîmés mais qui nous rappellent tant de souvenirs ».
L’hospitalité, l’accueil et la bienveillance des Italiens du sud du pays ne sont plus à préciser. Le caffè sospeso en est l’illustration. « C’est une magnifique tradition », nous assure Maria Chiara. « C’est l’idée de payer un café en avance pour une personne dans le besoin. C’est simple, mais je trouve ça tellement beau. Cela montre bien l’esprit généreux des Napolitains, ce petit geste qui peut apporter un sourire à quelqu’un. »
La générosité et l’amour d’une cuisine simple mais savoureuse se retrouvent dans les maccheronate. Les maccheronate sont des repas collectifs où tout le monde partage de grandes quantités de pâtes. « C’est pour moi l’incarnation parfaite de la joie de vivre napolitaine », explique Chiara. « Quand j’étais petite, assister à l’une de ces fêtes était une expérience inoubliable : des rires, des chants, et une table qui semble ne jamais se vider. »
Les superstitions sont aussi nombreuses à Naples comme le fameux corno. Le corno est souvent vendu aux touristes. « Il s’agit d’une petite corne rouge, censée éloigner le mauvais œil. Il est partout dans notre vie : sur nos clés, accrochée aux portes, et même en collier. Je l’offre souvent à mes amis comme porte-bonheur, et cela fait toujours plaisir », explique Chiara, qui conclut en mentionnant une dernière tadition, celle de « jeter des objets par la fenêtre à minuit pour le Nouvel An ». « L’idée est de se débarrasser du passé pour commencer l’année sur une page blanche. Même si je n’ai jamais osé le faire moi-même, j’adore le symbole derrière cette coutume ».